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La FNSEA a lancé un site internet pour accompagner les employeurs dans l’application de la nouvelle convention collective nationale pour la production agricole et les Cuma, annonce un communiqué le 22 janvier. Le site (convention-agricole.fr) propose un outil de diagnostic, accessible gratuitement aux employeurs. Cet outil aide à positionner les emplois sur la nouvelle grille nationale de classification. Il permet de connaître la rémunération minimale associée à chaque type de poste, ainsi que la catégorie socio-professionnelle qui détermine le régime de protection sociale. Signée le 15 septembre par les partenaires sociaux agricoles salariés et patronaux, la nouvelle convention nationale a été officialisée via un arrêté paru le 10 janvier au Journal officiel (JO) et entrera en vigueur le 1er avril. Elle sera la «clef de voûte» des négociations collectives futures «pour les 130 000 employeurs et le million de salariés concernés» du secteur de la production agricole et des Cuma, actuellement régi par «130 conventions», indique la FNSEA. Un guide pédagogique ainsi que le texte de la convention sont également disponibles sur le nouveau site web.

Didier Bouville

Le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden a annoncé le 22 janvier, qu’il va demander au ministère de l’Agriculture d’étendre et d’assouplir son programme d’assistance aux personnes et familles à faible ou aucun revenu (Snap), qui a remplacé le programme des tickets alimentaires ou Food Stamps, lequel permettait aux familles à bas revenus de se procurer des produits alimentaires de base dans des magasins agréés. La carte électronique EBT (Electronic Benefit Transfer), ayant succédé aux tickets de 1, 5 et 10 dollars, devrait être augmentée de 15%. «Un foyer sur sept en Amérique, un sur sept, et plus d’un sur cinq dans les foyers noirs et latino, rapportent qu’ils n’ont pas assez à manger», s’est exclamé Joe Biden. «Cela inclut presque 30 millions d’adultes et 12 millions d’enfants, et ils n’y sont pour rien. C’est scandaleux», a-t-il ajouté. Ces initiatives d’urgence précèdent «un plan de sauvetage» de l’économie qui va «s’attaquer à la pandémie et apporter une aide financière directe aux Américains qui en ont le plus besoin», a poursuivi le président faisant référence au plan d’aide de 1.900 milliards de dollars.

Didier Bouville

Le ministère de la Transition écologique a ouvert une consultation publique, depuis le 21 janvier, sur le décret relatif à la gestion quantitative de la ressource en eau. Initialement, la parution de ce décret était annoncée par un article de la loi Asap, qui fut censuré par le Conseil constitutionnel comme cavalier législatif. Dans ce projet de texte, le volume prélevable est défini comme un «volume pouvant statistiquement être prélevé huit années sur dix en période de basses eaux dans le milieu naturel». Les prélèvements autorisés permettent d’assurer la «couverture de besoins en eau liés aux différents usages anthropiques», poursuit le même article. Il est prévu de renforcer la compétence du préfet coordonnateur de bassin en matière de gestion quantitative de la ressource en eau. C’est lui qui, d’après cet article, «arrête ces volumes et leur répartition par usages». Un autre article sur la compétence générale de bassin vise un meilleur encadrement par le préfet coordonnateur de bassin, lequel «pilote et coordonne une stratégie d’évaluation des volumes prélevables». Le décret vise enfin une sécurisation juridique de l’AUP (autorisation unique de prélèvement).

Didier Bouville

Le député Frédéric Descrozaille (LREM) a confirmé à Agra Presse, le 20 janvier, avoir été sollicité par le ministre de l’Agriculture pour reprendre l’épineux dossier de l’assurance multirisques climatiques (assurance récolte). «Julien Denormandie m’a demandé de l’aider car il sait que je connais le secteur agricole et il souhaite faire « atterrir » ce dossier, qui est un serpent de mer depuis longtemps», a-t-il déclaré. Toutes les options sont sur la table: de l’assurance obligatoire, à l’incitation via la conditionnalité des aides, en passant par différents scénarios de réassurance, sachant qu’il y a des positions «irréconciliables» au sein même de la profession agricole, a-t-il indiqué. L’ex-directeur d’Interfel (interprofession des fruits et légumes frais) a prévu de multiplier les auditions en visio-conférence durant «les 4 à 5 prochaines semaines» pour remettre une recommandation au ministre «d’ici 2 mois». «L’idée, c’est que Julien Denormandie propose quelque chose d’ici le printemps ou en tout cas avant l’été», a-t-il assuré. Tous ces débats pourraient être intégrés aux négociations du plan stratégique national (PSN), la déclinaison française de la future Pac, qui doit être finalisé pour le mois de juin.

