«Au-delà de l’impérieuse nécessité de mettre fin aux pratiques commerciales déloyales (…), la Fict (industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes) demande à Messieurs Leclerc, Naouri, Papin, Plassat et à l’ensemble des dirigeants des enseignes de (…) rouvrir d’urgence les négociations commerciales», a réaffirmé Robert Volut, président de la Fict, le 14 avril. Trois jours avant, l’Observatoire des prix et des marges confirmait «un déséquilibre flagrant» entre industriels charcutiers et distributeurs. «La marge est de 79 cts au kilo pour les GMS contre 16 cts au kilo pour l’industrie charcutière», soit «cinq fois moins», dénonce la Fict. Tous rayons alimentaires confondus, la marge moyenne de la grande distribution est de 1,3%. Mais la Fict rappelle en s’appuyant sur le rapport de Philippe Chalmin que les rayons charcuterie représentent «55% de la marge nette positive des enseignes.» Par ailleurs, les industriels affirment que «l’augmentation des prix des pièces de découpe de porc coûte à l’industrie environ 55M€ par mois, soit 10% de son chiffre d’affaires.»
Didier Bouville