Par Agra
Lecornu sur la sellette, l’orientation des politiques agricoles dans le flou
À la surprise générale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis, le 6 octobre, la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, avant de lui demander, plus tard dans la journée « de mener, d’ici à mercredi soir, d’ultimes négociations, afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays ». Avant la démission de Sébastien Lecornu, Annie Genevard venait d’être reconduite dans ses fonctions de ministre de l’Agriculture, et Agnès Pannier-Runacher, de ministre de la Transition écologique. Ce scénario d’incertitude n’enchantera pas la FNSEA, qui espérait avoir un ministre de plein exercice dans les prochaines semaines pour négocier le budget de la Pac. Plusieurs chantiers sont désormais pendus à l’orientation du futur gouvernement. C’est le cas de la Pac, dont la négociation et l’application sont arbitrées par l’exécutif sans l’avis du Parlement. Il en est de même pour l’acétamipride, dont une éventuelle réautorisation ne peut passer, selon le député LR Julien Dive, que par un texte initié par le gouvernement (projet de loi). Certains plans ou schémas pluriannuels sont également attendus, dont l’orientation pourrait évoluer : la Snanc (nutrition climat), la PPE (énergie), la SNBC (bas carbone) ou encore les recommandations du CNRC (restauration collective). Avenir incertain aussi pour les exercices de concertation en cours ou à lancer : conférence de la souveraineté alimentaire, conférence de l’eau, synthèse des assises du sanitaire.