Didier Bouville

La France a ratifié, le 21 janvier, l’Acte de Genève qui étend aux indications géographiques protégées (IGP), la protection juridique accordée depuis 1958 aux appellations d’origine. La ratification de cet acte a pour effet de protéger les produits français sous IGP à l’échelle internationale et pas seulement nationale ou régionale. Elle vise à lutter contre les contrefaçons. En cas de litige, la France pourra saisir l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Cette ratification prendra effet fin avril. La France est le septième pays à ratifier cet Acte, après l’Albanie, le Cambodge, la Corée, le Laos, Samoa et l’Union européenne. La France compte environ 200 IGP dont 74 en vin, 2 en cidre, 66 types de viande (dont 36 sortes de volailles, et 15 produits à base de viande), une cinquantaine de fruits et légumes, etc. La France est le premier producteur européen de produits IGP, suivie de l’Italie avec 130 produits, de l’Espagne avec 90 produits, puis de l’Allemagne avec 79 produits, et du Portugal avec 74 appellations. Les IGP reconnaissent essentiellement une zone géographique de production tandis que les AOC/AOP distinguent à la fois un terroir géographique précis et une technique de fabrication locale liée au milieu ou à l’histoire. Les seules IGP en France représentent plus de 4 milliards d’euros (Md€) de chiffre d’affaires, auxquels s’ajoutent plus de 23 Md€ pour les AOC/AOP.

Didier Bouville

Le documentaire La Beauce, le glyphosate et moi est diffusé samedi 23 janvier, à 21h00, sur la chaîne Public Sénat et rediffusé le dimanche 24 janvier à 09h00 sur la même chaîne. Derrière la caméra, la journaliste et documentariste Isabelle Vayron. Elle vit en Beauce, à Épernon (Eure-et-Loir) au milieu des champs de blé. Mère de famille, elle ne veut pas de glyphosate dans l’assiette de ses enfants. Elle a donc eu envie d’aller à la rencontre des agriculteurs, pour comprendre, avec eux, les enjeux de l’interdiction de cet intrant, aujourd’hui emblématique d’un divorce entre l’opinion et le monde agricole. Ainsi qu’elle l’a confié à nos confrères de L’Écho républicain, « dès que j’en ai entendu parler, ma première réaction a été “je voudrais qu’on l’interdise tout de suite”. Mais je suis consciente que c’est toujours très facile de vouloir interdire quelque chose quand on ne s’en sert pas dans sa vie quotidienne ». C’est donc avec cette envie de comprendre qu’elle est allée à la rencontre de ses voisins agriculteurs qui, s’ils acceptaient de témoigner, étaient réticents voire hostiles à être filmé en train de traiter leurs champs. « Je ne voulais pas faire un film à charge, un film militant contre les pesticides ». Bien qu’elle n’ait pas été entièrement convaincue, elle a quand même compris les contraintes des agriculteurs « qui étaient ulcérés de voir qu’on les em… rdait pour arrêter le glyphosate, alors que, par-derrière, on importe des produits qui contiennent des résidus bien plus importants que ceux qu’eux peuvent laisser, à l’insu des consommateurs ». Le dialogue est ouvert. C’est déjà une belle avancée.

