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Bigard et Cooperl toujours absents du marché du porc breton

Le marché du porc breton (MPB) s’est tenu le lundi 24 août, sans Bigard ni Cooperl, absents depuis le 10 août pour protester contre le cours, à 1,40€/kg, issu des accords du 17 juin dernier. A 1,39€ ce 24 août, le cours remonte légèrement après deux cotations (le 17 et le 20 août) à 1,389€. Daniel Picard, président du MPB, déplore que Cooperl et Bigard refusent les cochons invendus qui leurs sont affectés (source AFP). « C’est la première fois qu’une telle situation se présente » a indiqué M. Picard qui évalue à près de 8000 le nombre de porcs qui n’ont pas trouvé acheteur. « Je ne sais pas comment ça va finir » a-t-il conclu.

Didier Bouville

Selon X. Beulin, l’Etat s’engage à annoncer des mesures le 3 septembre

Selon le président de la FNSEA X.Beulin, qui a rencontré François Hollande et Manuel Valls ce lundi 24 août, ceux-ci se seraient engagés à annoncer des mesures pour venir en aide aux filières d’élevage le 3 septembre. A cette date, une manifestation d’agriculteurs aura lieu à Paris avec au moins 1000 tracteurs qui pourraient bloquer des accès routiers. Syndicalistes et pouvoirs publics semblent par ailleurs d’accord sur la position à défendre lors du conseil des ministres de l’agriculture d’Europe le 7 septembre. Sur les mesures françaises Xavier Beulin a demandé des rallonges à celles de Juillet pour le court terme ainsi qu’un moratoire pour 2016 sur toute norme et réglementation nouvelle. Selon le syndicaliste il faut également mettre en place les conditions pour que les filières agricoles puissent combler leur déficit d’investissement qu’il évalue à 3 milliards d’euros.

Didier Bouville

S. Le Foll devrait demander à la BPI un soutien particulier pour la nutrition animale

«Sur le court terme, le ministre (Stéphane Le Foll, ndlr) s’est engagé à demander à la Banque publique d’investissement (BPI) de cibler tout particulièrement le fonds de garantie de 500 millions d’euros vers les encours consentis par les fabricants d’aliments à leurs clients», selon un communiqué du Snia (fabricants d’aliments) et Coop de France nutrition animale, le 21 août. La veille, le ministre recevait les représentants de la nutrition animale pour échanger sur la crise de l’élevage. Ainsi, Coop de France nutrition animale et le Snia seront présents à la table-ronde du 27 août sur la contractualisation qui doit réunir les filières d’élevage.

Didier Bouville

Manifestation : les agriculteurs de Haute-Garonne demandent que tous les pays soient sur un pied d’égalité

«Nous voulons que les élus politiques fassent le travail pour lequel nous les payons!», déplore Guillaume Darrouy, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de la Haute-Garonne, le 21 août. La veille au soir, une centaine d’agriculteurs ont bloqué l’accès aux permanences de trois partis politiques (Socialiste, Républicains et Verts). «La libéralisation des marchés, c’est une bonne chose. Mais il faut que tous les pays soient sur un pied d’égalité d’un point de vue des normes», poursuit G. Darrouy. Les JA attendent des élus qu’ils défendent leurs intérêts à Bruxelles. «S’il ne se passe rien après le Conseil européen du 7 septembre, nous accélérerons les manifestations…», prévient-il.

Didier Bouville

Les éleveurs aveyronnais étiquètent les produits Savencia «éleveurs étranglés, Savencia engraissé»

Une cinquantaine de producteurs ont procédé, le 21 août à Villefranche-de-Rouergue (12), à un étiquetage de fromages et crèmes de la société Savencia commercialisés en grandes surfaces. Les éleveurs accusent la société d’acheter le lait en dessous de 340 euros le litre : «fabriqué avec du lait vendu à perte», «éleveurs étranglés, Savencia engraissé» indiquent les étiquettes. Pourtant, ce prix avait été retenu, le 24 juillet, lors d’une table-ronde au ministère de l’Agriculture. Au-delà d’alerter les consommateurs en magasin, l’opération avait aussi pour but d’alerter les responsables politiques sur la situation des éleveurs avant le débat prévu le 3 septembre à l’Assemblée nationale et le Conseil européen sur l’agriculture le 7 septembre.

Didier Bouville

Crise laitière : l’Espagne promet une aide de 300 euros par vache

La ministre de l’Agriculture espagnole, Isabel García Tejerina, a annoncé le 22 août à Madrid que son ministère accorderait une aide d’environ 300 euros par vache aux exploitations agricoles qui vendent leur lait à perte en Espagne. « Le ministère accordera une aide directe d’environ 300 euros par vache à ces exploitations qui sont en train de vendre leur lait en dessous de la rentabilité », soit à un prix inférieur au coût de production, selon son communiqué. Selon la ministre, 2 500 à 3 000 fermes pourraient en bénéficier. Cette décision a été annoncée par la ministre au micro d’une radio, quelques mois avant les élections générales prévues avant la fin de l’année, et après les manifestations de milliers de producteurs de lait en Galice (ouest) qui réclament un prix minimum.

