Mot-clé : Irrigation

Par Agra

Eau : dans les Pyrénées-Orientales, une association d’irrigants condamnée en appel (ONG)

Selon une note de France nature environnement (FNE) Occitanie Méditerranée du 22 août, la cour d’appel de Montpellier a aggravé, le 8 juillet, la condamnation de l’association syndicale autorisée (ASA) de la plaine du Lentilla, qui irrigue 600 ha de terres agricoles de quatre communes des Pyrénées-Orientales. Cette dernière avait été condamnée pour non-respect du « niveau minimum d’eau à laisser dans la Lentilla » visant à préserver son débit minimum biologique, explique la fédération. « Ce constat avait été effectué à deux reprises durant l’été 2021 », précise-t-elle. La cour a décidé de faire passer l’amende à l’encontre de l’association d’irrigants de 2 000 € à 8 000 € (dont 3 000 € avec sursis). Son président, Hervé Vidal, a également vu sa sanction s’alourdir. La cour a en effet jugé les circonstances aggravantes : l’agriculteur a indiqué être « prêt à récidiver dans les mêmes circonstances », et s’était montré « outrageant » envers les inspecteurs de l’OFB, relate FNE dans sa note. Il doit s’acquitter d’une amende de 5 000 €, contre 1 000 € précédemment (dont 2 500 € avec sursis). Les prévenus n’ont pas engagé de pourvoi en cassation, ajoute la fédération.


Par Agra

Tomate d’industrie : face au manque d’eau, l’intérêt de l’« irrigation déficitaire régulée » (etude)

Dans une étude parue le 25 juillet, quatre chercheurs issus du Centre italien de recherche sur les cultures légumières et ornementales (Crea) et du département Agriculture de l’université de Basilicate (sud) ont exploré l’« irrigation déficitaire régulée » (IDR) pour la culture de tomates d’industrie. Il s’agit de réduire la quantité d’eau apportée aux plantes à certains stades de leur développement, notamment après que les fruits commencent à changer de couleur (stade de « perte de couleur »), qui signale le début de la maturation. Dans la vallée du Pô, des essais en plein champ ont été menés (irrigation complète et méthode IDR avec 50 % d’apport). Selon les résultats, la méthode IDR réduirait la consommation totale d’eau d’environ 25 % par rapport à l’irrigation complète, sans aucune perte de rendement. « Les tomates cultivées sous IDR présentaient des teneurs en solides solubles et en matière sèche plus élevées, deux indicateurs d’une meilleure qualité pour les produits transformés comme les concentrés et les sauces », soulignent les chercheurs. Les résultats suggèrent que la méthode serait efficace pour les producteurs italiens, souffrant d’un déficit en eau, mais également pour ceux sous des climats méditerranéens similaires.


Par Agra

Gestion de l’eau : 2ème appel à projets lancé pour le fonds hydraulique agricole

 

A l’occasion d’une visite le 18 juillet en Provence, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé l’ouverture d’un deuxième appel à projets dans le cadre du Fonds hydraulique agricole, qui sera doté de 20 millions d’euros pour l’année 2025. Pour rappel, ce fonds permet de soutenir des investissements destinés exclusivement à l’irrigation de parcelles agricoles. Mais pour ce nouvel appel à projets 2025, il pourra également accompagner les projets hydrauliques à vocation « multi-usages » portés par des associations syndicales autorisées (ASA) ou constituées d’office (ASCO), indique le ministère dans son communiqué. Le fonds hydraulique agricole a été lancé dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Il avait été doté de 30 millions d’euros (M€) par an en 2024, afin de « remobiliser les ouvrages existants ». Selon le média Contexte, sa poursuite en 2026 fait partie des priorités du ministère de l’Agriculture dans les débats qui débutent autour du projet de loi de finances (PLF) pour 2026. Dans ses lettres de plafonds, le ministère des Finances propose une baisse des dotations du ministère de 200 millions d’euros, sans précisions sur les lignes budgétaires touchées.


Par La rédaction

Eau : l’agence de l’eau Adour-Garonne augmente ses aides pour l’adaptation agricole

Dans un message envoyé à la presse le 24 février, l’Agence de l’eau Adour-Garonne (AEAG) annonce «une augmentation de ses aides» destinées aux agriculteurs afin de «favoriser une adaptation pérenne aux enjeux hydriques». Pour son 12e programme d’intervention (2025-2030), l’enveloppe agricole atteindra 77 millions d’euros (M€) par an, contre 45 M€ annuels dans le précédent budget. Des fonds qui financeront notamment des «nouveaux PSE» (paiements pour services environnementaux), des «pratiques agroécologiques» associées à une «prise de risques», ou encore des «retenues individuelles agricoles», d’après un document de présentation. L’AEAG y affiche plusieurs objectifs: «30 Mm³ supplémentaires à partir d’ouvrages hydrauliques existants d’ici 2050», 10% d’économies d’eau, 150 000 ha par an couvertes par un PSE et 70 000 ha/an convertis en bio. Le programme 2025-2030 prévoit une hausse des redevances sur les prélèvements, notamment pour l’irrigation. Mais l’agence s’est fixée un ratio de «4 € supplémentaires reversés au monde agricole pour 1 € de redevances agricoles supplémentaires émises». De quoi opérer un «doublement des aides envers le mode agricole pour financer la transition agroécologique», selon le document officiel d’«énoncé du programme».


