Mot-clé : biodiversité en danger

Par Agra

Pollinisateurs : l’UICN tire la sonnette d’alarme pour les abeilles et papillons d’Europe

L’organisation internationale de protection de la nature (UICN) a averti l’Europe des risques pour « la survie » de ses pollinisateurs, notamment des abeilles sauvages, rapporte l’AFP le 11 octobre. Cette mise en garde a été formulée à l’occasion du congrès mondial de l’UICN qui se tient jusqu’au 15 octobre à Abou Dhabi. « Près de 100 espèces supplémentaires d’abeilles sauvages en Europe ont été classées comme menacées, dans une nouvelle évaluation conduite pour la liste rouge de l’UICN des espèces menacées », a indiqué l’organisation dans un communiqué. L’UICN y place « au moins 172 des 1 928 espèces évaluées » contre 77 en 2014, par exemple l’abeille Simpanurgus phyllopodus qui est « en danger critique ». Elle précise que « plus de 20% des espèces dans des groupes comme les bourdons et les collètes » courent un risque d’extinction. De plus, « le nombre d’espèces européennes de papillons menacées a fortement augmenté, de 76% en une décennie ». Ainsi, l’espèce grand blanc de Madère (Pieris wollastoni) qui se limitait à cette île portugaise, est désormais classée comme « éteinte ».


Par Elisa Llop

Biodiversité : un quart de la faune d’eau douce menacée de disparition (étude)

Un quart (24 %) de la faune d’eau douce, notamment les crustacés, poissons et insectes, fait face à un «risque élevé d’extinction» en raison de «pressions considérables» comme la pollution, les barrages ou l’agriculture intensive qui affectent leur habitat, indiquent des chercheurs dans une étude publiée dans la revue Nature le 8 janvier. Les eaux douces (rivières, lacs, zones humides) abritent plus de 10% des espèces connues, dont environ un tiers des vertébrés et la moitié des poissons, alors qu’elles représentent moins de 1% de la surface de la Terre. Cette biodiversité est à la fois très riche et très fragile, alors qu’elle représente un enjeu important pour les moyens de subsistance et le développement économique de «milliards de personnes à travers le monde», ainsi qu’un facteur d’atténuation des effets du changement climatique, soulignent les auteurs de l’étude. Depuis 1 500, 89 espèces d’eau douce ont déjà été confirmées comme éteintes, et 178 autres sont suspectées de l’être. «Il y a urgence à agir rapidement si on ne veut pas que d’autres déclinent ou disparaissent à leur tour», alertent les auteurs de l’étude, réclamant «des changements de pratiques dans la gestion» de l’eau douce, prenant davantage en compte la biodiversité.