Mot-clé : Déforestation importée

Par La rédaction

Lait/déforestation : Danone a arrêté de s’approvisionner en soja brésilien

Danone «a cessé de s’approvisionner en soja au Brésil», selon des propos du directeur financier rapportés par Reuters, en raison de l’application prochaine du règlement européen contre la déforestation. En réaction, les cultivateurs brésiliens de soja ont appelé à boycotter ses produits. Cependant, le groupe distingue le soja pour la nutrition animale et celui servant à fabriquer les boissons végétales. Dans le premier cas, l’industriel ne peut pas prouver que le lait qui lui est livré provient de vaches n’ayant pas consommé de soja brésilien. Dans l’Hexagone, «nos éleveurs laitiers se procurent directement auprès de fournisseurs [d’aliment] de leur choix, sans intervention de Danone», écrit le service de communication de Danone France. Tout en assurant que le groupe «travaille activement» pour s’assurer auprès de ses fournisseurs «un approvisionnement auprès de sources durables et vérifiées sans déforestation, quelle que soit l’origine géographique». Les fournisseurs des trois quarts des ingrédients laitiers du groupe adhèrent à la plateforme SDP (élevage laitier durable), selon le rapport intégré 2023. Concernant les boissons végétales, «Danone source directement son soja uniquement dans quatre pays: la France, l’Italie, les États-Unis et le Canada. 100% du soja sourcé dans le monde par Danone est vérifié Deforestation & Conversion Free (vDCF)», informe le groupe.


Par La rédaction

Viande/déforestation : au Brésil, amende de 59 M€ pour plusieurs industriels, dont JBS

L’agence brésilienne de protection de l’environnement (Ibama) a infligé une amende de 365 millions de reais (environ 59,2 M€) à des élevages et à des industriels de la viande pour avoir produit et acheté du bétail élevé sur des terres illégalement déforestées en Amazonie, rapporte Reuters le 26 octobre. L’Ibama indique avoir identifié 69 exploitations agricoles, qui ont vendu 18 000 animaux à 23 transformateurs. Parmi eux, le numéro un mondial de la viande JBS (59 Md€ de chiffre d’affaires en 2023), qui conteste les faits. «Aucun des achats de JBS mentionnés par l’Ibama ne provient de zones interdites», a déclaré l’entreprise à Reuters. Dans sa déclaration, l’industriel met en avant son «système de surveillance géospatiale» qui lui assurerait que les animaux qu’il achète ne sont pas issus de fermes impliquées dans la déforestation illégale et dans l’invasion de terres indigènes ou de zones de conservation de l’environnement. Pour rappel, l’Union européenne a adopté un règlement visant à lutter contre la déforestation importée; un texte dont les États membres viennent de demander le report d’un an. Par ailleurs, l’impact environnemental – et en particulier la déforestation – est le principal argument évoqué par la France pour justifier son opposition à l’accord commercial UE/Mercosur.