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Budget UE : 38 % des crédits pour la Pac sur les sept prochaines années

Le Parlement européen a adopté le 19 novembre à Strasbourg le cadre financier de l’UE pour 2014-2020. Après deux ans et demi d’intenses négociations avec les États membres, les députés ont voté, par 537 voix contre 126 et 19 abstentions, un budget pluriannuel (en prix constants 2011) de 960 milliards € en engagements (-3,5 % par rapport à la période 2007-2013) et 908 milliards en paiements (-3,7 %). En engagements, les aides directes et le soutien des marchés agricoles (1er pilier de la Pac) absorberont 29 % du total des crédits (278 milliards €, y compris une réserve de crise de 2,8 milliards), le développement rural, ou 2e pilier, 9 % (95,6 milliards €). La Pac représentera donc 38 % du budget de l’UE au cours des sept prochaines années, contre… 70 % environ en 1984. En 2020, dernier exercice du prochain cadre financier, le 1er pilier sera doté de 37,6 milliards €, soit une baisse de 13 % comparé à 2013, dernière année de la programmation en cours, et le 2e pilier de 11,4 milliards, soit une baisse de 18 %.

 

Didier Bouville

Aides couplées : le contenu avant le budget pour les JA 

Dans le cadre des discussions avec les pouvoirs publics sur la mise en œuvre de la Pac, les JA déplorent que ne soient pas discutées les conditions d’attribution des aides couplées avant d’en fixer définitivement le montant des enveloppes financières.  « JA n’accepte pas l’idée de discuter de ces modalités d’attribution des aides couplées à l’intérieur d’enveloppes fermées et définitives », s’insurgent les JA. « Nous souhaitons avant toute chose définir les critères d’attribution, complètement déconnectés de l’historique, et nous permettant d’atteindre des objectifs partagés » poursuit le syndicat avant de conclure : « nous ne pouvons accepter de porter la responsabilité d’une répartition des aides en fonction d’enveloppes prédécidées ».

Didier Bouville

Prix du lait : la FRSEAO demande de mettre fin à la «logique du moins-disant»

La FRSEA de l’Ouest et les Jeunes agriculteurs de Bretagne demandent aux industriels laitiers de « sortir de la logique du moins-disant » sur le prix du lait, dans un communiqué du 14 novembre. Les deux syndicats expliquent aller actuellement à la rencontre des entreprises pour « demander des comptes » : « Dans un contexte où la conjoncture laitière est favorable à une hausse sensible du prix du lait, les producteurs dénoncent les positions unilatérales de certaines entreprises qui interprètent à leur gré les éléments de fixation du prix du lait », et proposent des « prix politique en deçà des perspectives de marchés » ou « attendent les positions de leur environnement concurrentiel pour se caler ».

Didier Bouville

Génétique animale : fusion des coopératives UNOG et CIA 

Les coopératives d’insémination artificielle Union Nord Ouest Génétique (Unog) et le Centre d’insémination artificielle de l’Aigle en Normandie (CIA) ont décidé de fusionner au sein d’une structure commune. La fusion sera effective le 23 décembre prochain, le jour où seront  dévoilés le nom  et l’identité graphique de la nouvelle coopérative. Grâce à ce regroupement, la nouvelle structure entend devenir un acteur significatif de mise en place, de vente de services et de génétiques bovines en France auprès des éleveurs tout en accélérant son développement à l’international. La direction de la nouvelle coopérative a été confiée à Marin Severdija dont l’une des missions sera aussi de mener à bien cette fusion.

Didier Bouville

La suppression de l’écotaxe rejetée au Parlement 

Les députés UMP ne sont pas parvenus, dans la nuit du 12 au 13 novembre, à abroger l’écotaxe « poids lourds », dont le Gouvernement a suspendu la mise en œuvre, fin octobre. L’amendement présenté par le député  des Côtes d’Armor, Marc Le Fur, dans le cadre de la discussion du projet de loi de Finances, pour 2014, a été rejeté par 60 voix contre 17. Marc Le Fur a justifié son initiative en indiquant que l’écotaxe avait été décidée « dans un contexte économique différent ». D’autres orateurs UMP ont souligné que cette nouvelle taxe était devenue « un symbole du matraquage fiscal ». Mais Frédéric Cuvelier, le ministre des Transports, a indiqué pour sa part que la décision de suspendre l’écotaxe « ne signifie pas sa suppression mais donne une chance à la discussion pour l’améliorer ».

