Mot-clé : Centre d'Etudes et de Prospectives (CEP)

Par Agra

Plastique : la pollution diminue la photosynthèse et menace la sécurité alimentaire (étude)

L’interférence des microplastiques dans la photosynthèse des plantes affecte la sécurité alimentaire mondiale, relève le Centre d’étude prospectives (CEP) du ministère de l’Agriculture dans son bulletin de veille de mai. Une étude publiée en février dans la revue Pnas montre que la présence de microplastiques dans les écosystèmes réduit la photosynthèse de 7% dans les plantes et de 12% dans les algues, dû à la diminution de la teneur en chlorophylle. « Cette réduction entraîne des pertes substantielles pour les principales cultures (riz, blé, maïs), estimées entre 110 et 361 millions de tonnes, soit 4 à 14 % de la production mondiale », résume le CEP. Le maïs est la culture la plus touchée avec presque la moitié des pertes annuelles, et l’Asie le continent le plus affecté. Les auteurs de l’étude, qui se sont appuyés sur une méta-analyse et un modèle d’apprentissage automatique, constatent aussi de moindres tonnages en pêche et en aquaculture. Ils estiment urgent de réduire la pollution plastique, « d’autant que l’effet n’est pas linéaire : une baisse de 13 % de la pollution pourrait réduire l’impact sur la production de 30 % ».


Par Agra

Agroécologie : une charge de travail plus importante et moins rémunérée (étude)

Une étude consacrée à la rémunération du travail des agriculteurs en agroécologie dans le sud de la France a été publiée dans le numéro de mai du Journal of Rural Studies, montrant que, dans ces exploitations, la quantité de travail (en jours investis) est « beaucoup plus importante » et « beaucoup moins rémunérée » que dans les exploitations conventionnelles. Leur conclusion : « Les prix agricoles et l’attribution des subventions européennes doivent être repensés ». Sur son blog de veille, le Centre d’études et de prospective (CEP, ministère de l’Agriculture) cite des exemples tirés de cette étude. Il y apparaît que, en céréales et oléagineux, l’agroécologie demande 20 fois plus de travail pour une valeur ajoutée (VA) multipliée seulement par 5. Idem en melon (18 plus de travail, VA multipliée par 7). Le différentiel semble moins important en élevage : quatre fois plus de travail en caprins pour deux fois plus de valeur ajoutée ; trois fois plus de travail en volaille bio (comparée aux poulets Label rouge) pour une VA doublée. « Seule la viticulture récompense l’effort supplémentaire », résume le CEP : « Pour une charge en travail trois fois supérieure, la valeur ajoutée est multipliée par huit ».