Aveyron | Par Jérémy Duprat
Le concours des Ovinpiades 2022 s’est déroulé jeudi 6 janvier au lycée agricole de La Roque. Une matinée entière consacrée à l’évaluation de la cinquantaine de participants, du lycée jusqu’au BTS. Pour déterminer ceux qui représenteront l’Aveyron lors de la finale régionale. Et se rendront, peut-être, à Paris pour le dénouement national.
Trier, parer, manipuler, évaluer… Dans les enclos de la ferme du lycée agricole de La Roque, les jeunes s’affairent au milieu des brebis et des agneaux. Malgré un froid vivifiant. Les jurés sont facilement repérables, stylo et fiches en main, ils notent les élèves des lycées de La Roque et La Cazotte. Jeudi 6 janvier, les épreuves des Ovinpiades 2022 se sont déroulées toute la matinée. Une cinquantaine de jeunes, du lycée jusqu’au BTS, se sont lancés dans le concours des jeunes bergers organisé par Interbev dans le cadre du programme Inn’ovin. Tous les jeunes font face à différentes épreuves individuelles, comme le tri des brebis avec un lecteur, contenir un animal désigné pour évaluer son état de santé, parer les onglons ou encore désigner le bélier le plus capable pour répondre à la problématique d’élevage tirée au sort.
Clément Puech a concouru aux Ovinpiades lorsqu’il était élève. Il a gagné tous les échelons du concours, jusqu’aux épreuves internationales lors desquelles il a terminé troisième. Aujourd’hui, il se retrouve de l’autre côté de la scène. « C’est une superbe expérience. Elle permet de rencontrer des jeunes avec qui j’ai encore des contacts. Même à l’étranger. Ce n’est que du bonheur. Aujourd’hui, je suis juré. C’est important pour moi de venir, de donner envie aux jeunes de participer. Cela ne coûte rien et ne laisse que de bons souvenirs. C’est extrêmement important dans le cadre du renouvellement des générations de faire parler d’une filière comme la filière ovine », considère Clément Puech de JA. Nouvelles techniques, conjoncture excellente malgré des charges en forte hausse, remplacement des départs à la retraite… Autant de sujets de discussions et d’atouts qui poussent la filière à attirer davantage de jeunes.
Les heureux finalistes auront la chance de représenter leur territoire jusqu’à la finale nationale. « C’est la 17ème édition cette année. Les jeunes de la France entière vont concourir pour tenter de devenir le meilleur berger ou la meilleure bergère. Il va y avoir des finales en Occitanie, c’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui. Et c’est ensuite que les meilleurs candidats de la région vont affronter leurs compères d’autres territoires à Paris lors du Salon de l’agriculture le 26 février », explique Ophélie Teuma d’Interbev. Ce qui est sûr c’est que l’Occitanie est souvent très bien représentée. « On espère que cette année encore ce sera le cas. Si ce n’est pas un Aveyronnais qui remporte la compétition, souhaitons au moins qu’il soit d’Occitanie », sourit Laurent Cavaignac co-président de la section ovin viande à la FDSEA.
Un reportage paraît lundi 10 janvier sur le site de la Volonté paysanne pour montrer en image le déroulement des Ovinpiades.
Jérémy Duprat