Mot-clé : affichage environnemental

Par Agra

Score nutritionnel/environnemental : les consommateurs plus sensibles à la santé (étude)

Alors que le gouvernement prépare un affichage environnemental sur l’alimentation, des chercheurs de Paris-Saclay ont étudié les interactions entre différents types de notations, comme le montre un brief publié en avril. Par exemple, une enquête en ligne en 2021 portait sur une pizza (présentée comme fictive), avec trois scores testés : le Nutri-Score, un score écologique et un score global (qui synthétise les deux). Résultat : pour chaque score, « l’effet dominant vient de la réduction des intentions d’achat liée à la couleur orange » (lettres D ou E). Surtout, avec l’orange foncé, « le score nutritionnel entraîne des baisses des intentions d’achat plus importantes que celles liées au score écologique ou au global-score, montrant une plus forte sensibilité donnée à la dimension de santé par rapport à celle de l’environnement ». Quand on combine « deux scores de couleurs opposées », « l’impact négatif » de l’orange foncé sur les intentions d’achat « n’est pas compensé par l’impact positif de la couleur verte pour l’autre score ». Selon une autre étude (2025), en laboratoire, « lorsqu’un score est défavorable, le consentement à payer (CAP) des consommateurs diminue de manière significative, même si un autre score est favorable ». Par ailleurs, « un seul score favorable (vert) n’augmente pas significativement le CAP des consommateurs, mais l’apposition conjointe de deux scores favorables le fait ».


Par Agra

Affichage environnemental : le dispositif restera volontaire au moins «quelques années»

Interrogé sur la feuille de route du gouvernement concernant l’affichage environnemental, le cabinet de la ministre de la Transition écologique indique que le dispositif restera volontaire pendant «quelques années», le temps de l’«évaluer», et pourrait devenir obligatoire selon sa pertinence et «en fonction des évolutions au niveau européen». Une première version a été notifiée mi-février auprès de la Commission européenne, une procédure qui dure au minimum trois mois. Moyennant un mois de délai, le cabinet s’attend à une entrée en vigueur du dispositif dans le courant de l’été. Sur le fond, la méthode qui se dessine est en tout cas « décevante », indiquait Anna Cohen, cheffe de projet à France Nature Environnement (FNE), le 3 avril, qui saluait cependant les « avancées » permises sous l’influence du ministère de la Transition écologique. Le mode de calcul (Ecobalyse) incluae, en plus de l’ACV Agribalyse et de la méthode Environnemental Footprint « corrigé en augmentant l’indicateur éco-toxicité eau douce », « cinq services écosystémiques » afin de prendre en compte les externalités positives. « La présence de haies », liste Anna Cohen, « la taille des parcelles, la diversité culturale, les prairies permanentes et le chargement (densité d’animaux sur une surface) »


Par La rédaction

Affichage environnemental : un outil de l’Inrae et l’Ifip pour avancer sur la biodiversité

L’Ifip (institut français du porc) et l’Inrae ont produit un «schéma conceptuel» sur «les relations de cause à effet déjà établies» entre pratiques agricoles et biodiversité, a indiqué l’ingénieur à l’Ifip Corentin Babin, lors d’un webinaire de présentation le 5 juillet. Ce travail vise à alimenter la réflexion sur l’affichage environnemental, dont les derniers arbitrages concernant les produits alimentaires n’ont toujours pas été rendus par le ministère de la Transition écologique. «Il est destiné à toute personne qui s’intéresse à l’évaluation de la biodiversité, mais il peut surtout être une étape intermédiaire à la constitution d’une méthode, sous forme de scoring, puisqu’il atteste d’effets robustes de pratiques agricoles sur la biodiversité, avec une hiérarchisation des choses» a étayé Sandrine Lespagnol, experte en bilans environnementaux à l’Ifip et co-encadrante du projet. L’outil, «pas encore tout à fait achevé», hiérarchise les pratiques agricoles en faisant apparaître les «synergies», les «antagonismes» et les «modulateurs de réponse» sur la biodiversité, a expliqué Corentin Babin. Il résulte d’une étude lancée par les GIS avenir élevages et Grandes cultures (Irae) qui fait par ailleurs apparaître que la littérature scientifique sur le sujet est encore très lacunaire.


Par La rédaction

Affichage environnemental : abandon de la marque «Eco-score», nouveau nom «d’ici l’été»

La fédération européenne de l’agriculture biologique (Ifoam organics Europe) a obtenu le «retrait» de la marque «Eco-score», déposée par l’Ademe, pour le secteur alimentaire. Ce retrait résulte d’une «médiation» à la suite d’une action en justice introduite par l’Ifoam devant le tribunal judiciaire de Paris, en janvier 2023, contre l’indicateur environnemental de l’agence rattachée au ministère de la Transition écologique. L’Ifoam contestait l’utilisation du terme «Eco» qui, selon elle, doit être réservé aux produits de l’agriculture biologique. Selon la fédération, ce terme pouvait donc créer de la confusion chez les consommateurs, vu que la marque utilisée par les applications Yuka, Etiquettable (Eco2 Initiative) et OpenFoodFacts concerne aussi les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Les opérateurs de ces applications devront cesser d’utiliser le terme et les visuels Eco-score «au plus tard le 31 décembre».

L’Ademe a confirmé s’orienter vers «un autre nom» pour le dispositif d’affichage environnemental dont les derniers arbitrages tardent à être rendus publics, alors qu’ils étaient annoncés pour le printemps. «Ce nom devrait être annoncé d’ici l’été par le ministère [de la Transition écologique]», a précisé l’Ademe.