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Pour la première fois, le géant du commerce en ligne Amazon exposera au Salon international de l’agriculture, qui ouvrira ses portes le 25 février, apprend-on dans un article de nos confrères de Réussir.fr. Son stand sera installé dans le pavillon 2.1, qui accueille un espace Artisanat et patrimoine rural de France. «Nous nous mobilisons pour soutenir la croissance des petites et moyennes entreprises en France depuis maintenant près de 20 ans, et c’est dans le prolongement de cet engagement que nous nous installons au Salon de l’agriculture», explique le directeur de la marketplace d’Amazon France à Réussir.fr. La «Boutique des producteurs» lancée en 2018 par Amazon sera mise l’honneur. Plus de 13 000 références produits provenant de plus de 400 producteurs sont disponibles sur cette plateforme de vente en ligne qui met en contact les producteurs et les consommateurs. Une conférence sera organisée par l’«accélérateur du numérique d’Amazon» sur le stand de La Ferme digitale pour présenter les «opportunités» du e-commerce aux producteurs.

La rédaction

Tard dans la soirée du 1er février, le Sénat a adopté la proposition de loi (PPL) visant à calculer la retraite agricole sur les 25 meilleures années de revenu. Les deux amendements déposés par les groupes communistes et écologistes ont été retirés durant la séance, permettant une adoption conforme du texte – c’est-à-dire dans les mêmes termes que la version adoptée à l’Assemblée nationale le 1er décembre. Ceci afin d’éviter une deuxième lecture au Parlement, pour une entrée en vigueur rapide du texte. La proposition de loi prévoit ainsi de calculer la retraite de base sur «les vingt-cinq années civiles d’assurance les plus avantageuses» à partir du 1er janvier 2026. Dans un communiqué du 2 février, la FNSEA salue «un grand pas vers la construction d’une retraite digne de ce nom». Rappelant que le gouvernement doit préciser les modalités de cette réforme dans les trois mois suivant la promulgation de la loi, le syndicat demande «un calcul proportionnel au revenu du nombre de points de retraite proportionnelle (suppression du palier à 30 points)», ainsi qu’une «fusion des deux composantes de la retraite de base des agriculteurs (retraite forfaitaire et retraite proportionnelle)». Cette PPL sera complétée par la réforme générale des retraites (lire ci-dessus), dont la discussion en séance plénière à l’Assemblée nationale débutera le 6 février, à travers le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS).

La rédaction

La Fnab (producteurs bio), le Forébio (coopératives bio), les transformateurs (Synabio), la Coopération agricole, les chambres d’agriculture et la FNSEA travaillent sur un plan de sauvegarde de l’agriculture biologique, qui pourrait être présenté au ministère de l’Agriculture le 17 février. Avec le ralentissement des engagements en bio en 2022, près de la moitié des 340 M€ annuels prévus pour les aides à la conversion (second pilier de la Pac) pourraient ne pas être consommés. «Le reliquat doit protéger les fermes existantes», encourage Philippe Camburet, président de la Fnab. La Fnab, le Synabio, et le Forébio proposent donc de basculer une partie de l’enveloppe des conversions vers le premier pilier, afin d’augmenter l’éco-régime bio à 145 €/ha, contre 110 €/ha actuellement. Cette mesure représenterait un coût entre 80 et 100 M€/an, soit la moitié environ du reliquat projeté. Autre demande plus consensuelle: déclencher des aides de crise pour les productions en difficulté. «L’État l’a fait pour le porc (début 2022, NDLR), et peut donc le faire pour la bio», encourage Loïc Guines, élu référent des chambres pour la bio. Le reliquat pourrait aussi selon lui financer les campagnes de l’Agence bio, qu’il préside actuellement. Du côté des transformateurs, la directrice générale du Synabio Claire Dimier-Vallet alerte sur «des problèmes de trésorerie», qu’elle détaillera prochainement à Bercy.

