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Dans un courrier au président de la FNSEA, le ministre de l’Agriculture précise que les règles qui s’appliquent en 2013 ne changent en ce qui concerne le maintien des surfaces en prairie à hauteur de la référence déterminée en 2010. Tout en précisant qu’ « un constat de retournement de prairies pour implanter des cultures entraînera une réduction des aides Pac ».Dans le cadre de la nouvelle Pac qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015, le verdissement comprendra notamment le maintien des surfaces en prairies permanentes. Le ministère de l’Agriculture annonce que ce maintien « sera réalisé à un niveau collectif, par exemple régional, donnant plus de souplesse aux éleveurs pour gérer l’autonomie fourragère de leur exploitation ». Il précise également que « la surface en prairie à maintenir sera établie sur la base des campagnes 2011 ou 2012 ».

Didier Bouville

Les dernières enchères de Fonterra en Nouvelle-Zélande qui donnent la tendance sur les marchés mondiaux du beurre et de la poudre de lait ont mis un terme à quatre mois de hausses consécutives. Le 1er mai, l’indice global des prix a perdu 7,3 % sur le Global Dairy Trade, la plateforme d’enchères de produits laitiers de Fonterra, la coopérative qui collecte 80 % de la production néozélandaise. Depuis le 16 décembre 2012, les prix néozélandais n’ont cessé de progresser atteignant des niveaux historiques de plus de 4500 dollars/tonne pour le beurre et 5000 dollars/tonne pour la poudre. La sécheresse observée en Nouvelle-Zélande depuis novembre 2012 et, dans une moindre mesure en Australie, a fortement réduit la production des fourrages et provoqué un repli de la production laitière. Conséquence les prix des produits du beurre et de la poudre ont flambé enregistrant une hausse moyenne de 57 % sur quatre mois et demi. Mais aujourd’hui les prix record déstabilisent les acheteurs industriels qui se retirent du marché en attendant des jours meilleurs. Les conditions climatiques s’améliorant également en Nouvelle-Zélande, la tendance haussière des prix industriels pourrait être rapidement remise en cause, selon Anne-Claire Murier d’Agritel.

Didier Bouville

Rencontres régionales de l’agroalimentaire et du bois : un plan d’action présenté le 30 mai

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg et le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, organiseront, le 30 mai, un comité stratégique de la filière alimentaire. Un rendez-vous auquel a été convié l’ensemble des acteurs susceptibles de participer au redressement de ces filières (collectivités locales, entreprises, organisations professionnelles et représentatives de salariés, interprofessions, distributeurs, instituts de recherche, financeurs, associations de consommateurs, associations environnementales…).

À cette occasion, le gouvernement soumettra à discussion « le contrat de la filière alimentaire ». Ce projet de contrat fait suite aux rencontres régionales pour l’avenir de l’agroalimentaire et du bois, qui se sont tenues de septembre 2012 à mars 2013, sous l’égide du gouvernement et de l’association des Régions de France. La finalité de ces travaux : contribuer à la définition de mesures concrètes pour dynamiser le secteur et à l’élaboration d’un plan d’action concerté.

Didier Bouville

Christiane Lambert réélue présidente de Vivea

Christiane Lambert  a été réélue présidente de Vivea. Elle est également première vice-présidente de la FNSEA. Suite à son élection, elle a réaffirmé l’importance du nouveau Plan stratégique triennal. C’est le nouveau cadre de référence pour décider de la politique de formation continue dans lequel s’inscriront les décisions des comités territoriaux Vivea. «Il s’agit de repérer les compétences à acquérir pour les chefs d’entreprise dans les prochaines années afin d’orienter et passer commande aux organismes de formation d’une offre adaptée aux attentes et aux besoins des contributeurs de Vivea», explique le communiqué de l’organisme. Le nouveau bureau est composé de Frédéric Bosquet (Jeunes Agriculteurs), Philippe Maydat (Coordination rurale), Henri Dénoyer (Confédération paysanne), Gérard Renouard (APCA) et Guy Proffit (CNMCCA).

Didier Bouville

En compagnie des ministres Pierre Moscovici (Économie et finances), Michel Sapin (Travail) et Stéphane Le Foll (Agriculture), le président de la République se rendra, ce 3 mai, dans le Doubs (Franche-Comté), pour une visite sur le thème de l’emploi en territoire rural, a annoncé, la veille, l’Élysée. Le chef de l’État a prévu de se déplacer dans le village d’Avoudrey pour visiter une charcuterie et une maroquinerie, puis dans la commune de Mamirolle, à l’École nationale d’industrie laitière. Il devrait prendre la parole, en fin d’après-midi, à l’occasion de la signature de la « charte sur l’insertion des acteurs du territoire », entre le ministre de l’Agriculture et le président de la FNSEA, Xavier Beulin. Le président des Jeunes agriculteurs, François Thabuis, sera lui aussi présent. Outre la Pac, il a indiqué vouloir aborder avec le chef de l’État la question du contrat de génération.

