Mot-clé : Dérèglement climatique

Par La rédaction

Climat : les engagements actuels incapables de contenir le réchauffement à +1,5°C

À deux semaines de la Cop29 à Bakou (Azerbaïdjan), l’ONU sonne une nouvelle fois l’alarme. Les engagements climatiques actuels des pays ne sont pas sur la bonne voie pour contenir le réchauffement à +1,5°C, a alerté l’ONU Climat dans un rapport publié le 28 octobre. En effet, ces engagements mènent à seulement 2,6% de baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2019, au lieu des 43% préconisés par le Giec pour espérer limiter le réchauffement climatique à la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris. Mis à jour chaque année, le rapport en question est la synthèse annuelle des derniers engagements de réduction des émissions – appelés «contribution déterminée au niveau national» (NDC) –, pris par les 195 signataires de l’accord de Paris de 2015 (qui représentaient 95% des émissions globales en 2019). Pour rappel, ce dernier fixe l’objectif de limiter le réchauffement de la planète «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels», quand l’humanité a commencé à exploiter à grande échelle les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre, «et si possible à 1,5° C».


Par La rédaction

Salades : au Royaume-Uni, une étude relie E. Coli et dérèglement climatique

Une étude publiée dans Eurosurveillance sur une épidémie d’E. Coli au Royaume-Uni en 2022 a identifié une laitue contaminée comme la source la plus probable de l’infection. Elle a déterminé que de fortes pluies pourraient avoir transporté la bactérie des excréments d’animaux aux cultures de laitue. Au travers d’une enquête à l’échelle nationale (questionnaire aux victimes), de l’étude des données des cartes de fidélité et des enquêtes sur la chaîne d’approvisionnement, l’étude révèle qu’un seul producteur était directement ou indirectement lié à tous les établissements de restauration ou détaillants touchés par cette épidémie. L’analyse épidémiologique et météorologique (analyse géospatiale, évaluation des risques d’inondation) et celle de l’utilisation des terres et des populations d’élevage dans la zone de production de ce maraîcher ont ensuite permis aux chercheurs d’établir une chronologie des événements, qui souligne un fort événement pluvieux juste avant la récolte des laitues incriminées. «Alors que les inondations et les fortes pluies devraient augmenter avec le changement climatique, cette approche pourrait améliorer la compréhension de l’impact du changement climatique sur la santé publique et éclairer les efforts d’adaptation climatique à l’avenir», est-il expliqué.


Par La rédaction

Climat : le 22 juillet est le jour le plus chaud jamais mesurée dans le monde (Copernicus)

Le 22 juillet a été le jour le plus chaud jamais mesuré dans le monde depuis le début des relevés en 1940, a annoncé l’observatoire européen Copernicus le 24 juillet, battant un record établi la veille. Les premières données de Copernicus montrent une température moyenne mondiale de la surface de la terre de 17,15°C, 0,06°C de plus que le 21 juillet, journée où avait déjà été battu le record quotidien de température la plus chaude jamais enregistrée. Copernicus, qui utilise des données satellitaires pour estimer les températures de l’air et de la mer en temps quasi réel, a précisé que ses chiffres étaient provisoires et que les valeurs finales pourraient différer très légèrement. Le réseau européen avait prévu que les records quotidiens seraient dépassés cet été dans l’hémisphère nord et que la planète endurerait une période particulièrement longue de fortes chaleurs dues au changement climatique. Après une année 2023 inédite en matière de chaleur, juin 2024 – le mois de juin plus chaud jamais mesuré dans le monde –, a été le treizième mois consécutif à établir un record de température moyenne plus élevée que les mois équivalents. Le changement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus longs, plus forts et plus fréquents comme des vagues de chaleur et des inondations, auxquelles 2024 n’a pas échappé.


Par La rédaction

Eau/climat : vers un doublement des surfaces touchées par la sécheresse en 2100 (Inrae)

La température annuelle en France hexagonale augmentera de 4°C en moyenne en 2100, par rapport à la période 1976-2005, selon les projections dévoilées par l’Inrae le 28 juin dans le cadre de son projet Explore2 sur l’eau et le climat. Une «forte incertitude» demeure sur le cumul annuel des précipitations, en revanche apparaît «une tendance plus claire à échelle des saisons» avec une pluviométrie en hausse en hiver et en baisse en été, selon le coordinateur scientifique Eric Sauquet. Ce constat sur la pluviométrie se répercute logiquement sur le débit des cours d’eau: Il y a «de fortes incertitudes sur l’évolution du débit annuel» mais «une majorité des projections s’accordent sur une baisse de ces débits pendant les période estivale», a indiqué Eric Sauquet. D’après les projections, l’évapotranspiration augmentera d’environ 25%. La surface de la France touchée par une sécheresse météorologique (déficit de précipitations)- aujourd’hui de type décennal- va doubler, celle touchée par une sécheresse du sol pourrait tripler. La sécheresse hydrologique sera plus marquée notamment dans le sud de la France avec un changement médian du débit d’étiage mensuel quinquennal (QMNA 5) «de l’ordre de -40%».