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Par Agra

Charcuterie : moins d’entreprises dans le rouge, mais la filière reste fragile (Banque de France)

Le rapport réalisé par Banque de France pour la Fict (industrie charcutière) sur la situation financière des entreprises montre une légère remontée du taux de marge nette en 2024, mais une trésorerie aussi précaire qu’en 2023 et un taux d’investissement toujours insuffisant. Banque de France compte un quart d’entreprises déficitaires en 2024, contre un tiers en 2023. Mais ce qui inquiète la Fict dans son communiqué du 2 octobre est le niveau moyen de résultat courant avant impôt, qui a baissé de 30% depuis 2020, à 2% (vs 3,9% pour les IAA). « On est bien loin des 5% dont ont besoin les entreprises pour financer leur modernisation et les transitions écologiques et énergétiques », souligne la fédération, qui réitère sa demande d’un meilleur partage de valeur avec la distribution, alors que les négociations annuelles approchent. Dans le détail, le taux de marge nette s’élève à 1,7% en 2024, contre 1% en 2023 (et 2,7% en 2021). La trésorerie des entreprises représente en moyenne 13 jours de chiffre d’affaires en 2024, contre un mois en 2022. Le taux d’investissement de 19% en 2024 est en baisse de 20% par rapport à 2022 et de 30% par rapport à 2021.


Par Eva DZ

Porc : les exportations de charcuteries restent insuffisantes, selon la Fict

La fédération des charcutiers et traiteurs industriels (Fict) réclame des soutiens publics à l’export des charcuteries de porc, même si les exportations se sont redressées depuis les années 2000, d’environ 30% selon la présentation faite lors des Assises du syndicat ce 26 novembre. «Les charcuteries espagnoles et italiennes bénéficient de soutiens publics substantiels pour promouvoir leurs exportations», a considéré la présidente Christiane Lambert devant la presse. Ces deux origines sont largement responsables de la multiplication par quatre des importations au cours de la même période, qui a fait sombrer la balance commerciale depuis 2000 jusqu’à -900 M€ en 2023, ont considéré les industriels (444 M€ d’exportations pour 1,3 Md€ d’importations).

Les pays émergents, notamment en Asie, sont visés par les exportateurs français, entre autres pour les saucissons et jambons secs. L’export représente pour le secteur 8,7% d’un chiffre d’affaires de 9 Md€, selon l’étude de la Banque de France, soit un peu moins de 800 M€. La Fict met en avant les «résultats nettement supérieurs» de l’Espagne (1,8 Md d’euros), de l’Italie (plus de 2,2 Md d’euros) et de l’Allemagne pour les produits transformés à base de porc et de volaille.


Par La rédaction

Porc : Christiane Lambert prend la présidence des industriels de la charcuterie

Comme pressenti, l’éleveuse de porcs et ex-patronne de la FNSEA, Christiane Lambert, va prendre le 1er juillet la présidence de la fédération des industriels de la charcuterie (Fict), a annoncé le 28 juin cette organisation qui défend les intérêts de PME et de poids lourds du secteur, comme Fleury Michon. Encore présidente (jusqu’à fin septembre) du Copa (syndicats agricoles majoritaires européens), Christiane Lambert se dit dans un communiqué «convaincue qu’il ne peut y avoir d’agriculture forte sans industrie forte». L’éleveuse du Maine-et-Loire part pour un mandat d’un an, elle envisage de rester deux ans. «J’ai toujours défendu la chaîne alimentaire dans son ensemble. Je trouve très intéressant de pouvoir transformer en France», a expliqué l’éleveuse à l’AFP. «On a beau avoir les porcs les plus jolis de France, s’il n’y a pas un transporteur, un abatteur, un découpeur, un conditionneur, un charcutier, un boucher, et puis un magasin et un consommateur, on ne fera rien», a-t-elle relevé.