Aveyron | Par Mallory Bouron

« Défendre l’agriculture aveyronnaise », Léo Nakich affiche ses ambitions à la tête des JA

Michael Garrigues (à gauche) passe le flambeau à Léo Nakich (à droite), à la tête des JA.

Vendredi 16 février, à Moyrazès, Léo Nakich a succédé à Michaël Garrigues et Julien Tranier à la présidence des Jeunes Agriculteurs Aveyron. L’éleveur de 24 ans a annoncé vouloir « défendre l’agriculture aveyronnaise » et continuer à travailler sur le problème épineux du renouvellement des générations.

La présidence des JA a changé de tête, vendredi 16 février, lors de l’assemblée générale du syndicat, à Moyrazès. Léo Nakich a pris le relais de Michaël Garrigues et Julien Tranier, qui étaient co-présidents depuis 2022. Le nouveau leader des JA est à pied d’œuvre et se veut combatif malgré le contexte actuel pour le moins compliqué.

« Un rêve de gosse »

Après deux ans de bons et loyaux services, mis en lumière par les récents mouvements de colère des agriculteurs aveyronnais, Michaël Garrigues cède sa place. « Durant ce mandat, je me suis battu pour le renouvellement des générations, et j’ai constaté que nos jeunes bossaient sans relâche pour assurer la continuité et la reprise de nos fermes familiales », a-t-il souligné.

« Faire reconnaître la juste valeur de notre métier, le juste prix de nos produits était un rêve de gosse », s’est ému Michaël Garrigues. Des mots qui résonnent comme un mantra et qui ont pris tout leur sens, plus particulièrement ces dernières semaines. « Egalim est pour nous un support inespéré qui nous permettra d’avancer dans la reconnaissance de notre métier », a ajouté l’éleveur en bovins lait.

Michaël Garrigues n’a pas omis de mentionner le nom de celui avec qui il a partagé ses fonctions pendant deux ans : Julien Tranier. L’ancien co-président du syndicat n’était pas du déplacement à Moyrazès mais a aussi œuvré au quotidien à la bonne avancée des différents projets au sein des JA. Michaël Garrigues a salué « le soutien sans faille » qui unissait les deux anciens leaders du syndicat et les qualités « d’analyses poussées » de Julien Tranier.

« C’est en prenant la co-présidence que je me suis rendu compte du poids que l’on pouvait porter dans les décisions qui sont prises dans notre département, et ce grâce à la force de notre réseau et notre implication (…) Nous souhaitons à nos successeurs de vivre autant de bons moments et d’agir avec autant de conviction », a conclu l’éleveur. Tout en rappelant qu’il ne serait « jamais bien loin ».

« Les prix sont le nerf de la guerre »

Michaël Garrigues et Julien Tranier passent le flambeau à Léo Nakich, à qui les JA ne sont pas étrangers, loin de là. Le nouveau président du syndicat est un adhérent de longue date, et membre actif depuis 2022. Il était jusqu’alors secrétaire général adjoint.

L’éleveur de brebis laitière bio sur la commune de Nant a le syndicalisme dans la peau et souhaite défendre « le revenu des agriculteurs » et les prix, qui sont « le nerf de la guerre », selon lui.

Léo Nakich fera l’honneur de sa présence au 60e Salon de l’Agriculture, mercredi 28 février, pour représenter l’Aveyron, mais aussi pour poursuivre le travail amorcé par ses prédécesseurs. De nombreux sujets capitaux pour l’avenir de l’agriculture aveyronnaise l’attendent, à commencer par le renouvellement des générations, l’un des dossiers « prioritaires » du mandat du nouveau président des JA.

Mallory Bouron

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