La rédaction

L’Assemblée nationale a donné son ultime feu vert au projet de loi d’accélération des énergies renouvelables le 31 janvier, avant l’adoption définitive attendue au Sénat le 7 février. Les députés ont adopté le texte par 217 voix contre 169, avec le soutien des socialistes et d’élus du petit groupe indépendant Liot, comme en première lecture. Ce PJL avait donné lieu à un compromis entre députés et sénateurs, il y a une semaine en commission mixte paritaire. La FNSEA salue un «texte équilibré» concernant l’agrivoltaïsme, avec «de nombreux garde-fous pour préserver la production agricole». Globalement satisfait, les Jeunes Agriculteurs alertent toutefois sur des «brèches ouvertes», notamment par la commission mixte qui a supprimé, dans la version finale, les dix ans minimums pour les terres incultes ou non exploitées susceptibles d’accueillir le photovoltaïque au sol. Le Ser (industriels) se félicite que l’agrivoltaïsme soit reconnu dans la loi comme un service rendu à l’activité agricole, et qu’une procédure avec les parties prenantes soit actée pour identifier des terres incultes ou inexploitées sur lesquelles l’implantation de panneaux solaires est possible.

La rédaction

La coopérative Sodiaal mettra fin le 1er avril à son système de prix A et de prix B pour le paiement du lait aux producteurs, a appris Agra Presse auprès du président de la coop’, Damien Lacombe, le 1er février. Le prix B – basé sur les cotations beurre-poudre pour rémunérer les volumes excédentaires – va disparaître au profit de la mise en place d’un «prix unique». «Le système de prix A-B avait été mis en place pour gérer la sortie des quotas laitiers, retrace Damien Lacombe. Il permettait aux exploitants qui le souhaitaient d’accroître leurs volumes sans pénaliser les autres ou mettre à mal les valorisations de la coopérative». Pour le président de Sodiaal, ce système a été «un très bon outil pour gérer cette période», mais «n’est plus indispensable aujourd’hui». Le prix unique va permettre de «simplifier la lecture du prix du lait pour les producteurs» et «la vie de la coopérative», explique-t-il. Par ailleurs, Sodiaal travaille sur une nouvelle formule du prix du lait. Elle sera votée en assemblée générale le 15 juin. La coop’ présentera à cette occasion sa nouvelle stratégie: «Sodiaal 2030». Elle s’est attachée ces dernières années à «sortir des marchés très volatils» pour se concentrer sur les productions à forte valeur ajoutée, notamment pour le marché français des produits de grande consommation.

La rédaction

En Bretagne, première région française de production d’œufs, la FRSEA et les Jeunes agriculteurs appellent les éleveurs à «suspendre» leurs livraisons les 2 et 3 février, afin d’obtenir une revalorisation de leurs prix de vente, d’après un communiqué du 1er février. Alors que les producteurs d’œufs subissent une «augmentation continue des charges (…) depuis presque deux ans», le syndicalisme majoritaire réclame, depuis fin 2022, une «revalorisation du prix de base de l’œuf de 10%». Depuis leur premier appel au niveau national, le 20 décembre, «la situation n’a pas évolué», regrettent la FRSEA et les JA, alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs sont en cours. Avec cette grève des livraisons, les producteurs veulent donner «un avant-goût des conséquences qu’auraient des cessations d’activité» en l’absence de revalorisation. Par ailleurs, la FDSEA du Nord a annoncé dans un communiqué du 1er février qu’elle mènera une action le 2 février devant l’hypermarché Auchan de Villeneuve-d’Ascq. Entre la flambée de l’aliment, de l’énergie et des autres charges (poussins, main-d’œuvre, matériaux et bâtiments, taux bancaires et assurances), la CFA (aviculteurs, FNSEA) estime les hausses nécessaires entre 1 et 1,5 centime d’euro par œuf, selon le mode de production.

La rédaction

Après avoir connu une bonne dynamique à l’automne, grâce notamment au pâturage tardif, la collecte laitière française est repartie à la baisse en fin d’année 2022: en décembre, «les livraisons sont repassées en deçà de leur niveau très bas de l’an dernier», souligne une note de conjoncture du Cniel, en s’appuyant sur les chiffres de FranceAgriMer. Sur les onze premiers mois de 2022, le repli de la collecte se chiffre à 0,8% par rapport à 2021. L’érosion du cheptel s’accélère. Depuis juillet, elle atteint «un rythme annuel de baisse jamais observé depuis 2009» (2,3%/2021 en novembre). Contrairement à la France, la hausse de la collecte se poursuit et s’accélère dans l’UE-27 (2%/2021 en novembre) sous l’impulsion d’un prix du lait incitatif. La dynamique est particulièrement marquée en Belgique (7%), en Irlande (4%), aux Pays-Bas (5%) et en Allemagne (3,9%). En revanche, la collecte espagnole marque un déclin important (3,1%). Au niveau mondial, l’UE-27 et les États-Unis tirent la production à la hausse, tandis que les collectes australiennes et néozélandaises ralentissent fortement (-6,8% et -4,2% sur les onze premiers mois de l’année). «La collecte argentine marque le pas en novembre (-2,9%), tout en restant stable sur l’ensemble de l’année», relève enfin le Cniel.

