National | Par Didier Bouville
La flambée des aliments pour le bétail – dans le sillon des céréales et oléoprotéagineux – est «une tendance amenée à s’installer pour encore quelques mois», prévient François Cholat, le président du Snia (fabricants d’alimentation animale), cité dans un communiqué du 7 janvier.
Cette hausse «est une réalité que les filières françaises doivent intégrer dans leur stratégie», insiste-t-il. Entre décembre 2020 et décembre 2019, l’indice IPAA (prix de 16 matières premières matières utilisées par les fabricants) a gonflé de 19,7%.
En cause, de mauvaises récoltes de colza et de maïs en UE et «dans les principaux producteurs», ainsi que la sécheresse en Amérique du Sud. A quoi s’ajoutent «l’augmentation spectaculaire de la demande [chinoise] en soja» et des restrictions d’exportations (Argentine, Russie), précise M. Cholat.
Les fabricants «travaillent d’arrache-pied (…) afin de limiter au maximum le surcoût pour l’élevage français», affirme le Snia, citant la «diversification des flux d’approvisionnements», la «révision des formules» et l’«optimisation des coûts logistiques».
Mais, d’après François Cholat, «l’exercice a ses limites», avec des hausses de 17,9% en un an pour l’aliment poulet (indice Itavi), et de 5,4% pour le porc (Ifip).
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