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Dans son projet de budget pour 2018, le président Trump veut plus d’argent pour la défense et la sécurité intérieure. Ce qui implique des économies sur la santé, l’aide au développement, l’environnement mais également l’agriculture. Ainsi, le budget agricole devrait voir une diminution de 21 % pour les programmes facultatifs, ceux auxquels on fait appel en cas de besoin pour faire face aux inondations ou aux sécheresses par exemple, essentiellement destinés aux agriculteurs. Sont également concernés, le conseil agricole, les programmes de développement rural, les subventions pour la création de coopératives agricoles et d’entreprises ainsi que la recherche et la statistique agricole. En revanche les engagements obligatoires ne seraient pas touchés c’est-à-dire ceux découlant du Farm-bill actuellement en vigueur, et comprenant une grande partie des dépenses d’aide alimentaire. Le budget agricole US est constitué à environ 70 % de crédits pour l’aide alimentaire, soit 130 milliards d’euros pour l’exercice budgétaire qui se termine le 30 septembre prochain, le reste pour des mesures spécifiquement agricoles qui s’élèvent à 22,6 milliards d’euros.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll demande, dans un courrier du 16 mars, au président de l’Observatoire des prix et des marges, Philippe Chalmin, de signaler aux présidents des tribunaux de commerce les entreprises de la filière alimentaire qui n’ont pas publié leurs comptes. À l’issue des négociations commerciales qui se sont achevées le 28 février, « le doute continue de planer sur la répartition des marges au sein de la filière », écrit-il. Or la loi Sapin 2 confie au président de l’observatoire le pouvoir de signaler ces manquements « induisant de ce fait un manque de transparence dans les filières, préjudiciable à leur bon fonctionnement ». Les injonctions aux entreprises qui se sont soustraites à cette obligation peuvent être accompagnées d’astreintes pouvant aller juqu’à 2% de leur chiffre d’affaires. « Je vous demande de bien vouloir utiliser ce nouveau pouvoir à votre disposition », conclut-il.

Didier Bouville

Christiane Lambert est candidate pour succéder à Xavier Beulin à la présidence de la FNSEA. C’est ce qu’elle a annoncé au conseil d’administration de la fédération qui s’est tenu ce 16 mars. Elle avait déjà été élue présidente après le décès de Xavier Beulin et en attendant le prochain conseil d’administration électif. Celui-ci sera constitué à l’occasion du congrès de Brest fin mars. Il aura alors à nommer le président de la fédération et les membres du bureau.

Didier Bouville

L’Association nationale de l’industrie alimentaire a publié ce 16 mars « 12 propositions de la première industrie de France à l’attention des candidats », à quelques semaines des élections présidentielles et à quelques jours de la Semaine de l’industrie. Elle demande aux candidats à la présidence de la République de s’engager aux côtés de l’industrie alimentaire afin de recréer de la valeur dans la filière alimentaire : assurer des relations apaisées entre les acteurs; de recréer de la confiance avec les entreprises agroalimentaires : moins de taxes inutiles et de sur-règlementation; de redonner des marges de manœuvre économiques et relancer les exportations : mettre en place un guichet unique.

Didier Bouville

Alors que le Royaume-Uni est sur le point d’officialiser sa sortie de l’Union Européenne, la FNSEA, dans un communiqué du jeudi 16 mars, somme la France et l’UE d’adopter « une position ferme vis-à-vis de la Grande-Bretagne ». « On ne sort pas impunément de l’Europe, ce serait trop facile », souligne l’organisation représentante des producteurs qui rappelle que cette sortie obligera à la renégociation d’une multitude d’accords en lien avec le commerce et l’agriculture. « Ne pleurons pas sur le lait renversé mais construisons désormais une Europe humaine, proche des préoccupations des citoyens et proche des réalités », conclut la FNSEA. A ce titre, cette dernière informe que son Rapport d’Orientation, débattu prochainement à l’occasion de son Congrès à Brest les 28 et 29 mars, sera consacré à l’Europe.