Didier Bouville

Le Gouvernement demande à favoriser l’achat local dans la restauration d’Etat 

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de soutien à l’élevage français annoncé par le gouvernement le 22 juillet, les ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Economie et de la Décentralisation ont envoyé le 29 juillet un courrier aux Préfets. Ces derniers sont incités à privilégier l’achat local dans la restauration d’Etat et à sensibiliser les collectivités territoriales à la possibilité de le faire dans le cadre légal des marchés publics. Un guide diffusé par Stéphane Le Foll fin 2014 fait d’ailleurs le point sur ces moyens de favoriser l’approvisionnement local dans la restauration collective. Le communiqué de presse des ministres rappelle également qu’une ordonnance d’Emmanuel Macron, en vigueur d’ici la fin de l’année, « permettra de systématiser le développement d’une politique d’achat public mettant en exergue la production et les savoir-faire locaux ».

Didier Bouville

Crise de l’élevage : Coop de France renforce son engagement 

Les adhérents de Coop de France ont réaffirmé le 28 juillet leur volonté de tenir les engagements actés par les filières bovine et porcine. « Les coopératives poursuivront les négociations de tarifs auprès de leurs clients afin que ces derniers revalorisent leurs prix d’achat », « cette revalorisation sera intégralement répercutée aux éleveurs », indique Coop de France dans un communiqué. Rappelant également sa volonté de transparence vis-à-vis du médiateur, et son engagement pour la relance des exportations et l’étiquetage d’origine, Coop de France insiste par ailleurs sur la nécessité de réduire les distorsions de concurrence et la sur-normalisation réglementaire. L’organisation en appelle aussi à « une relation nouvelle avec la distribution » pour retrouver de la valeur ajoutée via « une offre alimentaire mieux segmentée et différenciée ».

Didier Bouville

Maïs : des dégâts importants, mais des prix en baisse 

Les dernières notations de Céré’obs sur l’état, pour la semaine 29, arrêtées au 20 juillet, confirment globalement la bonne situation des céréales à paille, dont celle des blés tendre et dur, mais aussi la dégradation  accentuées  des cultures de maïs.  62 % d’entre eux sont jugés « bons » à « très bons », contre 67 % la semaine précédente et 84 % l’an dernier à la même époque. La plante, au stade de la floraison, a beaucoup souffert du déficit hydrique et l’arrivée tardive de la pluie ne permettra pas de rattraper les dégâts dans de nombreuses régions (Rhône-Alpes, Centre…), le Sud-Ouest étant relativement épargné. Dans des régions d’élevage, comme la Franche-Comté, les maïs sont moissonnés pour l’ensilage. La perspective d’une faible récolte se précise, en France et en Europe, notamment l’Europe de l’Est, Ukraine, Roumanie, Russie. Cette situation devrait en principe se traduire par une fermeté des cours, mais la pression des cultures américaines, en nette amélioration, sur les prix mondiaux contrebalance le déficit européen prévu, qui ne permet que d’éviter une baisse plus importante dans un marché réduit par l’attentisme des producteurs et des opérateurs.

Didier Bouville

La FAO publie un guide sur l’agriculture contractuelle 

La contractualisation, qui engage l’agriculteur à fournir une certaine quantité à un acheteur avec un prix convenu à l’avance, permet d’ « améliorer l’accès des producteurs aux marchés » et de « doper leurs revenus » tout en garantissant aux entreprises agroalimentaires « une régularité d’approvisionnement », rappelle la FAO. Un guide juridique a été publié le 28 juillet pour permettre aux agriculteurs d’éviter les pièges et de concevoir des contrats transparents, « soutenus par un cadre juridique adéquat ». « Faute de contrats solides, les entreprises agroalimentaires – toujours plus puissantes que les agriculteurs – peuvent user de leur pouvoir de négociation pour leur intérêt financier à court terme », note ainsi la FAO qui ajoute qu’ « en contrepartie, les acheteurs courent le risque que les cultivateurs cèdent à la vente parallèle, en offrant leurs denrées sous contrat à un autre acheteur pour un meilleur prix ». Pour assurer la promotion de ce guide, la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (Fida) et Unidroit (Institut international pour l’unification du droit privé) diffuseront des synthèses en plusieurs langues, et des formations seront organisées auprès de groupements de producteurs et les contractants.  

Didier Bouville