National | Par Didier Bouville
Le conflit commencé il y a plus de seize ans entre les États-Unis et l’Europe sur le dossier Boeing/Airbus n’en finit pas. En effet, les États-Unis ont annoncé le 30 décembre une hausse de 25 % des droits de douane supplémentaires sur des produits agricoles et agroalimentaires européens, notamment les nouveaux vins non pétillants ainsi que les eaux de vie à base de raisin et cognac (photo DR).
Washington explique cette nouvelle rétorsion comme une «mesure d’ajustement» aux taxes que l’Union européenne avait appliquées, en décembre, sur la base d’une décision de l’Organisation mondiale du commerce.
Les ministres français de l’Economie (Bruno Le Maire) et de l’Agriculture (Julien Denormandie) ont, dans un communiqué du 31 décembre, condamné la décision de l’administration Trump et rappelé que leur décision a une base légale, celle de l’OMC en l’occurrence. S’ils promettent « d’accompagner les filières touchées par ces sanctions supplémentaires», les deux ministres déplorent une décision américaine «inamicale» et «illégitime».
Réagissant à cette nouvelle surenchère étasunienne, le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux français (FEVS), César Giron, a déclaré : «On redoutait l’escalade du conflit, on y est, et ça va durer». Il estime que le manque à gagner pourrait dépasser le milliard d’euros pour la filière viticole. Il a appelé l’Europe à «mettre un coup de collier pour résoudre enfin ce conflit entre Airbus et Boeing» et à «compenser les entreprises françaises et européennes qui sont les dommages collatéraux de ce conflit interminable».
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