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Par Agra

Microplastiques : l’Efsa saisie par Strasbourg sur les risques alimentaires

A la demande du Parlement européen, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) rendra un avis scientifique sur « les risques potentiels pour la santé » des microplastiques présents dans l’alimentation, l’eau et l’air, annonce-t-elle sur son site web le 9 décembre. Les experts examineront comment les microplastiques sont transférés dans l’alimentation, les méthodes d’évaluation des risques, et ils fourniront « des estimations actualisées de l’exposition alimentaire ». L’avis est attendu « d’ici la fin 2027 ». Le même jour, une étude de l’Inrae montre que l’exposition aux nanoplastiques (taille inférieure à 1 micromètre) à faibles doses peut altérer le fonctionnement de l’intestin et du foie, et que ces effets sont influencés par le type de régime alimentaire. Publiée dans le journal Environnemental nano, le 14 novembre, l’étude a été menée sur des souris avec des particules de polystyrène dépourvu d’additifs chimiques. Les résultats montrent une altération de la fonction protectrice de la barrière intestinale, altération amplifiée quand le régime alimentaire est riche en graisses et en sucres (« régime occidental »). Le microbiote intestinal est aussi altéré, mais cette fois encore plus dans le cadre d’un régime « standard ». Au niveau du foie, le métabolisme des graisses est modifié sous les deux régimes, avec une intolérance au glucose accrue sous le régime occidental.


Par Elisa Llop

Fongicides: l’Efsa alerte sur la résistance aux azoles

L’utilisation de fongicides azolés, en particulier en agriculture et horticulture, peut accroître le risque que les champignons Aspergillus développent une résistance à des traitements antifongiques essentiels, ont alerté le 30 janvier l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et quatre autres agences de l’UE en charge de la santé. Elles montrent, dans un rapport, que l’exposition à certains environnements où des fongicides azolés sont utilisés ou présents, tels que les déchets agricoles et horticoles ou le bois fraîchement coupé, peut augmenter le risque d’infection par des bactéries Aspergillus (à l’origine de l’aspergillose, une infection grave) résistantes aux azoles. Les produits phytopharmaceutiques ont été identifiés comme la principale source d’exposition à ces azoles. Environ 10 000 tonnes sont utilisées chaque année pour la protection des plantes notamment face au mildiou ou la tavelure sur les céréales ou les fruits et légumes. Leur utilisation est stable sur la dernière décennie. L’Efsa recommande donc d’ajouter de nouvelles obligations dans les processus d’approbation et d’autorisation des fongicides azolés dans l’UE. Elle appelle aussi à respecter les bonnes pratiques agricoles, à stocker correctement les déchets organiques, à gérer efficacement ces déchets et à éliminer les produits traités aux azoles de manière responsable.


Par Elisa Llop

Viande in-vitro : première demande dans l’UE pour de la graisse de bœuf

L’entreprise néerlandaise Mosa Meat a annoncé, le 22 janvier, avoir soumis à la Commission européenne la première demande d’autorisation de mise sur le marché en tant que nouvel aliment pour de la graisse de bœuf cellulaire. Ce spécialiste de la viande de laboratoire espère, «en commençant par la graisse cultivée, ouvrir la voie» à une autorisation plus large de la viande cellulaire dans l’UE. La première (et seule autre) demande d’approbation pour de la viande in vitro dans l’UE a été déposée en juillet 2024 par l’entreprise française Gourmey, pour du foie gras à partir de cellules cultivées. Mosa meat indique commencer par un seul ingrédient (la graisse) car «contrairement à Singapour, par exemple, où des produits entiers sont évalués, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) examine chaque nouvel ingrédient individuellement». Une fois que la demande aura passé le contrôle de validité de la Commission européenne, elle sera transmise à l’Efsa pour une évaluation approfondie des risques. Puis, si un avis positif est rendu, la Commission présentera aux États membres une proposition de règlement visant à autoriser sa mise sur le marché de l’UE. L’ensemble de la procédure prend généralement autour de18 mois.