Aveyron | Par Jérémy Duprat
Récemment, le groupe Merviel (installé à Tournemire, spécialisé dans les travaux d’extérieur et l’aide à la personne, travaux pour les professionnels, espaces verts et travaux forestiers) a choisi de passer du pneu à barrettes au pneu à pavés sur certaines de ses machines.
Tracteur Valtra du groupe Merviel équipés des pneus Michelin Roadbib. (Crédit photo : Groupe Merviel)
«La réduction de consommation est claire et nette : je gagne 3 litres aux 100 kilomètres sur une journée complète. Sur une année, le tracteur consomme 18 000 litres. Avec les pneus standards de série, nous étions autour de 21 600 litres. C’est une économie de 3 600 litres», fait valoir Adrien Merviel, le fils de Christian. Soit 16% d’économie sur une année. «C’est l’un des arguments principaux de l’achat des pneus à pavés», considère Laurent De Tremerie, responsable chez Challenge pneu Profil+. «Cette gamme, Michelin Roadbib, existe depuis 2018. Je considère que c’est le pneu routier de référence. La différence est impressionnante avec des pneus standards. Notamment au niveau de la longévité. Je trouve que nous ne les vendons pas assez cher, vu le nombre de kilomètres qu’ils avalent», plaisante Laurent De Tremerie.
Au vu du contexte économique, l’argument de la consommation est primordial selon Laurent De Tremerie. «Un gain de 3 litres, c’est vraiment non négligeable comme l’expliquait Adrien. Il y a toute un travail sur cet aspect-là qui se fait depuis 4 ans. Pour continuer sur cette voie, nous sommes également capables de faire du télégonflage. Ce système permet d’adapter la pression à la charge et à la vitesse. La condition la plus pénalisante, c’est la route : plus on augmente la vitesse, moins on pose de charge. Et ensuite quand on arrive au champ, le conducteur peut baisser la pression pour s’adapter à la vitesse. Le gain se fait en termes d’adhérence, de confort forcément et de taux de patinage. Ce qui permet de rentrer sur des champs où le conducteur ne peut pas rentrer d’ordinaire. Finalement, en bout de course, c’est un gain de journées de travail sur une année et une réduction de la consommation de carburant», défend Laurent De Tremerie.
Confort acoustique
Au-delà de la réduction de la consommation, les pneus à pavés se défendent en terme de confort. «Le tracteur qui a été équipé fait majoritairement du transport de plaquettes de bois et de matériel depuis un an et demi. Il est plus précis sur la route, plus confortable et peut rouler à au moins 60 km/h», explique Adrien Merviel. Un autre argument vient compléter le tableau : le bruit. «Dépasser 50 kilomètres par heure, c’est synonyme de bruit assourdissant. Avec le pneu à pavés, je ressens un vrai confort acoustique. Et puis, même sur un chemin boueux, l’adhérence est vraiment pas mal. C’est ce qui m’a surpris. J’avais peur d’être embêté l’hiver alors qu’en fait pas du tout. Le tracteur a un peu plus de mal qu’avec des pneus agricoles, ce qui est logique. Mais finalement, les pneus font le boulot», estime Adrien Merviel.
Jérémy Duprat