National | Par La rédaction
Jeudi 29 septembre, l’Interprofession régionale du Veau d’Aveyron et du Ségala (IRVA) a réuni ses éleveurs et partenaires à Baraqueville. Un moment de remobilisation pour toute la filière, boostée par un léger rebond des volumes. Plus que jamais, la force du collectif et les qualités du produit doivent permettre d’envisager l’avenir sereinement selon le président, Pierre Cabrit.
Les membres du conseil d’administration de l’IRVA ont été mis à l’honneur à l’occasion de l’assemblée générale à Baraqueville.
Les efforts des éleveurs pour assurer une production de qualité, couplés à une présence active sur les réseaux sociaux, des apparitions dans les émissions culinaires comme Top Chef, le partenariat avec le film La Brigade sorti au cinéma… ont indéniablement compté dans le rebond des volumes de Veau d’Aveyron et du Ségala.
Egalim : premier décollage dans la valorisation
«Nous avons vécu deux années particulières marquées par la crise du COVID mais pour nous, pas question de baisser nos efforts, nous allons de l’avant», a expliqué Pierre Cabrit, heureux de cette reprise d’activité. «Ces indicateurs rassurants maintiennent la motivation et le moral des éleveurs et nous encouragent à nous mobiliser autour de notre produit d’excellence, toujours plébiscité», a-t-il poursuivi, haranguant les participants à l’assemblée générale à «rester unis» face à la conjoncture.
L’IRVA et son équipe sont restés actifs auprès des éleveurs et des acteurs de la filière pour remplir ses missions de valorisation, de promotion et de défense pour son Veau d’Aveyron et du Ségala. L’une de ses plus grandes victoires est la reconnaissance à part entière de son cahier des charges label rouge et IGP, au sein du cadre national de l’appellation veau. «Aujourd’hui nous intégrons le dispositif veau français, c’est une belle victoire grâce à tous nos partenaires, INAO, élus politiques…», assure Pierre Cabrit. Pendant toute l’année 2021, l’IRVA a aussi accompagné et suivi les éleveurs qui le souhaitaient, dans l’engagement à la certification environnementale HVE en complément du label rouge et de l’IGP.
2021 marque aussi le gros chantier de la mise en œuvre de la loi Egalim. «Nous travaillons collectivement au sein de l’interpro sur la valorisation de notre produit et sur l’intégration du coût de production», explique Pierre Cabrit. «Chacun a fait de gros efforts, nous avons eu des débats entre les différents opérateurs mais nous avons réussi à intégrer le coût de production dans les négociations commerciales à hauteur de 25% en 2021 avec l’objectif de 80% en 2024. Ces augmentations régulières conduisent à une meilleure rémunération des éleveurs et ce travail engagé en 2021, a permis aux exploitations de ne pas prendre de plein fouet l’augmentation inédite des charges en 2022», détaille le président de l’IRVA, conscient qu’il reste encore du chemin à parcourir sur ce dossier. «Le décrochage entre le coût de production et le prix de vente est de 2 euros nous devons les récupérer ! Les premiers signaux sont intéressants. La veille sur les prix pratiqués a montré un premier décollage sur la valorisation de nos produits mais cet acquis doit s’inscrire dans une perspective. Nous devons travailler plus fort pour que cet engagement collectif soit respecté», a-t-il encouragé. «Et d’autant plus que le monde d’élevage traverse une situation de difficultés soutenues», a-t-il ajouté.
«Ne pas se démobiliser»
Pierre Cabrit se veut confiant dans le produit d’excellence que l’IRVA porte : «Notre Veau d’Aveyron et du Ségala est un beau produit, un bon produit, un produit certifié, qui coche toutes les cases auprès des consommateurs… et qui ne demande qu’à évoluer sur ses modes de présentation». Malgré la crise du pouvoir d’achat, le président de l’IRVA croit en les chances du Veau d’Aveyron et du Ségala : «il faut faire comprendre que notre produit est vertueux, reconnu de qualité supérieure. Il représente aujourd’hui 1,75% de la consommation de veau en France : nous avons donc encore un bon panel à séduire ! Il faut redoubler d’énergie sur les bons segments».
A l’issue de son discours, il a livré un message fort d’encouragement à tous les acteurs du quotidien de ce produit : «Le contexte est dur, j’en suis conscient mais il ne faut pas se démobiliser. Nous devons continuer d’œuvrer ensemble pour augmenter la valeur de notre produit et apporter une juste rémunération à nos producteurs», citant en exemple le renouvellement du partenariat entre la SA4R, Bigard et Auchan (lire dans notre dernière édition). «Nous devons faire de notre collectif, une force, un atout», a-t-il conclu.
Eva DZ
IRVA+Veau aveyron