Aveyron | Par Jérémy Duprat

FDGDON : un doublement des souscriptions au contrat de lutte

Un doublement du nombre de contrats de lutte. Une embauche. Et une potentielle reconnaissance de perte de récolte liée au rat taupier. Voici quelques informations suite à l’assemblée générale de la FDGDON.

Une embauche pour un an

La FDGDON a organisé son assemblée générale lundi 23 janvier. Les administrateurs et parties prenantes ont fait le point sur l’année 2022 ainsi qu’évoqué les perspectives pour 2023. «Nous avons quelques excusés qui ont été retenus. Je tiens d’ailleurs à remercier la Communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène, ainsi que le conseil départemental, qui ont chacun octroyé 10 000 euros à la FDGDON», met en avant Johan Bouges.

L’information la plus importante à retenir reste le doublement du nombre de souscriptions au contrat de lutte. «Nous comptons 120 contrats. C’est une bonne nouvelle. Nous cherchons à continuer sur cette lancée pour massifier la lutte contre le campagnol. Car comme je l’explique à chaque fois, plus les éleveurs seront nombreux à souscrire au contrat, plus la lutte sera efficace», explique Johan Bouges, président de la FDGDON.

Pour organiser le combat contre le nuisible, exaspérant plus d’un agriculteur, l’organisme a réussi à embaucher, pour un an, une animatrice en la personne de Barbara Joncour. Une docteur ayant obtenu sa thèse au Canada après avoir validé son master en Norvège et sa licence en Bretagne. «Nous avons fait le nécessaire pour embaucher une personne chargée du dossier des campagnols. Les financements ont été trouvés grâce à la FREDON Occitanie et la DRAAF Occitanie. Une partie du poste de Barbara est donc financé grâce à eux, et l’autre partie via les contrats de lutte qui sont payés chaque année. Elle est embauchée par la FREDON et mise à disposition de la FDGDON 12-48», souligne Johan Bouges.

Vers une reconnaissance de perte ?

L’un des points importants du travail de Barbara Joncour sera basé sur l’application mobile Arvicola Obs (lire la VP du 12 mai 2022 et du 28 octobre 2021). Elle fonctionne grâce à des balises. Sur ces points, disposés de façon à quadriller la zone de façon optimale, les observateurs doivent s’y rendre, puis donner une note aux parcelles alentour. Cette application Arvicola Obs est utilisée en Auvergne depuis plusieurs années. Elle aurait montré de bons résultats selon les personnes impliquées. «Barbara va également refaire des prélèvements au printemps et en automne. En même temps, elle va gérer tous les contrats d’indemnisation de la FDGDON, qu’elle doit déposer sur une plateforme pour bénéficier du FMSE (Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental)», rappelle Johan Bouges.

Dernier point et non des moindres pour les éleveurs dont les champs sont ravagés par le rat taupier, la FDGDON, avec les syndicats, œuvrent à une reconnaissance par le FMSE d’une perte de récolte liée au rat pour les personnes qui souscrivent à un contrat de lutte. «Nous devrions avoir des infos dans le courant du mois de février lors du conseil d’administration FMSE. C’est à ce moment-là qu’ils définissent l’enveloppe allouée au campagnol, puis en avril ils nous informent des modalités sous lesquelles nous pourrons bénéficier de l’indemnisation. Bien entendu, ces indemnisations sont exclusivement réservées aux gens qui possèdent un contrat de lutte» conclut Johan Bouges.

Jérémy Duprat

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Sur la commune de Verrières en Aveyron, dimanche 22 septembre, une habitante a été attaquée par un vautour dans son jardin. FDSEA et JA de l’Aveyon ont fait part de leur colère : «Cela fait des années que nos syndicats tirent la sonnette d’alarme pour protéger nos troupeaux, cette fois il s’agit d’un humain». En mai 2021, la FDSEA et les JA de l’Aveyron avaient déposé une jument victime d’une attaque de vautours devant la DDT. «Souvenez-vous, nous l’avons montré à de multiples reprises, au prix de la vie de veaux, de brebis et même d’une jument, que les éleveurs n’avaient pas pu protéger : les vautours ne sont plus de simples charognards, ils passent à l’attaquent», dénoncent la FDSEA…