Didier Bouville

Deux arrêtés du 6 mars, publiés au JO du 15 mars viennent fixer le montant des cotisations dues par les chambres départementales d’agriculture à la filière forêt – bois. « La cotisation globale due aux communes forestières par l’ensemble des chambres départementales d’agriculture au titre de l’exercice 2017 » s’élève à 919101€, soit 5% des taxes perçues par les chambres sur les immeubles classés au cadastre en nature de bois. Quant à « la cotisation globale due au fonds stratégique de la forêt et du bois » due par les chambres départementales, elle atteint 3 695 341€ (calculée sur la base de la Taxe sur le foncier non bâti).

Didier Bouville

La criminalité dans les secteurs agricole et agroalimentaire a coûté 21,8 milliards d’euros à l’Italie en 2016, soit 30% de plus qu’en 2015, selon le rapport « Agromafie 2017 » co-écrit par le syndicat italien Coldiretti, l’institut Eurispes et l’Observatoire italien de la criminalité dans l’agriculture et l’agroalimentaire, présenté à Rome le 14 mars. Les opérations illégales touchent la filière alimentaire dans son ensemble, de la production dans les fermes (vols notamment), à l’assiette du consommateur (faux « made in italy ») en passant par le transport et la transformation. Selon la Coldiretti, l’ampleur du phénomène pourrait être plus grande encore, car certaines activités opaques restent certainement en dehors des statistiques.

Didier Bouville

Quelques jours après la fin des négociations commerciales pour les marques nationales, dans un communiqué du 14 mars, Stéphane Le Foll a rappelé «la nécessité de mettre en œuvre, dès maintenant, les mesures prévues dans la loi Sapin 2», dans le cadre des négociations à marques distributeurs. A la suite de deux réunions du comité de suivi des relations commerciales, «les échanges ont montré un niveau encore insuffisant de mise en œuvre des dernières mesures introduites par la loi Sapin 2, notamment en ce qui concerne la prise en compte du prix prévisionnel payé aux producteurs» ; mesure qui doit « permettre aux deux parties de rendre objectivement compte du résultat de leurs négociations » auprès des agriculteurs. «Dans un contexte d’annonce de résultats particulièrement positifs pour certains grands groupes industriels», Stéphane Le Foll a annoncé saisir prochainement le Président de l’observatoire de la formation des prix et des marges afin qu’il utilise le pouvoir qui lui a été confié par la loi Sapin 2», soit la possibilité «de solliciter les tribunaux de commerce pour publication des comptes des entreprises ne les ayant pas publiés malgré leurs obligations légales».

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 14 mars, par 410 voix contre 205 et 59 abstentions, une résolution non contraignante appelant la Commission de Bruxelles à présenter une proposition législative de normes minimales pour la protection des lapins d’élevage dans le but éliminer progressivement les cages en batterie et de les remplacer par des solutions alternatives. Les députés précisent que, afin de compenser les coûts plus élevés induits par de tels systèmes d’élevage alternatifs, la Commission devrait soutenir davantage le secteur et promouvoir la consommation de viande de lapin.

Didier Bouville

A l’issue d’un Conseil supérieur d’orientation (CSO) sur la gestion des risques et la transition numérique de l’agriculture le 14 mars, Stéphane Le Foll a annoncé que François Moreau (ingénieur général des ponts, des eaux et forêts) était nommé Délégué ministériel en charge du numérique. En tant que tel, il aura pour mission de coordonner les évolutions liées à la collecte et au partage des données numériques dans le milieu agricole. Par ailleurs, une journée consacrée aux « usages du numérique en agriculture », organisée à l’initiative du ministre, se tiendra le 21 mars. Enfin, à propos de la gestion des risques (climatiques, sanitaires, économiques), après avoir abordé la question de « la faisabilité de l’épargne de précaution », qu’il défend au niveau européen, Stéphane Le Foll a demandé que le CSO travaille sur « une stratégie globale intégrant l’information, la prévention et l’indemnisation ».

Didier Bouville