Fil info

A l’occasion du congrès des Jeunes agriculteurs, le 8 juin, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a annoncé que le Conseil de l’agriculture française (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, CNMCCA, APCA) organisera une journée dédiée à la gestion des risques le 10 octobre. Christiane Lambert a commenté le rapport d’orientation des Jeunes agriculteurs qui porte sur la gestion des risques: elle partage l’état des lieux «très complet» des risques, et l’objectif de «former, prévenir, gérer» mis en avant par les JA. Concernant les propositions, elle les a qualifiées d’audacieuses, mettant en avant les points de convergence, comme le renforcement des assurances, mais n’a pas commenté spécifiquement la proposition principale des JA, de «sécurisation des prix», inspirée notamment par Momagri.

Didier Bouville

Pour Michel Prugue, président de Coop de France, le système d’aides actuel n’est plus en capacité de stabiliser le revenu. « Emmanuel Macron utilise beaucoup le terme ‘protéger’ en parlant de l’Europe. Il faut pour cela changer les règles et renforcer la gestion des risques », explique-t-il, avec « une palette d’outils » de quatre ordres : l’épargne de précaution individuelle, la mutualisation du risque « à laquelle la coopérative agricole répond parfaitement » ; un renforcement des systèmes assurantiels ; et enfin une solidarité collective par un soutien financier national et européen. Pour financer la gestion des risques, Michel Prugue considère qu’il faudrait « faire basculer une partie de celle-ci sur le 1er pilier de la Pac ». Il demande au nouveau gouvernement d’apporter « de la lucidité et du pragmatisme » tant auprès des agriculteurs que des entreprises de l’agroalimentaire. « Pour les agriculteurs, toute l’énergie passée dans les tracas administratifs ne l’est pas pour la gestion de leur entreprise », insiste-t-il.

Didier Bouville

Au 2e jour de blocage de l’usine Entremont de Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, Damien Lacombe, président de Sodiaal, est venu, au soir, s’entretenir avec les producteurs. Le président a expliqué à Agra presse que le conseil d’administration de la coopérative va proposer à l’assemblée générale de la semaine prochaine, une distribution des 25 millions d’euros de résultat aux producteurs selon la répartition suivante : 0,40 euro/1000 l sous forme d’intérêts aux parts, 2,60 euros/1000 l en cash et 2 euros/1000 l en capital pour permettre à la coopérative d’investir. « Nous sommes bien conscients des difficultés que connaissent les producteurs et qu’ils attendent une reprise des prix à la hausse, souligne-t-il. Il est vrai que nous assistons aujourd’hui à une flambée des prix de la matière grasse tout à fait exceptionnelle. Notre enjeu est de répercuter ces hausses de prix sur tous les produits qui contiennent de la matière grasse et auprès de tous nos clients », insiste-t-il. Dans le même temps, nous travaillons à une meilleure valorisation du lait, en développant de nouveaux marchés comme celui du lait bio et du lait infantile, et à une modernisation des usines, notamment celles reprises avec Entremont ».

Didier Bouville

Dans le cadre des élections législatives, la FNSEA et Jeunes agriculteurs ont organisé le 30 mai une journée d’action pour sensibiliser les candidats aux mesures à prendre pour le secteur agricole, en matière de valeur ajoutée, de simplification ou encore de gestion des risques. « Les 13 propositions majeures formulées par la FNSEA et le manifeste de Jeunes Agriculteurs ont été présentés à près de 720 candidats de 80 départements venus pour la plupart sur site, dans une ferme, afin d’en débattre avec les responsables syndicaux départementaux et de s’engager à les mettre en œuvre une fois élus », indiquent les deux organisations qui ajoutent que « le parlement a un grand rôle à jouer pour l’avenir de notre secteur, il peut simplifier notre quotidien, nous donner des possibilités de nous protéger face aux aléas et renforcer notre compétitivité ». La FNSEA et JA incitent donc à voter pour l’élection de ces 577 porte-paroles sur les territoires.

Didier Bouville

La CNMCCA (Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles) a annoncé le 6 juin l’élection de Jean-Yves Dagès comme président. Il succède à Michel Prugue (Coop de France), en poste depuis 2015. La présidence de la CNMCCA est alternativement exercée, pour une durée de deux ans, par chacune de ses composantes : Groupama, Mutualité Sociale Agricole, Coop de France et Crédit Agricole, rappelle un communiqué. Jean-Yves Dagès (58 ans), agriculteur dans les Landes, est à la tête de Groupama depuis 2012.