Didier Bouville

Circuits courts : le ministère veut coordonner les initiatives

Pour atteindre les 40 % de produits de proximité dans la restauration collective d’ici 2017, le ministre de l’agriculture a souhaité rappeler, le 13 novembre, trois des initiatives qui existent aujourd’hui en France pour mettre en relation des agriculteurs avec des gestionnaires de restaurants ou cantines.

1. Agrilocal, la plateforme mise en place par le département de la Drôme rassemble 130 producteurs et s’étend à d’autres départements.

2. La plateforme de vente en ligne créée en 2012 par les Chambres d’agriculture, « Mes produits en ligne », compte pour sa part 500 producteurs.

3. Le réseau de 26 plateformes coordonnées par la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique) pour faciliter l’approvisionnement en produits bio locaux.

Toutefois, il est encore possible d’améliorer les choses : «on va mettre en place un groupe de travail au sein du ministère pour coordonner» ce genre d’initiatives a annoncé Stéphane Le Foll. En effet, dans bien des cas, l’offre locale peine encore à trouver un débouché local.

Didier Bouville

+13 % des ventes de moissonneuses-batteuses en France sur la saison 2012-2013

La situation du marché des moissonneuses-batteuses en France sur la saison 2012-2013 est positive. « La demande particulièrement forte des agriculteurs français a permis une croissance de 13 % avec plus de 2 500 machines », selon un communiqué d’Axema (union des industriels de l’agroéquipement) et de Cema (comité européen des machines agricoles), le 12 novembre. Pour l’Europe, la saison 2012-2013 s’est achevée avec un volume de ventes similaire à celui de l’année précédente. Côté tracteurs, « les fabricants s’attendent à une baisse du marché européen d’environ 5 %, le portant à 174 000 unités pour 2013 ».

Didier Bouville

Coop de France nutrition animale plaide pour la «co-construction» des filières

«Les fabricants seuls ne peuvent pas absorber la hausse du coût des matières premières», a rappelé Jean-Luc Cade, président de Coop de France nutrition animale, lors d’une conférence à Paris, au lendemain de leur Convention nationale, le 7 novembre. En 2013, cette hausse est estimée à 1,7 milliard d’euros. « Les fabricants n’en ont répercuté que 1,3 milliard auprès de leurs clients », soutient-il. Autrement dit, ils ont absorbé 400 millions d’euros de hausse. En outre, face à une conjoncture économique plutôt défavorable, la production d’aliments en filière porcine par exemple est particulièrement marquée (-3,7 % en 2013). Coop de France NA appelle à la «co-construction» des filières d’élevage. Cela doit passer par une prise en charge collective de la volatilité du prix des matières premières.

Didier Bouville

Ecotaxe : Xavier Beulin demande l’exonération pour toute la filière agricole 

« Devant la situation dans laquelle nous sommes, il m’apparaît sage que le Premier ministre annonce, quel que soit l’avenir de l’écotaxe,  une exonération pour toute la filière agricole française de l’amont jusqu’à l’aval », a déclaré Xavier Beulin devant les producteurs de Légumes de France réunis en congrès le 7 novembre à Paris. Demande qu’il réitère devant la profession après l’avoir annoncé au grand public sur Europe 1 quelques heures auparavant. « Je considère qu’il y a des moments où le politique doit comprendre la situation sur le territoire. Celle générée par l’écotaxe est révélatrice des difficultés de nos filières », explique-t-il. « Cela fait quatre ans que nous demandons une discussion de fond sur la mise en œuvre de ce dispositif pour les transports. Nous sommes un secteur particulièrement impacté car nous transportons des volumes importants. La route reste pour nous le mode de transport le plus utilisé », assure le président de la FNSEA avant de détailler : « avec ce dispositif écotaxe, nous pourrions être amené à payer plusieurs fois de suite, tout au long de la chaîne alimentaire. Subir plusieurs fois la même taxation, ça c’est insupportable ! ».

Didier Bouville

Entendus par le gouvernement, les vétérinaires maintiennent la pression

Plus de 2000 vétérinaires « en colère », selon les organisateurs, ont manifesté mercredi 6 novembre à Paris, pour maintenir la pression sur les élus avant l’examen de la loi d’avenir agricole. Lundi 4 novembre, les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont pourtant cédé à leurs revendications, supprimant une disposition du texte leur interdisant de délivrer les antibiotiques qu’ils prescrivent. « Les vétérinaires ont été rassurés par les décisions prises par le gouvernement mais maintiennent leur mobilisation car toute garantie n’est pas offerte dans la mesure où il s’agit d’un projet de loi qui peut être amendé par les députés et les sénateurs », a expliqué Michel Baussier, président de l’Ordre national des vétérinaires.

Didier Bouville