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La programmation de nouveaux contrôles rétroactifs concernant les dossiers PAC 2015 et 2016 d’agriculteurs ayant fait le choix de se diversifier dans le cheval fait réagir la FNSEA et JA. Dans un communiqué conjoint du vendredi 7 avril, les deux organisations demandent une véritable considération des agriculteurs professionnels du cheval afin que ces derniers « puissent sécuriser leurs exploitations ». Le renouvellement des générations et le maintien des 180 000 emplois imputés constituent les deux principaux enjeux.

Didier Bouville

Le commerce de détail représente 8 % de l’emploi en France et compte ainsi 2,2 millions de travailleurs, d’après les chiffres de l’Insee. Dans ce secteur, porté par le commerce alimentaire, l’équipement de la personne et les produits pharmaceutiques, l’emploi salarié est particulièrement dynamique puisqu’il a connu une croissance de 1,4 % entre 2009 et 2013 alors qu’il reculait, durant la même période, dans les secteurs du commerce de gros et du commerce et de la réparation d’automobiles. Le commerce alimentaire recrute donc largement avec une embauche en progression de 22 % visant notamment les boulangeries-pâtisseries, les supermarchés, les magasins bio et épiceries fines.

Si cette croissance est soulignée par l’Insee, c’est qu’elle fait figure d’exception puisque l’emploi salarié a reculé dans les autres branches du commerce de détail, tout comme dans les grands magasins. Un autre facteur est également imputé à la progression du nombre de salariés : le rattachement à un groupe, intervenant dans 89 % des créations d’emplois. Cependant, le commerce alimentaire nouvellement employeur semble être l’exception qui confirme la règle, puisque composé majoritairement d’unités indépendantes.

Didier Bouville

Se faisant les porte-paroles de la Fédération nationale de la propriété rurale, de la Demeure historique et de Fransylva, les Jeunes Ruraux interpellent les candidats à l’élection présidentielle. Ils souhaitent les rencontrer afin de leur faire prendre connaissance des attentes et besoins des entrepreneurs ruraux. Ainsi, ils demandent de réduire la charge des normes administratives et fiscale, et une aide à la valorisation, d’une part du patrimoine et d’autre part, des atouts sociaux, économiques et culturels des territoires. Enfin, ils entendent être associés aux politiques de protection de l’environnement, dont ils estiment être des acteurs incontournables.

Didier Bouville

«Incompétence» : c’est ainsi que la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), dans un communiqué du 5 avril, qualifie le discours du président de l’Ania, l’association des industriels de l’agroalimentaire. Celui-ci, lors de la présentation des données de la branche, estimait les résultats de ses membres en berne notamment à cause de la « flambée » des matières premières. Pour le secteur laitier, les entreprises « ne se sont jamais aussi bien portées pour la majorité d’entre elles, affirme la FNPL. Et pour cause, la spirale baissière du prix du lait en 2015 et 2016, a logiquement permis aux industriels du secteur d’augmenter leurs résultats net (Savencia : + 82 %, Bel : +15 % et Danone + 30 % entre 2015 et 2016). » La fédération des producteurs affirme qu’elle « n’accepte pas ce travestissement de la vérité de la part de l’Ania. Défendre ses adhérents n’autorise pas tout. Surtout pas à mépriser ainsi le maillon de la production agricole sans lequel l’excellence de l’agroalimentaire français ne serait pas si reconnue ! »

Didier Bouville

S’exprimant sur le plan d’urgence pour la Guyane à la sortie du conseil des ministres, le 5 avril, la ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts a évoqué des mesures pour soutenir le secteur agricole sur ce territoire où un vaste mouvement social bloque l’activité depuis une quinzaine de jours pour revendiquer un appui spécifique de la part de l’Etat. Le secteur agricole va bénéficier dans ce cadre d’une aide de 5,5 millions d’euros, à destination notamment des investissements en agriculture. La ministre a par ailleurs mentionné, au niveau foncier, la suspension des demandes de cession onéreuses et la création d’une Safer, et plus généralement, la simplification des procédures à l’installation.

