National | Par Didier Bouville
Lors d’un point presse, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, s’est réjoui « d’être parvenu à un accord » avec la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, le 13 juin. Les organisations bloquaient des raffineries, pour protester contre les distorsions de concurrence, depuis dimanche 10 juin.
La suspension des blocages a été annoncée le matin même par les syndicats, au terme de nombreuses heures de négociations, dans la nuit de mardi à mercredi, qui leur ont permis d’obtenir des avancés. Si le ministre a regretté de voir les syndicats porter cette méthode, il s’est félicité de la « qualité des échanges » qu’ils ont pu avoir.
« Les organisations syndicales se sont montrées totalement responsables dans les décisions qu’elles ont prises cette nuit, je veux saluer la qualité des échanges, leur sérieux », a déclaré Stéphane Travert. Le ministre a confirmé les engagements qu’il avait pris au près de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs dans la nuit.
Le Grand Plan d’Investissement viendra en appuie de la mise en place des plans de filières. Au sujet du Comité de Rénovation des Normes en Agriculture (CORENA), le ministre a expliqué que la forte actualité, notamment celle provoquée par la loi issue des Etats Généraux de l’Alimentation, avait retardé la reconduction du comité, il a cependant promis qu’il se réunira le 13 juillet.
En ce qui concerne les distorsions de concurrence, Stéphane Travert a réaffirmé les « lignes rouges de la France au niveau européen et dans nos accords commerciaux », notamment le « strict respect de notre niveau d’exigence sanitaire, et l’absence de concurrence déloyale pour nos filières du fait de conditions de production qui seraient en deçà de nos exigences collectives ».
Le ministre de l’Agriculture s’est aussi engagé à travailler sur la pérennisation de l’étiquetage d’origine des produits transformés, aujourd’hui expérimenté sur certains produits. Sur l’huile de palme et les carburants B10, le ministère souhaite voir la « contractualisation se faire entre la filière colza et l’entreprise Total ». Le gouvernement aspire à ce que l’entreprise intègre, au fil du temps, de plus en plus de colza français dans sa production.
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