Mot-clé : Marie-Pierre Pé

Par Agra

Foie gras : les distributeurs prudents pour les fêtes, les marques espèrent du réassort

Selon un acteur de la filière foie gras cité dans un article des Echos le 23 octobre, les distributeurs en ont commandé pour la fin d’année 15 à 40 % de moins qu’en 2024, selon les entreprises, alors que la production s’est rétablie. Interrogée par Agra Presse, la directrice du Cifog (interprofession), Marie-Pierre Pé, dit avoir eu connaissance de ces indications fournies par les marques. Elle explique la frilosité des distributeurs en 2025 par le fait qu’ils n’avaient pas tout vendu à la fin 2024. Chaque enseigne avait commandé davantage en septembre 2024, car, analyse-t-elle, « l’offre restait fébrile en 2024 », bien que s’étant remise de l’influenza aviaire. Finalement, « tout a été écoulé en janvier 2025 », assure-t-elle, arguant de la tendance à multiplier les occasions de consommer jusqu’à l’Épiphanie. Aussi les marques espèrent-elles des demandes de réassorts pour décembre 2025. La production a presque retrouvé en 2024 son niveau de 2020 avec 15 779 t, un volume qui devrait rester stable en 2025, a exposé le Cifog en conférence de presse le 14 octobre. Elle avait atteint le plancher de 8 865 t en 2022 (moitié moins qu’en 2018 et 2019).


Par La rédaction

Foie gras / ovosexage : une cotisation depuis le 1er juillet pour aboutir à 100% de canetons mâles

Depuis le 1er juillet 2024, une cotisation est prélevée auprès des éleveurs de canards à foie gras et une compensation versée aux accouveurs afin qu’en 2030, au plus tard, ces derniers ne fassent plus éclore que des canetons mâles. C’est l’effet d’un arrêté d’extension daté du 20 juin 2024 de l’avenant à l’accord interprofessionnel du comité interprofessionnel Cifog conclu le 5 avril 2024. Cette cotisation de 25 centimes par caneton mis en place se répercutera en cascade au gaveur puis à l’abatteur et fabricant de foie gras, explique-t-on au Cifog. Les accouveurs de leur côté reçoivent 55 centimes par caneton vendu afin de mettre au point les équipements et pratiques de sexage. «Les prototypes sont suffisamment fiables pour que nous puissions déployer les processus à grande échelle», explique Marie-Pierre Pé, d.g. du Cifog. «Nous sommes fiers du consensus auquel nous avons abouti en neuf mois, sur la base des estimations de coûts de mise en œuvre d’un expert de l’Itavi. L’intérêt collectif prévaut», se félicite-t-elle. L’interprofession du foie gras a souhaité cet accord dès lors que les débouchés pour les femelles sont apparus compromis. En effet, comme l’explique Marie-Pierre Pé, les derniers épisodes d’influenza aviaire ont anéanti les débouchés à l’export – principalement vers l’Egypte, l’Italie, l’Allemagne et en Asie du Sud-Est. Les tentatives d’engraissement en France des femelles n’ont pas été concluante.