Didier Bouville

Campagne de pousse d’herbe : un début difficile

«La production de ce début de printemps démarre doucement. Elle est déficitaire pour plus des deux tiers du pays», lit-on dans une étude Agreste diffusée le 30 avril sur les prairies permanentes. Pour le seul mois d’Avril, les régions du Nord-Est sont particulièrement touchées avec une production cumulée des prairies permanentes estimée à moins de 60 % de la production de référence à la même période. En Normandie, les résultats sont aussi déficitaires, avec des indices inférieurs à 70 %. La raison principale est la faiblesse des températures, notamment en février et mars. Ainsi, en avril, seules 24 % des régions fourragères ont un début de saison de pousse de l’herbe excédentaire par rapport à l’année dernière. C’est le cas dans le Sud du pays : Midi-Pyrénées, Aquitaine, Sud de la Provence et Poitou-Charentes. Néanmoins, le contraste devrait se gommer dans les semaines à venir. Selon l’étude d’Agreste, les bonnes conditions climatiques attendues permettront «un rattrapage de production».

Didier Bouville

Recul de la collecte laitière de 4 % 

En février 2013, la collecte de lait a baissé de 4 % par rapport à la même période en 2012. Cette baisse est plus marquée pour les régions Aquitaine, Bourgogne et Midi-Pyrénées. Et les prévisions ne sont pas réjouissantes, FranceAgrimer prévoit un recul encore plus important de la collecte pour le mois de mars 2013 à cause de l’augmentation des prix des aliments concentrés et du faible niveau du prix du lait. De plus, les conditions climatiques défavorables du mois de mars ont entraîné la perturbation du ramassage du lait dans les régions du Nord-ouest de la France et des retards dans la pousse d’herbe. Cette réduction des disponibilités laitières pénalise fortement l’ensemble des fabrications de produits laitiers. Les fabrications de l’ensemble des fromages (hors fondus) reculent de plus de 4 %, malgré des exportations soutenues (+ 1,7 %). Celles de yaourts et desserts lactés frais reculent de 5,5 % (- 4,2 % à l’export) et celles de laits conditionnés baissent de 2,7 % (- 11 % à l’export). Seules les fabrications de fromages à pâte pressée non cuite progressent (+2,6%) avec des exportations en hausse de près de 10 % par rapport à février 2012.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture, a rappelé, au Conseil national de la montagne le 29 avril, à Paris, que les pouvoirs publics restent mobilisés pour approcher le taux de couplage des aides à 15 %, dans le cadre de la finalisation des discussions sur la future PAC. Pour le moment, les pouvoirs publics ont pu négocier jusqu’à 12 %. Par ailleurs, le ministre a déclaré que l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) sera « renforcée ». Concernant le soutien à l’herbe, la forme devrait être « revue » et en zone de montagne, il sera fusionné avec l’ICHN, selon le ministère de l’Agriculture.

Didier Bouville

Les éleveurs d’ovins posent la question de la pluriactivité

« Une simple stratégie patrimoniale ne suffit plus pour convaincre un banquier », a déclaré Valérie Élisséef, directeur de la Société des agriculteurs de France (SAF), à l’Assemblée générale de la Fédération nationale ovine (FNO), le 26 avril à Biarritz. La question de l’installation en élevage d’ovins a soulevé de nombreuses interventions. Une idée commune semblait toutefois émerger : l’éleveur d’ovins de demain doit avoir plusieurs cordes à son arc. C’est le cas de Philippe Lacube, éleveur d’ovins, qui a diversifié des activités de tourisme et de restauration autour de son métier principal. « Mettre un euro dans une démarche de communication, c’est aussi important que de mettre un euro dans une machine agricole », a-t-il soutenu. Son exemple a été repris par Jean-Guillaume Bretenoux, conseiller technique chargé des filières animales et agroalimentaires au cabinet de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture : « Il nous faut identifier et diffuser des initiatives prises localement et qui fonctionnent ». C’est le cœur de la politique « Produire autrement » chère à Stéphane Le Foll. Un programme que Xavier Beulin, président de la FNSEA, a commenté à Biarritz : « Produire autrement, oui. Mais pas pour ne faire plaisir qu’aux écolos. Il faut produire plus et mieux ».

Didier Bouville

PAC : l’obligation de maintien des prairies inchangée en 2013, rassure le ministère

Un courrier de Stéphane Le Foll vise à rassurer les agriculteurs sur le retournement des prairies au regard des questions de conditionnalité des aides Pac. « Les règles qui s’appliquent pour 2013 ne changent pas », écrit le ministre de l’Agriculture dans un courrier du 24 avril envoyé à l’ensemble des présidents d’organisations de producteurs (OP). « La nouvelle réforme de la Pac encore en discussion à Bruxelles n’entrera en application pour le volet des aides directes qu’en 2015. » Pour cette année, l’obligation de maintien des surfaces en prairies se rapporte à la référence déterminée en 2010, précise encore le courrier.

Didier Bouville