National | Par La rédaction
La chasse est souvent projetée sur le devant de la scène par ceux qui ne la connaissent pas et les fakes news fleurissent sur les réseaux sociaux. Pendant que le monde de l’écologie applique sa devise «Calomniez, il en restera toujours quelque chose», la Fédération nationale des chasseurs a commandé une étude économique, environnementale et sociétale sur la chasse française. De quoi tordre le cou à pas mal d’idées reçues et sortir de nombreuses pépites.
Chasseurs, associations de chasse et professionnels de la chasse ont été interrogés. Cette enquête révèle qu’en France, 23% des chasseurs sont dans la tranche des 65/74 ans, 21% occupent celle des 45/54 ans et 42% ont moins de 44 ans. Parmi eux, ils sont 50% à être en activité et 46% sont retraités. Les chasseurs sont en grande majorité des ruraux. En effet, ils sont 77% à vivre à la campagne.
Sans surprise 98% des chasseurs pratiquent la chasse à tir. 2% chassent à l’arc, 5% pratiquent la vénerie, 1% la chasse au vol et 8% des chasses traditionnelles. Un chasseur réalise en moyenne 44 sorties par an. Un chiffre élevé selon la fédération des chasseurs.
Le sanglier est l’espèce la plus chassée. Viennent ensuite par ordre décroissant du nombre de pratiquants le petit gibier de plaine, puis le chevreuil, puis les oiseaux de passage. Les cerfs, le gibier d’eau, les espèces ESOD ainsi que le gibier de montagne viennent fermer la liste des espèces les plus chassées.
De plus en plus de candidats au permis de chasser
Parmi les chemins menant à la chasse, les pratiquants sont souvent des filles ou des fils de chasseurs. Cependant on y vient aussi entre amis et la courbe des «hors cadre familiaux» augmente régulièrement d’année en année. La première raison qui pousse à venir à la chasse est sans conteste le fait d’être en contact avec la nature et d’avoir une activité de loisir en plein air. Vient ensuite le fait de se retrouver entre amis. La culture rurale, l’ambiance des chasses collectives et le sentiment de faire partie d’un groupe séduisent. Le fait de pouvoir ramener de la venaison à la maison plaît aussi beaucoup. Bien évidemment les chiens sont également au cœur de la passion.
Chasser avec son chien ou voir et entendre chasser des chiens (les siens où ceux d’un autre) garantit l’épanouissement du chasseur. Le permis de chasser attire de plus en plus. On note une augmentation du nombre de candidats dont 13 % sont des femmes. En France les dépenses des chasseurs pour leur loisir s’élèvent 4,2 milliards d’euros. Ainsi, la chasse génère 3,6 milliards d’euros de richesse nationale et pérennise ou crée 37400 emplois. 50 millions d’euros sont versés annuellement aux agriculteurs pour l’indemnisation des dégâts. En France, les retombées économiques directes, indirectes et induites par la chasse sont supérieures à celles du tennis et du rugby pro réunis.
Enfin, les chasseurs sont engagés. En moyenne ils consacrent 27 jours par an à des activités bénévoles dont 8,5 jours pour la gestion, la restauration des milieux naturels et des espèces.
Source FD des chasseurs