Didier Bouville

Plusieurs dizaines de producteurs de lait des Côtes-d’Armor ont commencé à bloquer, le 6 juin, la laiterie Sodiaal (Entremont) à Guinguamp (Côtes-d’Armor), rapporte sur place l’AFP. Selon Jean-Marc Lohier, président de la section Lait de la FDSEA des Côtes-d’Armor, ils étaient plus d’une centaine de producteurs avec une quinzaine de tracteurs devant la laiterie en milieu d’après-midi. «Nous bloquons les produits qui sortent, nous demandons une rémunération de 34 centimes du litre contre 30 centimes actuellement», a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que la mobilisation devrait durer «au moins 48 heures» et que «les autres départements bretons devraient la rejoindre mercredi».

Didier Bouville

Un arrêté du 31 mai, publié au Journal Officiel du 4 juin, vient nommer quatre nouveaux membres au cabinet du ministre de l’Agriculture Jacques Mézard. Trois d’entre eux étaient jusqu’alors à la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture. Serge Lhermitte, ancien délégué ministériel aux industries agroalimentaires, est désigné conseiller filières et entreprises. Davy Liger, chef du bureau bioéconomie, devient conseiller des affaires sanitaires. Enfin, Frédéric Michel, sous-directeur Europe, prend le poste de conseiller pêche et conseiller diplomatique. Hanane Boutayeb, jusqu’alors cheffe du bureau des relations contractuelles du ministère de l’Agriculture à la direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), est nommée quant à elle conseillère enseignement agricole et recherche. Tous les quatre vont donc travailler avec Catherine Geslain-Lanéelle, directrice de cabinet, et Samuel Deguara qui est directeur adjoint de cabinet.

Didier Bouville

A l’occasion du lancement du « Printemps Bio » (du 1er au 15 juin), l’Occitanie rappelle qu’elle est « la première région bio de France » (25% des terres françaises bio sont en Occitanie, indique-t-elle) et qu’elle poursuit son engagement en faveur du développement de l’agriculture bio. Ainsi, « pour faire face à l’afflux de demandes d’aides (à la conversion, NDLR) en 2015 et 2016, la Région a fait grimper de 28% l’enveloppe dédiée au Feader, passée de 104 à 133M€ », indique la région sur son site internet le 31 mai. Un plafond d’aide par exploitation a été mis en place mais il ne s’applique pas aux jeunes agriculteurs, précise encore la région.

Didier Bouville

Pour sa deuxième sortie agricole, le ministre de l’agriculture Jacques Mézard était en visite le 2 juin à Chartres. Il a rencontré les dirigeants de la Scael (Société coopérative agricole d’Eure-et-Loir) qui lui ont fait part des difficultés rencontrées par les céréaliers de la Beauce, notamment en raison des aléas climatiques et de la volatilité des cours. Philippe Voyet, président de la Scael, a demandé au ministre d’intervenir en faveur de trois mesures : d’abord dans le domaine fiscal, afin de pouvoir faire de l’épargne de précaution ; ensuite un soutien à la recherche et à l’innovation ; enfin une diminution de la sur-transposition des normes et des règles européennes. Jacques Mézard a rappelé qu’il connaissait le monde rural, « même si celui que je connais le mieux n’est pas le vôtre », a-t-il précisé. « Actuellement, je suis en CDD mais j’espère qu’après le 18 juin au soir, j’aurais un CDI », a-t-il plaisanté.

Didier Bouville

Suite à l’appel de 32 personnalités qui, dans France Soir, demandent à mettre fin au «massacre des loups» et à ne «plus céder aux lobbies de l’agriculture et de la chasse», la FNSEA et la Fédération nationale ovine (FNO) rappellent les impacts de la population de loups en croissance sur l’activité des éleveurs. «Le loup blesse à mort des dizaines et des dizaines de bêtes, et les laisse agonisantes, étalées au sol, attendant que leur éleveur vienne abréger leur souffrance», indiquent les deux organisations dans un communiqué du 1er juin. «Qui aura le courage de lancer un appel pour mettre fin à la souffrance psychologique des éleveurs ?», demandent-elles, alors que le coût économique des attaques de loup se chiffre à 25 millions d’euros en 2016, avec près de 10 000 animaux tués l’année dernière (72 000 depuis 1993). «Nous avons besoin d’une tolérance zéro», ajoutent la FNSEA et la FNO qui souhaitent une «priorité assumée dans les actes et les décisions du pastoralisme face au loup» de la part des pouvoirs publics car «la survie de l’élevage en dépend».

Didier Bouville