Aveyron | Par La rédaction

ELVEA Nord Midi-Pyrénées Lozère Agneau fermier du Quercy : nouvel élan

Pour la première fois ELVEA Nord Midi-Pyrénées Lozère a tenu son assemblée générale vendredi 30 juin dans le Lot, à Figeac. L’occasion de fêter l’entrée dans le label rouge Agneau Fermier du Quercy.

Crédit photo : ELVEA NMPL

Collectif et liberté sont les mots d’ordre d’ELVEA Nord Midi-Pyrénées Lozère. Cette association fédère 440 éleveurs (84 exploitations ovines et 352 exploitations bovines) indépendants sur les départements de l’Aveyron, la Lozère, le Tarn et le Lot, en partenariat avec des acheteurs (négociants, chevillards, bouchers-abatteurs). Ensemble ils organisent la filière ovine et bovine et défendent le commerce privé. Et en toute liberté, ELVEA NMPL met en relation l’offre et la demande. Des leitmotiv qu’ont rappelés les responsables de l’association, le président, Guillaume Lutrand, président de la section bovine et son vice-président en charge de la section ovine, Didier Bargues ainsi que le représentant des négociants, Christophe Sudries.

Nouveau label en ovin

Le choix du Lot pour l’assemblée générale n’était pas un hasard. ELVEA Nord Midi-Pyrénées Lozère souhaitait mettre en avant l’entrée de ses adhérents ovins dans le nouveau cahier des charges du label rouge Agneau Fermier du Quercy. Un nouvel engagement qui fait suite à une demande des éleveurs et des négociants, poussés par deux abatteurs en recherche de volumes. Démarré en novembre, ce nouveau partenariat a vu l’arrivée de 5 éleveurs dont 246 agneaux ont été labellisés en 2022. Et 2 nouveaux éleveurs ont rejoint la démarche depuis le début de l’année.
«Ce nouveau cahier des charges est proche de celui de Lou Paillol dans lequel 30 éleveurs de l’association sont engagés, livrant 3 305 agneaux labellisés en 2022. C’est donc une continuité pour nous et une façon aussi de conforter nos outils localement dont l’abattoir de Gramat et celui de Capdenac», expliquent les responsables d’ELVEA NMPL. «Et puis pour nos éleveurs, c’est une façon de diversifier les débouchés, de contribuer à la dynamique d’une démarche locale et de bénéficier d’un vrai différentiel en terme de valeur ajoutée», ajoute-t-il. Et pour l’association, un nouvel élan : «Nous savons qu’en France la moitié de la viande ovine consommée est importée, pour la part issue de l’élevage français, les consommateurs privilégient l’origine et la qualité et cela passe par des labels qui les sécurisent. Nos démarches que ce soit Lou Paillol, l’Agneau Laiton de l’Aveyron et maintenant l’Agneau Fermier du Quercy sont de bons fers de lance», poursuivent les responsables de l’association, qui comptent aussi sur la dynamique retrouvée sur les marchés ovins de Laissac et de Réquista.

Fidélité

En filière bovine, le constat est un peu moins positif. Le prix du maigre ayant augmenté, les éleveurs sont moins tentés par l’engraissement (du fait aussi de l’envolée du prix des matières premières et du contexte de sécheresse en 2022, voire des invasions de rats taupiers selon les secteurs). La filière label rouge Bœuf Fermier Aubrac est en baisse de 30% chez ELVEA (200 vaches labellisables) et en hausse de 20% en Limousin (375 vaches labellisées Blason Prestige, 5 380 Veaux d’Aveyron et du Ségala labellisables dont 4 137 labellisés et 79 veaux sous la mère labellisables) boosté par les besoins accrus de Bigard relayés par la SA4R, Roland Privat et SVA. Sur ce segment, les éleveurs du Ségala sont davantage habitués à engraisser puisqu’ils disposent de céréales «sur place». En maigre, les éleveurs sont satisfaits de leur année. Et en Veau d’Aveyron et du Ségala, le prix certes en hausse a peiné à couvrir les coûts de production mais le début d’année semble plus serein, selon les responsables d’ELVEA NMPL.
Nombre d’éleveurs maintenu, nombre de vaches maintenu, des démarches qualité qui restent porteuses, les responsables d’ELVEA NPML sont globalement satisfaits. L’association mise sur la stabilité pour 2023 et l’appui à ses adhérents (information, accompagnement plans de fumure et cahiers d’épandage, constitution et suivi de dossiers de subvention, qualification d’élevage…).
Pour conclure son assemblée générale, l’association avait invité Jean-Jacques Évrard responsable du GDS du Lot qui a présenté le dispositif d’accompagnement sur la santé globale de l’exploitation en abordant tout à la fois, la santé animale bien sûr mais aussi la santé des sols, des plantes, l’environnement des animaux, l’ambiance des bâtiments… Une intervention illustrée par le président de la section ovine d’ELVEA NMPL, très satisfait de cette expérimentation sur son exploitation.

Eva DZ          

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le comité technique de recherche sur le campagnol terrestre du SIDAM s’est rassemblé le 3 juillet à Lempdes. Les chercheurs ont exposé leurs travaux et les FREDON et FDGDON ont échangé sur l’état des populations et l’organisation de la lutte collective dans les territoires. L’équipe de Adrien Pinot, VetAgro-sup Clermont, s’intéresse aux préférences alimentaires du campagnol terrestre. Elle ont démontré que celui-ci se nourrit presque exclusivement de racines de pissenlits pendant l’hiver et que plus il y a de pissenlits dans une parcelle, plus le nombre de campagnols augmente rapidement.Elle a aussi montré qu’en phase de déclin, c’est-à-dire après une pullulation, le sur-semis augmente considérablement la taille des populations.Aujourd’hui elle cherche à comprendre pourquoi une prairie permanente est plus vulnérable…