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Par Agra

Relations commerciales : la FNSEA pousse un prix minimum pour les filières volontaires

Alors qu’elle semblait dubitative à l’idée des «prix plancher» proposée par Emmanuel Macron début 2024, la FNSEA pousse actuellement pour que le coût de production (fixé par les interprofessions et instituts techniques) constitue un prix minimum, mais seulement pour les filières qui le souhaiteraient, indique Yannick Fialip, président de la commission des affaires économiques de la FNSEA. Cette disposition « s’appliquerait à toutes les filières, tout en donnant la possibilité à celles qui ne seraient pas intéressées d’obtenir une dérogation », selon Yannick Fialip. Cette position de la FNSEA est notamment poussée par son vice-président Patrick Bénézit, président de la FNB (éleveurs bovins, FNSEA). Quant au président de la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA), il défend une position proche en voulant que « le coût de production soit la rémunération a minima pour le producteur », tout en voulant éviter que ce seuil devienne aussi un prix maximum en conditions de marché favorables. Lors du Salon de l’agriculture 2024, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, s’était opposé au prix minimum qui « bloquerait le prix vers le bas et finalement nous ramènerait vers un Smic agricole ». Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, n’a pas répondu à la demande d’Agra Presse sur ce sujet.


Par La rédaction

Bovins viande : les prix des broutards «s’approchent des coûts de production» (FNB)

Les prix payés aux éleveurs de bovins viande «sont en train d’atteindre le niveau des coûts de production sur certaines catégories d’animaux», a indiqué Patrick Bénézit, le président de la FNB (éleveurs allaitants, FNSEA), lors d’une conférence de presse le 28 janvier. C’est le cas pour les broutards, dont les cours sont proches de 4,3 €/kg vif, selon le dernier bulletin d’Interbev (interprofession) publié le 22 janvier. L’indicateur interprofessionnel de coût de production s’établit, lui, à 4,1 €/kg au premier semestre 2024; le chiffre sera réactualisé dans les prochaines semaines. Les jeunes bovins (JB) suivent le même chemin, avec des cotations supérieures à 5,7 €/kg pour un coût de production de 6 €/kg début 2024, ainsi que les laitonnes (jeunes femelles). Mais «on est encore loin du compte pour les vaches», note Patrick Bénézit. Ces niveaux de prix s’expliquent par «des fondamentaux de marché révolutionnaires pour notre filière», selon le secrétaire général de la FNB Cédric Mandin: un manque d’offre persistant en raison de la décapitalisation et des maladies vectorielles, alors que la demande est «présente en maigre, notamment en Italie et en Espagne». Toutefois, «la situation des élevages reste compliquée», relativise M. Mandin, en raison de charges en hausse.


Par La rédaction

Assises du sanitaire : au-delà du financement, la FNB veut pousser la vaccination

Dans le cadre des Assises du sanitaire en élevage, qui seront lancées jeudi 30 janvier, «si la répartition du financement est le seul sujet, on va passer à côté de l’exercice», prévient le président de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA), Patrick Bénézit, le 28 janvier en conférence de presse. Et l’éleveur cantalou de réclamer «une politique sanitaire cohérente au service des éleveurs», mettant l’accent notamment sur l’anticipation et la vaccination. «Nous avions obtenu de l’ancien ministre de l’Agriculture Marc Fesneau la mise en place d’une banque d’antigènes pour produire des vaccins plus rapidement», retrace M. Bénézit. Pour la fièvre catarrhale ovine (FCO), par exemple, «les sérotypes sont connus». Mais le projet «est au point zéro», selon le président de la FNB. «Non seulement nous ne sommes pas prêts pour les futurs sérotypes, mais nous sommes même en rupture de stock sur les sérotypes actuels», s’agace-t-il. S’exprimant le 17 janvier lors de l’examen par le Sénat du PLF 2025, Annie Genevard avait confirmé que le financement serait la question centrale des Assises du sanitaire. «La France est la seule à payer les vaccins et l’indemnisation» pour les maladies vectorielles (FCO, MHE), avait rappelé la ministre de l’Agriculture. «Ce n’est pas possible, on ne peut pas continuer comme ça.»