Par Elisa Llop

Eau : les irrigants plaident pour que l’agriculture soit d’«intérêt général majeur»

Alors que France Stratégie vient de publier un rapport sur l’évolution de la demande en eau d’ici 2050, le président des Irrigants de France (FNSEA) Éric Frétillère demande, dans un communiqué du 22 janvier, que l’agriculture soit considérée comme «une activité d’intérêt général majeur dans les arbitrages sur les usages de la ressource». «Le changement climatique, dont le monde agricole est la première victime, bouleverse nos façons de produire… », prévient M. Frétillère. Et d’ajouter qu’il «faut tenir compte et ne fermer la porte à aucune solution viable comme le développement des solutions de stockage en fonction des spécificités de chaque territoire». En outre, le syndicat plaide pour que soient menés des travaux de recherche et développement (génétiques, numériques, technologiques) pour «renforcer la trajectoire d’amélioration de l’efficience de l’eau d’irrigation». Commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, le rapport de France Stratégie confirme que l’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel. Il note toutefois que les retenues de substitution n’auront qu’un «effet limité» pour contenir la hausse de la demande en eau d’irrigation, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées.


Par Eva DZ

ZNT/irrigation : vers un arrêté plus restrictif dans les Alpes-de-Haute-Provence

Le préfet des Alpes-de-Haute-Provence devra prendre sous 4 mois un nouvel arrêté qui identifie les points d’eau à prendre en compte pour définir les zones de non-traitement (ZNT), selon un jugement du 9 décembre du tribunal administratif de Marseille, repéré par Actu Environnement. Cette décision fait suite à un recours de FNE Provence Alpes Côte-d’Azur et FNE Alpes-de-Haute-Provence déposé le 3 février 2022, précisent les deux branches de l’association de défense de l’environnement. D’après FNE, l’arrêt actuel interprétait «de manière restrictive» les catégories de points d’eau à prendre en compte. «L’exclusion par la préfète des adoux et des canaux d’irrigation temporaires ou permanents de la définition des points d’eau (…) est illégale au regard de l’arrêté interministériel du 4 mai 2017, en ce qu’ils sont des points d’eau et doivent donc bénéficier du régime protecteur des ZNT», indique l’association.


National | Par La rédaction

Les semences françaises peinent à s’exporter

La France est leader dans l’exportation de semences végétales, mais le secteur semencier rencontre des points de fragilité qui profitent dangereusement à ses concurrents : le crédit-impôt-recherche n’est pas sécurisé, l’accès à l’irrigation n’est pas garanti et surtout l’administration assimile de façon croissante les semences traitées à des produits phytopharmaceutiques, ce qui discrédite l’offre française à l’extérieur. CS Actuagri Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la France réalise bon an mal…


Par Eva DZ

Nappes phréatiques : situation «très fragile» en Languedoc-Roussillon, très bonne ailleurs en France

La situation des nappes phréatiques reste «très satisfaisante sur une grande partie» de la France, avec toutefois une «situation très fragile» dans le Roussillon, qui connaît parfois des minima historiques, et l’ouest du Languedoc, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). «En septembre, la situation des nappes reste très satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec des niveaux modérément hauts à très hauts», indique le bulletin mensuel du BRGM publié mercredi, qui explique ce constat «par une recharge 2023-2024 excédentaire» et les pluies abondantes du printemps et de l’été.

En revanche, «la situation est très fragile, avec des niveaux bas à très bas sur les nappes du Roussillon et de l’ouest du Languedoc (Aude, Hérault et Orb)», et «sur la plaine du Roussillon et le massif des Corbières, l’état des nappes est très préoccupant», selon le bulletin. «Les niveaux sont en baisse depuis plus de deux ans, atteignant parfois des minima historiques», souligne le BRGM.


Par Eva DZ

Irrigation : nouvelle augmentation des tarifs en Adour-Garonne en 2025

A l’occasion de l’adoption de son 12e programme, pour la période 2025-2030, l’agence de l’eau Adour Garonne a prévu d’augmenter à nouveau les tarifs des redevances pour prélèvements en 2025. Pour l’usage irrigation, les taux vont augmenter au même rythme que l’an passé, soit +15% dans les nappes des sables des Landes (à 0,73 c€/m3) et +6% dans les nappes captives (à 1,37c€/m3) et dans le reste du bassin (à 1,04 c€/m3), indique-t-on au sein de l’agence. La hausse de redevance de l’an passé avait été l’un des motifs d’une grande manifestation à Toulouse  début janvier, qui fut l’un des points de départs des grandes mobilisations de cet hiver dans le Sud-Ouest, puis l’ensemble de la France. A l’issue, le directeur de l’agence de l’eau avait déclaré avoir accordé aux agriculteurs «une année blanche sans augmentation sur 2024».

En octobre, le président du comité de bassin Alain Rousset avait annoncé une hausse de 60% de la contribution des agriculteurs dans le cadre des prélèvements. Quelques mois plus tôt, c’est le gouvernement qui avait renoncé à rehausser les planchers nationaux imposés aux agences pour fixer leurs redevances.


Aveyron | Par La rédaction

Eau : mesures de restriction encore renforcées

En milieu de semaine dernière, un petit front pluvieux a traversé le département, ne donnant que de faibles précipitations (moins de 5 mm), sans influence sur les débits des cours d’eau. Un temps chaud et sec s’est ensuite installé suivi d’un épisode caniculaire du samedi 10 au lundi 12 août. En conséquence, les sols se sont asséchés et les données des stations hydrométriques montrent une baisse généralisée des débits des cours…