Mot-clé : Déforestation

Par La rédaction

Viande/déforestation : au Brésil, amende de 59 M€ pour plusieurs industriels, dont JBS

L’agence brésilienne de protection de l’environnement (Ibama) a infligé une amende de 365 millions de reais (environ 59,2 M€) à des élevages et à des industriels de la viande pour avoir produit et acheté du bétail élevé sur des terres illégalement déforestées en Amazonie, rapporte Reuters le 26 octobre. L’Ibama indique avoir identifié 69 exploitations agricoles, qui ont vendu 18 000 animaux à 23 transformateurs. Parmi eux, le numéro un mondial de la viande JBS (59 Md€ de chiffre d’affaires en 2023), qui conteste les faits. «Aucun des achats de JBS mentionnés par l’Ibama ne provient de zones interdites», a déclaré l’entreprise à Reuters. Dans sa déclaration, l’industriel met en avant son «système de surveillance géospatiale» qui lui assurerait que les animaux qu’il achète ne sont pas issus de fermes impliquées dans la déforestation illégale et dans l’invasion de terres indigènes ou de zones de conservation de l’environnement. Pour rappel, l’Union européenne a adopté un règlement visant à lutter contre la déforestation importée; un texte dont les États membres viennent de demander le report d’un an. Par ailleurs, l’impact environnemental – et en particulier la déforestation – est le principal argument évoqué par la France pour justifier son opposition à l’accord commercial UE/Mercosur.


Par La rédaction

Déforestation importée : un surcoût de 5 à 10% pour le soja, s’inquiète la Fefac

La demande du marché de l’alimentation animale de l’UE pour 2025, d’environ 30 millions de tonnes de tourteaux de soja, ne peut pas être satisfaite avec des produits conformes à la nouvelle réglementation sur la déforestation importée, s’inquiète la Fédération européenne des fabricants d’alimentation animale (Fefac) qui a publié le 10 septembre les résultats d’une enquête menée auprès de ses adhérents. Les industriels européens, mais aussi plusieurs États membres, poussent depuis des mois pour le report d’une année au moins de l’entrée en vigueur des nouvelles obligations de cette législation qui doit entrer pleinement s’appliquer à partir du 30 décembre. Elle prévoit d’interdire l’importation d’huile de palme, de viande bovine, de soja, de café, de cacao, de bois et de caoutchouc ainsi que de plusieurs de leurs produits dérivés s’ils sont issus de terres ayant été déboisées. Mais «en raison de l’absence de directives opérationnelles claires adressées aux producteurs de soja» la Fefac s’inquiète de conséquences économiques importantes. Elle estime entre 5 à 10% (soit 750 millions d’euros à 1,5 milliard d’euros) les coûts supplémentaires pour la fourniture de tourteaux de soja conformes à la législation européenne.