Didier Bouville

Afin de répertorier les quelques 1 500 collectifs agroécologiques (GIEE, groupes 30 000 et DEPHY Fermes) existants et les plus de 25 000 agriculteurs accompagnés dans le cadre de ces groupes, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) a lancé le site web collectifs-agroecologie.fr. « Un site plus complet, dynamique et ergonomique », indique le communiqué de presse de l’APCA du 20 janvier. Il remplace l’ancien site giee.fr « Grâce à un outil de cartographie, il sera possible, au niveau national et régional, de localiser un collectif et d’accéder à sa carte d’identité et à ses livrables de capitalisation », indique l’APCA. Cette plateforme web est le résultat d’un travail en partenariat entre l’APCA, les Chambres régionales d’agriculture, les DRAAF et la DGPE, et d’une concertation avec toutes les autres structures de développement. Pour en savoir plus : https://collectifs-agroecologie.fr/

Didier Bouville

Conseiller technique Agriculture du président de la République depuis le 16 juillet 2019, et des Premiers ministre Edouard Philippe et Jean Castex depuis juin 2017, Julien Turenne a été nommé conseiller maître à la Cour des Comptes en Conseil des ministres le 13 janvier. Il prendra ses nouvelles fonctions le 4 février. Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Julien Turenne a fait toute sa carrière au ministère de l’Agriculture où il a été notamment chef du bureau des fruits et légumes, sous-directeur des produits et marchés (de 2009 à 2015), chef du service de la compétitivité et de la performance environnementale à la DGPE (de 2015 à 2017). Son, ou ses, successeurs ne sont pas encore connus.

Didier Bouville

439 millions de litres de lait ont été collectés au cours des 10 premiers mois de 2020, soit 18,1 millions de litres en plus qu’en 2019 (+4,3 %). Confinés, les Français ont mangé plus de fromages de chèvres qu’à l’ordinaire. Mais depuis l’été dernier, la consommation se tarit, si bien que les stocks de produits à base de lait de chèvre se reconstituent semaine après semaine. « A 5 300 tonnes fin octobre, ces stocks sont supérieurs de 26 % à leurs niveaux de 2019 – une année marquée par l’approvisionnement tendu de l’industrie – mais ils restent inférieurs de 16 % à la moyenne observée entre 2015 et 2018 », analyse l’Institut de l’élevage. Dans le même temps, la production fromagère s’est repliée si bien que la production de fromages sur 10 mois reste identique à celle de l’année passée (83 200 t). La nouvelle campagne débutera avec des stocks de report qui n’ont pas été résorbés à la fin de l’année passée. Depuis l’été 2020, la collecte baisse continument sans rebond automnal de la production. Mais elle s’étale dans le temps, les éleveurs n’hésitant pas à prolonger les lactations des animaux. Toutefois, les mises-bas désaisonnalisées ne sont plus en vogue car le marché de la viande de chevreaux ne valorise pas les animaux. La campagne de collecte s’achève donc avec des stocks en nette progression.

Didier Bouville

L’édition 2021 du Space (salon de l’élevage de Rennes) devrait se dérouler du mardi 14 au jeudi 16 septembre, soit sur trois jours au lieu de quatre habituellement, ont annoncé ses organisateurs le 20 janvier. Plusieurs raisons les ont poussé vers la suppression du vendredi, durant lequel sera toutefois maintenue une animation numérique: bousculé par la crise sanitaire, le calendrier des salons internationaux pourrait se densifier par le report d’évènements concurrents du premier vers le second semestre ; de manière plus structurelle, les exposants souhaitent réduire la durée du salon, constatant qu’une grande partie de leurs objectifs sont remplis après le deuxième jour ; enfin les organisateurs constatent que la fréquentation des agriculteurs était d’ores et déjà en baisse sur la journée du vendredi, qui ne représentait plus que 12 à 13% des visiteurs. Enfin les visiteurs internationaux étaient également quasiment absents, a expliqué Anne-Marie Quéméner, commissaire générale du salon. Pour compenser ce resserrement, le Space restera ouvert le jeudi jusqu’à 20h au lieu de 18h. Les organisateurs ont expliqué qu’ils n’étaient pas encore en mesure de prévoir les conditions sanitaires requises à l’organisation de leur évènement.

Didier Bouville