La rédaction

La CFTC Agri a indiqué, le 31 janvier, avoir signé le nouvel accord de revalorisation des salaires conventionnels proposé par la FNSEA et la FNCUMA. «On ne pouvait pas se permettre de rester sans accord, les salariés étaient beaucoup dans l’attente. Mais on ne rattrape pas l’inflation du tout», a confié le délégué général de la CFTC-Agri Pierre Jardon soulignant que «les négociations se sont passées dans la douleur». La CFTC est le deuxième syndicat de salariés à avoir engagé sa signature, après la CFDT Agri-Agro le 27 janvier. Les organisations syndicales FGTA/FO et SNCEA/CFE-CGC ont également adhéré à l’accord, à l’inverse de la FNAF-CGT, selon le sixième avenant à la convention collective nationale Production agricole et Cuma fraîchement mis en ligne par la CFTC-Agri. Ce ralliement de quatre organisations syndicales sur cinq permet de dépasser largement le taux de représentativité de 30% nécessaire à rendre effective la nouvelle grille des salaires, après publication de l’arrêté d’extension au Journal Officiel.

La rédaction

Au dernier jour d’une tournée au Brésil, en Colombie et au Mexique, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a déclaré le 31 janvier que «l’UE espérait ratifier l’accord UE/Mercosur «avant le prochain sommet avec l’Amérique latine qui aura lieu les 17 et 18 juillet à Bruxelles». Et dans le meilleur des cas «avant la fin de la présidence suédoise (le 30 juin, NDLR)» a-t-il précisé. Avant d’ajouter que les dirigeants européens «ont le devoir urgent de faire passer la ligne d’arrivée à l’accord». La veille le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite en Argentine, a notamment indiqué qu’il était «favorable à une ratification rapide du texte». Le président du Conseil européen Charles Michel et le président français Emmanuel Macron devraient bientôt lui emboîter le pas. Avec l’élection de Lula à la tête du Brésil, plus sensible à l’enjeu de la déforestation en Amazonie que son prédécesseur, l’UE souhaite ainsi saisir ce momentum politique pour accélérer un processus de ratification, en pause depuis juin 2019 (date de la conclusion des négociations) en raison de l’opposition de plusieurs États membres. Bruxelles pourrait ainsi isoler la partie «commerce» de l’accord afin de le soumettre seulement à l’approbation du Parlement européen et du Conseil de l’UE.

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Tous les ministres de de l’Agriculture de l’UE ont exprimé, le 30 janvier à l’occasion de leur réunion à Bruxelles, leur opposition à la proposition de la Commission européenne visant à élargir le champ d’application de la directive sur les émissions industrielles au secteur de l’élevage. C’est le seuil proposé de 150 unités de gros bovins (UGB) à partir duquel les exploitations d’élevage (y compris les élevages extensifs ou bio) tomberaient sous le coup de la directive qui cristallise les critiques. Certains ministres suggèrent, comme l’envisage aussi le Parlement européen, un seuil de 300 UGB et l’exclusion du dispositif pour les exploitations familiales d’élevage extensif. La Suède qui préside le Conseil de l’UE au premier semestre espère pourtant finaliser une position commune des ministres de l’Environnement de l’UE qui ont la main sur ce dossier lors de leur réunion du mois de mars. À l’initiative du ministre autrichien de l’Agriculture, une quinzaine d’États membres a écrit le 25 janvier à la présidence suédoise pour lui demander de mieux impliquer le Conseil Agriculture dans les discussions en cours sur l’environnement, l’énergie ou le climat notamment sur ce dossier des émissions industrielles.

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