Aveyron | Par La rédaction
Compte tenu de son action au sein du programme d’intérêt général (PIG) en Aveyron, Oc’téha a réuni le 23 février les acteurs du territoire lors de deux visites de projets de rénovation d’habitats, à Sévérac d’Aveyron.
Réunis sur la visite d’un chantier de réhabilitation visant à recréer 2 logements à Sévérac d’Aveyron, à gauche, Michel Causse et Philippe Schaab, président et directeur d’Oc’téha, Christian Naudan, président de la Communauté de communes des Causses à l’Aubrac, à droite, Isabelle Knowles, secrétaire générale de la préfecture de l’Aveyron et Arnaud Viala, président du département.
«Le programme d’intérêt général est basé sur la notion d’habiter mieux», a introduit Arnaud Viala, président du Département de l’Aveyron. «Les piliers en sont la lutte contre la précarité énergétique et l’insalubrité, la limitation des vacances, l’amélioration du confort de vie, ainsi que l’adaptation des logements à l’autonomie des personnes handicapées ou vieillissantes».
Le PIG, comment ça marche ?
Le premier PIG aveyronnais, qui s’est déroulé entre 2014 et 2019, a ainsi permis de subventionner des travaux dans 4 025 logements, pour un montant de 37 millions d’euros. La seconde vague s’achèvera fin 2023. «En 2024, le PIG sera certainement renouvelé», a assuré Isabelle Knowles, secrétaire générale de la préfecture de l’Aveyron, avant d’ajouter : «La rénovation de l’habitat est un enjeu majeur de l’attractivité de nos territoires».
Le PIG départemental s’adresse aux propriétaires occupants et aux propriétaires bailleurs. Il fédère plusieurs financeurs parmi lesquels l’Etat, à travers l’Agence nationale de l’habitat (ANAH). Le PIG est aussi porté par les collectivités territoriales, le département en tête. D’autres organismes comme des caisses de retraite, la fondation Abbé Pierre, ou les Sociétés anonymes coopératives d’intérêt collectif pour l’accession à la propriété (SACICAP) interviennent aussi. Suite à un appel d’offre émis par le Département, l’association Oc’téha gère et accompagne les projets, en montant les dossiers de demande de subvention, en prodiguant des conseils sur les travaux, en faisant l’interface entre les propriétaires et les financeurs, ou encore en gérant la location, le cas échéant. «Grâce au PIG, en Aveyron l’ingénierie de projet est gratuite pour les propriétaires», a rappelé Philippe Schaab, le directeur général de la structure. «Oc’téha s’implique aussi dans le déploiement du dispositif à travers de nombreuses permanences qui nous permettent de communiquer ces avantages financiers», complète Michel Causse le président. «Il faut aussi souligner que 90 % des travaux ont été réalisés par des artisans locaux. Le PIG permet donc aussi de favoriser l’économie locale».
Des acteurs locaux engagés
A travers les deux visites, les élus du territoire ont pu évoquer leur action en faveur de l’habitat. «Avec Oc’téha nous avons réalisé un diagnostic de notre parc de logement», a expliqué Christian Naudan, président de la Communauté de communes des Causses à l’Aubrac. «Nous avons ainsi décelé un certain nombre de problématiques, desquelles ont découlé un plan d’investissement d’environ 50 000 euros par an et un cahier des charges portant sur l’aménagement, la salubrité et la primo-accession. Nous avons ainsi accompagné 194 dossiers et surtout vu augmenter la fréquentations des permanences d’Oc’téha. Un véritable succès !».
Deux projets ont fait l’objet d’un focus pour illustrer l’action du PIG. Le premier, proche du centre urbain de Sévérac d’Aveyron, crée deux logements locatifs dans une ancienne maison. Le PIG permet de subventionner 33 % du montant total du projet de réhabilitation, en faisant intervenir les aides de l’ANAH, la prime d’état «habiter mieux», ainsi que l’aide de la Communauté de communes «incitation à la mise en location». En échange les loyers seront plafonnés.
L’autre visite a porté sur un projet de rénovation énergétique à Lavernhe, chez un propriétaire occupant. L’ANAH, la prime «sortie de passoire», la Communauté de communes et la prime «certificat d’économie d’énergie», ont pris en charge 61 % des investissements concernant l’isolation et les appareils de chauffage.
Bérangère Carel