Aveyron | Par La rédaction

Chambre d’agriculture : une offre de services qui va s’étoffer pour la filière caprine

«Au niveau national, la collecte de lait a baissé de 3,2% en 2024 par rapport à 2023. La baisse d’installations dans le bassin historique est l’une des raisons. En revanche, dans notre bassin de production, la collecte se maintient du fait d’une population d’éleveurs plus jeune et des installations plus récentes», rapporte Virginie Albespy, membre du bureau à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron, représentante de la filière caprine.

Et la Chambre d’agriculture veut maintenir cette dynamique face à une baisse de l’engouement ces dernières années pour la production caprine : «L’un de nos défis est de proposer un accompagnement certes économique, mais aussi humain que ce soit auprès des cédants comme des porteurs de projet pour assurer des projets pérennes», poursuit-elle. Qu’ils soient producteurs livreurs comme producteurs fermiers, à travers l’appui d’Emmanuelle Marbezy, conseillère produits laitiers et responsable Qualité.

La Chambre d’agriculture travaille à améliorer encore son offre de services. «Au delà du Contrôle Laitier Officiel destiné aux éleveurs sélectionneurs, en recherche d’indexation génétique, du Contrôle Laitier Simplifé qui permet de situer son élevage sur la quantité et la qualité de lait, les techniciens et conseillers spécialisés proposent aussi un appui technique, comme le suivi des chevrettes la 1ère année d’une installation», détaille Virginie Albespy. «Et à partir de 2026, nous rendrons notre offre de services encore plus modulable, en fonction des profils de chacun», avance-t-elle. Davantage de formations dédiées à la filière et de rencontres d’échanges entre éleveurs, comme celle de septembre à Boussac qui avait rencontré un beau succès.

Une filière porteuse pour le lait, des leviers d’amélioration pour la viande

«Notre filière est porteuse, avec une consommation qui se maintient bien autour des produits frais, des yaourts notamment et un prix du lait stable», complète Virginie Albespy. Et si le débouché «viande» en chevreau comme en réforme a «toujours été compliqué» du fait d’une mauvaise valorisation, la tendance pourrait s’inverser. «Le GIE Elevage à l’échelle de la région, auquel la Chambre d’agriculture de l’Aveyron est associée, a répondu à l’appel à projet «Conviocap» qui a été retenu, pour valoriser la viande caprine et favoriser l’engraissement dans les élevages», explique-t-elle.

En février, des éleveurs caprins d’Occitanie ont participé à une enquête pour dresser un état des lieux de leurs pratiques, de leurs débouchés en viande. «A partir de là, un groupe d’éleveurs s’est constitué pour réfléchir collectivement aux leviers d’amélioration de l’atelier viande. Par exemple, le coût très précis de l’engraissement de chevreau, qui pour l’heure, n’étant pas bien valorisé est mis de côté par les éleveurs alors qu’il y a de moins en moins d’engraisseurs. Ainsi que la prise en compte dans un projet d’installation, de la place et du temps de travail consacrés à cet atelier chevreaux. L’ambition est qu’il devienne un atout de plus pour la filière caprine».

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