Mot-clé : COP 30

Par Agra

Cop30 : pas d’accord sur l’agriculture, discussions interrompues dès la première semaine

Les négociations consacrées à l’agriculture lors de la Cop30, qui s’est achevée le 22 novembre à Belém au Brésil, n’ont pas abouti à un accord, a indiqué Marie Cosquer, analyste plaidoyer « systèmes alimentaires et crise climatique » chez Action contre la faim (ACF), à Agra Presse le 26 novembre. Les discussions se sont interrompues dès la première semaine, sans qu’un texte de compromis ne puisse être finalisé. Conformément aux procédures de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les parties poursuivront leurs travaux à partir du cadre en vigueur, l’initiative commune de Charm el-Cheikh sur la mise en œuvre d’une action climatique pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. Adopté en novembre 2022, le dispositif devrait être examiné lors de la prochaine session des organes subsidiaires de mise en œuvre, prévue en juin 2026. Selon l’association humanitaire, le document de travail actuel comporte des décisions « problématiques », notamment une place « trop importante » accordée aux nouvelles technologies agricoles, peu accessibles aux pays en voie de développement. Parallèlement, ACF regrette que la déclaration finale de la Cop30 ne mentionne pas la transition des systèmes alimentaires, alors qu’ils représentent environ « un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre » et demeurent « un facteur majeur de déforestation ».


Par Agra

Climat : le bilan de la COP30, entre faibles avancées et engagements volontaires

La conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui s’est achevée le 22 novembre à Belem au Brésil, a produit quelques textes onusiens adoptés par consensus des pays, mais également des engagements volontaires, hors du processus de négociations. La COP30 adopte le lancement d’une «initiative volontaire» pour les pays qui souhaitent collaborer pour une réduction accrue de leur pollution carbone afin de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. La conférence n’a pas adopté de «feuille de route» explicite de sortie des énergies fossiles. En réponse, le président brésilien de la COP30 a annoncé son intention d’en lancer une sur ce sujet ainsi qu’une autre contre la déforestation, pour les pays volontaires. Par ailleurs, le texte issu de la COP demande des «efforts pour au moins tripler» en dix ans l’aide financière pour l’adaptation climatique des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif annuel de 40 milliards par an pour 2025. Cela sert par exemple à aider les agricultures à se préparer aux sécheresses… Au total, les pays développés ne se sont pas engagés à augmenter l’enveloppe globale de leurs financements climatiques, soit un horizon de 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. Tout effort sur l’adaptation se fera à l’intérieur de cette enveloppe. Hors des décisions officielles de la COP, le Brésil a lancé un fonds d’un nouveau genre pour protéger les forêts. Plusieurs engagements volontaires de pays ont vu le jour concernant le méthane, deuxième plus important gaz à effet de serre après le CO2, le quadruplement des «carburants durables», ou encore le charbon, avec l’annonce par la Corée du Sud de son élimination progressive dans ses centrales électriques.


Par Agra

Biocarburants : à la veille de la COP30, plus de 100 scientifiques appellent à en limiter l’essor

Plus d’une centaine de scientifiques ont signé une lettre ouverte, publiée le 5 novembre, appelant les dirigeants du monde entier à limiter l’essor jugé « dangereux » des biocarburants issus de biomasse agricole, à la veille de la COP30 qui se tiendra à Belém (Brésil). Cette publication intervient alors que le Brésil cherche à obtenir un engagements des dirigeants internationaux en faveur d’un plan visant à quadrupler l’usage des « carburants durables », incluant un doublement de la consommation de biocarburants, présentés comme un élément clef de la lutte contre le changement climatique. « De nombreuses preuves scientifiques montrent que, loin d’être une solution durable comme le prétendent de nombreux gouvernements, cette source d’énergie est aujourd’hui responsable, à l’échelle mondiale, de 16 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus que les combustibles fossiles qu’elle remplace », avertissent les signataires. D’ici 2030, les biocarburants pourraient émettre chaque année 70 Mt CO2e supplémentaires, soit l’équivalent de 30 millions de voitures diesel supplémentaires sur les routes. Les scientifiques mettent également en garde contre les effets délétères d’une telle expansion sur l’environnement. Ils soulignent en outre qu’une utilisation accrue de biocarburants pourrait provoquer une hausse et une plus grande volatilité des prix alimentaires, tout en détournant des calories de la consommation humaine.


Par Agra

Le dépassement de l’objectif de 1,5 °C est «inévitable» selon l’ONU

L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900) sera inévitablement dépassé ces prochaines années, a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le 22 octobre, devant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies. Selon de nombreux climatologues, ce seuil de 1,5°C – objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris de 2015 – sera très probablement atteint avant 2030, la planète utilisant toujours plus d’énergies fossiles. Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen du changement climatique Copernicus. M. Guterres a déclaré que les derniers plans nationaux pour réduire les émissions de carbone sont loin d’atteindre l’objectif de 1,5°C. Or, les scientifiques soulignent l’importance de contenir le plus possible le réchauffement climatique, chaque fraction de degré supplémentaire entraînant plus de risques.

«La science nous indique qu’une ambition bien plus grande est nécessaire», a relevé M. Guterres, appelant de nouveau les pays de la COP30 à «convenir d’un plan crédible pour mobiliser 1 300 milliards de dollars par an de financement climatique d’ici 2035 pour les pays en développement». La COP30, qui se tient en novembre au Brésil, aura pour défi colossal d’unir les pays du monde pour ne pas relâcher leur action.

Source Agra