National | Par Didier Bouville
En conclusion de son analyse du marché du foncier rural 2011, la Fédération nationale des Safer a tiré la sonnette d’alarme, le 30 mai. Car les évolutions du foncier pénalisent l’installation en agriculture, tandis que l’opacité du marché risque de favoriser et de masquer la concentration des exploitations, au détriment d’une agriculture familiale.
Selon les chiffres annuels de la Safer, les formes sociétaires, les groupements fonciers et les SCI agricoles sont de plus en plus présents sur ce marché et comptent en 2011 pour 11 % des surfaces échangées et 20 % de leurs valeurs. Or ces structures peuvent réaliser des transferts de parts sans passer par la notification auprès des Safer, donc en échappant à leur droit de préemption.
Ce phénomène pourrait réduire la part des biens accessibles aux agriculteurs et pénaliser l’installation. De plus, les terres libres (non louées), nécessaires aux jeunes qui souhaitent s’installer, sont de plus en plus rares sur ce marché.