Suite à la semaine de l’emploi organisée du 12 au 16 octobre en partenariat avec Pôle emploi Midi-Pyrénées, la Chambre d’agriculture, l’Espace emploi service et la FD CUMA, René Debons (notre photo), président de l’Espace Emploi Service de la FDSEA, revient sur les dernières actualités en matière d’embauche en agriculture.
– Comment s’est passé cette semaine de l’emploi ?
«Une dizaine de demandeurs ont eu l’occasion de découvrir les métiers liés à l’agriculture. De salarié de la production à employé de Cuma, nous avons pu faire découvrir tout un panel d’activités, ainsi que les formations associées. L’important, pour nous, a été de dépasser les a priori, et de montrer que le salariat agricole est aussi «honorable» que dans les autres secteurs, en terme de salaire et de respect des travailleurs. De plus, nous avons pu montrer aux prescripteurs de Pôle emploi que les agriculteurs proposent des postes solides, répondant à un réel besoin de main d’œuvre, lié à une création durable d’économie.
– Après plusieurs sessions de formation, quel retour avez-vous du logiciel Systera ?
Le logiciel répond à une obligation réglementaire : la création du document unique, ainsi que la fiche pénibilité. La trentaine d’employeurs agricoles déjà formée à son utilisation a été unanime dans la reconnaissance de sa facilité d’utilisation. Le système de rappels par e-mail est un moyen efficace de rester constamment à jour sur la réglementation. C’est donc un outil technique indispensable pour tout employeur de main d’œuvre. Le «plus» de la formation, proposée par l’Espace emploi service, est que chaque participant peut réaliser son document unique. Nous sommes dans le concret, d’autant que notre vocation est d’accompagner toujours mieux les employeurs.
– Où en est le travail de rénovation de la convention collective ?
Certains partenaires sociaux souhaitent que la main d’œuvre agricole fasse l’objet d’une convention nationale. Or le travail en agriculture est pétri de multiples spécificités, en fonction des types d’exploitations et de productions. Par conséquent, nous défendons la création d’une convention collective régionale, qui tienne compte des spécificités départementales. Quoiqu’il en soit, la FNSEA reste l’interlocuteur de l’Etat, dans la représentation des employeurs. Entre autres revendications, elle exige que le changement de convention ne se fasse pas de façon brutale, mais progressive et en concertation avec l’ensemble des partenaires de l’emploi.
– Comment se prépare l’obligation, à partir du 1er janvier 2016, de proposer une complémentaire santé pour tous les salariés ?
Plutôt bien en Aveyron, puisque le département adhère depuis 2010 à l’accord national négocié avec l’ensemble des partenaires sociaux. Ainsi les employeurs aveyronnais sont déjà en mesure de proposer des contrats de complémentaire à leurs salariés. Ces contrats n’auront qu’à être renouvelés en 2016. Rappelons néanmoins que chaque salarié est libre de choisir entre la mutuelle proposée par la profession, Agrica en l’occurence, ou une autre qu’il financera alors en intégralité».
Recueilli par B. CAREL
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 29 octobre 2015.
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