Didier Bouville

La prochaine édition des rencontres Made in Viande, organisées par l’interprofession bétail et viande (Interbev), se tiendront dans toute la France du 17 au 21 mai. Dans un contexte où le discours anti-viande a de plus en plus d’écho, la filière entend recréer des liens avec le grand public et expliquer la réalité de ses métiers. Eleveurs, marchés aux bestiaux, transformateurs, distributeurs, ou encore acteurs de la restauration collective ouvriront ainsi leurs portes à la visite et au dialogue dans une ambiance conviviale, pour dépasser les clichés. Les programmes locaux des portes-ouvertes sont disponibles sur www.madeinviande.fr

Didier Bouville

« De 2017 à 2020, il faut trouver des budgets pour la bio », a affirmé Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab (agriculteurs bio), lors de l’Assemblée générale à Strasbourg, le 4 avril. Dans plusieurs régions, les crédits Feader 2014-2020 sont quasiment voire totalement épuisés. La Fnab propose d’activer la possibilité d’un transfert du 1er vers le 2nd pilier de la Pac. Fiona Marty, chargée de mission à la Fnab, rappelle que la France peut effectuer ce transfert jusqu’à 3%. Les demandes peuvent être notifiées auprès de la Commission européenne jusqu’au 1er août, prévient Faustine Bas-Defossez, du Bureau européen de l’environnement. Henri Brichart, représentant la FNSEA, a affirmé que « cette solution n’est pas un sujet tabou, mais il y a d’autres sujets aussi à prendre en compte, les zones défavorisées notamment. »

Didier Bouville

«La Chine ne pourra pas tout produire, elle devra importer», a souligné Jean-Marc Chaumet, chef de projet à l’Institut de l’élevage (Idele), le 4 avril lors de la conférence Grand Angle Lait organisée par l’Idele. «Les 2/3 de la hausse de la consommation chinoise seront comblés par des importations», a-t-il continué, évoquant également une importante restructuration dans le pays «mais qui va prendre du temps». «Pour l’heure, le lait chinois est beaucoup plus cher que le lait français», observait-il. Selon lui, les importations se feront en partie sous «contrôle des entreprises chinoises». Et de rappeler les investissements des entreprises chinoises en Europe, Nouvelle-Zélande, Australie et États-Unis. «Attention cependant aux sur-capacités en Chine comme à l’étranger» alertait Jean-Marc Chaumet, annonçant une forte volatilité des cours à l’avenir.

Didier Bouville

«En novembre 2016, avec plus de 7 millions de têtes, le cheptel ovin français a baissé de 6% par rapport à novembre 2011 » a annoncé Agreste le 3 avril dans une note de conjoncture. Le troupeau ovin laitier est resté stable sur la même période alors que celui d’ovins viande recule de 10%. Si en 2016, la production ovine a progressé en tête, elle devrait reculer en 2017, selon Agreste, compte tenu « du repli des effectifs de femelles de souche». En Europe, les effectifs ovins ont reculé de 1% avec «des situations très contrastées selon les pays : hausse du cheptel au Royaume-Uni (+7%) et en Roumanie (+18%), recul dans les autres pays», note Agreste. Pour autant, «les prévisions européennes de production de viande ovine pour 2017 sont à la baisse en Espagne, mais à la hausse dans tous les autres pays».

Didier Bouville

En novembre 2016, le cheptel caprin est en repli de près de 13% par rapport à novembre 2011, selon une note du 3 avril du service de statistique du ministère de l’Agriculture. Le cheptel français a ainsi diminué de 1,2 million de têtes en cinq ans. La France est reléguée à la quatrième place en termes de taille de cheptel sur le plan européen, dépassée par la Roumanie. La Grèce, dont le cheptel est en repli de 30% entre 2011 et 2016, possède le plus grand cheptel européen avec près de 4 millions de chèvres. L’Espagne en possède 3 millions, avec une progression de 15% entre 2011 et 2016. En Roumanie, le cheptel a progressé de 17% et en Italie de 7% durant la même période. En France, Agreste, estime pour 2017 un repli de la production de 1% du fait d’un repli des effectifs de femelles.

Didier Bouville