Aveyron | Par Jérémy Duprat

Fermes ouvertes JA a célébré 20 ans d’opérations fermes ouvertes

Voilà 20 ans que l’opération JA «Découvrez nos fermes» existe. Et depuis, elle se renouvelle tous les étés, sauf en cas de crise sanitaire ! «C’est bien la preuve de l’engouement du public à découvrir des fermes et l’activité agricole», considère JA.

La visite du 28 août chez Christophe Izard à St-Laurent-de-Lévézou. (crédit photo JA Aveyron)

Après 20 ans, ce sont près de 90 fermes qui ont ouvert leurs portes les années passées dans tout le département. Cette année, ce sont trois nouvelles opportunités qui se sont présentées pour les locaux de venir découvrir le travail des jeunes en agriculture : dans le Sud Aveyron, sur l’Aubrac puis sur le Lévézou. «Sur le Lévézou, cela faisait 4 à 5 ans que nous n’avions pas été présents. Alors, en partant du constat que la dynamique du canton est très bonne, j’ai lancé l’idée au mois de février», explique Bastien Cluzel, président du canton Vezins-Salles-Curan.

Chez Christophe Izard, à St-Laurent-de-Lévézou, l’ampleur de l’événement surprend. «Nous avons accueilli plus de 400 personnes. La plupart sont des locaux, des gens du Lévézou. Ils étaient de tout âge et surtout des familles avec des enfants. Les anciens, eux, sont surtout venus pour le déjeuner au tripoux ! Il a fallu assurer, puisque nous servions 3 repas dans la journée», révèle Bastien Cluzel.
Derrière les portes des fermes, derrière l’opération, JA affiche un but : montrer que les jeunes en agriculture assurent. «Les jeunes sont présents, la relève est là. Sur le Lévézou, nous sommes passés d’une dizaine d’adhérents à 40 aujourd’hui. Ouvrir les portes de nos fermes, c’est une manière à nous de dire que nous sommes là. Christophe par exemple, il a repris la ferme il y a deux ans. Il l’a modernisée et le robot de traite était l’attraction de la journée. Le but était vraiment de montrer que transmettre c’est possible et facile finalement», estime le président du canton.

Au-delà des animaux et de l’image d’Épinal de l’agriculture, il y a aussi la technologie. Une vraie surprise pour les néophytes. «Les gens sont vraiment étonnés de l’aspect technologique des fermes. Ils ne savaient pas que derrière, il y a un ordinateur qui pilote le tout. Ou même que l’on puisse y accéder avec un téléphone. On leur expliquait que c’est un peu comme un hôpital qui suit précisément chaque patient», plaisante Bastien Cluzel. «Mais même moi, la première fois où Christophe m’a expliqué le fonctionnement de son robot, il faut le voir pour le croire. C’est sans aucun doute ce qui a le plus étonné les gens. Ils y ont passé du temps».

Sur le canton de Vezins-Salles-Curan, le renouvellement JA a considérablement rajeuni le syndicat. «Des reprises depuis 2 ans, il y en a eu pas mal. C’est le but aussi, c’est bien. La moyenne d’âge cantonale, c’est autour de 25 ans. Nous ne sommes pas installés depuis très longtemps. Par contre, nous sommes très dynamiques. Et c’est important de le montrer via des fermes ouvertes. Christophe est en bio par exemple. Donc pour les repas, nous n’avons pris que des produits locaux : du cochon grillé qui venait de Ségur, des lentilles de chez moi, des œufs du Vibal, des panna cottas avec le lait de la ferme, des patates de Vezins… C’était assez sympa. Tout cela coûte plus cher, forcément, mais il faut montrer cette richesse et ce savoir-faire local», défend le président du canton.
Pour JA, la mission est accomplie. «Cet événement nous tenait à cœur. Beaucoup de bénévoles ont répondu à l’appel. Nous nous sommes régalés autant que les gens qui sont venus», conclut Bastien Cluzel.

Jérémy Duprat

 fermes ouvertes+ja

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Toute la nuit du 18 novembre était éclairée par les feux de détresse allumés aux quatre coins de l’Aveyron par la FDSEA et les JA. Les équipes locales se sont mobilisées pour faire entendre et surtout montrer leur désaccord face à l’accord UE/MERCOSUR sur la table des négociations du G20 cette semaine. Les éleveurs de Millau ont allumé les feux de leurs tracteurs dans la nuit pour exprimer leur détresse (© FDSEA 12) «L’élevage français est en danger !», c’est le message de SOS transmis par la FDSEA et les JA dans la nuit du 18 novembre. Dans plusieurs endroits du département, les équipes locales ont allumé des feux de détresse pour «faire la lumière sur l’absurdité de l’accord UE/MERCOSUR».…