Catégorie : National

Par Eva DZ

Agrivoltaïsme : l’arrêté sur les contrôles des installations finalement paru au JO

Attendu avec impatience par la filière qui en demandait «la publication immédiate», l’arrêté sur les contrôles des installations solaires a bien été publié, le 7 juillet au Journal officiel par le ministre de la transition écologique. Le texte porte notamment sur le contrôle des installations agrivoltaïques, d’une part, et des installations photovoltaïques n’apportant aucun service à la parcelle, d’autre part. Comme attendu, pour ces dernières, deux rapports sont prévus (l’un préalable à la mise en service, l’autre en sixième année), afin de garantir notamment la compatibilité avec une activité agricole et la réversibilité. Concernant les installations agrivoltaïques, le texte définit les modalités de contrôle selon : le rapport initial qui sert à définir «le besoin agricole identifié ainsi que le service direct apporté» et à fixer les références permettant d’apprécier l’évolution de la production agricole ; les rapports de suivi qui visent à partager les valeurs de rendements et du revenu, ainsi que conclure sur le caractère agrivoltaïque ou non de l’installation. Par ailleurs, le texte définit le montant forfaitaire des garanties financières. Au démantèlement en fin d’exploitation, un rapport doit permettre d’attester du maintien des qualités agronomiques de la terre.


Par Eva DZ

LOA : un parcours semé d’embûche, le Sénat n’a pas encore arrêté son sort

En l’absence de majorité absolue pour aucun des grands blocs politiques à l’Assemblée à l’issue des législatives, et dans l’hypothèse à court terme d’un gouvernement penchant vers la gauche, le futur de la loi d’orientation agricole (LOA) semble plus que jamais obscurci. En effet, en première lecture, le texte avait été adopté par le camp présidentiel grâce aux voix des députés Les Républicains, mais désormais l’ensemble de ces deux groupes ne constitue plus de majorité absolue. Certes, en théorie, l’examen du projet de loi est toujours en cours, car à l’inverse du projet de loi Fin de vie, la LOA a été adoptée par une des deux chambres ; la première lecture achevée à l’Assemblée, le Sénat peut donc décider de l’examiner à son tour, indiquent les services parlementaires.

Questionné sur le sujet, le sénateur LR Laurent Duplomb, tête de file sur les questions agricoles, affirme ne pas savoir. Si la LOA venait à y être examinée, il reviendrait au gouvernement – dont la couleur politique exacte est encore inconnue – de convoquer une commission mixte paritaire (CMP). Et si cette CMP devait être non-conclusive, ce serait à l’Assemblée de décider ou non de tenir une seconde lecture. Mais l’incertitude est la plus totale.


Par Eva DZ

Matignon : Attal reste «pour le moment», Faure promet un candidat dans la semaine

Arrivée en tête des législatives, mais loin de la majorité absolue, la gauche assure le 8 juillet qu’elle proposera «dans la  semaine» un nom pour Matignon, où Gabriel Attal, qui a présenté sa démission, a été maintenu pour «assurer la stabilité du pays». Aucun camp ne semble en mesure de gouverner seul : ni le Nouveau Front populaire (autour de 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (plus de 140 sièges) n’ont obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale (289 députés).

Prenant acte de ce résultat, le Premier ministre sortant Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui lui a demandé de rester en poste «pour le moment» afin d’«assurer la stabilité du pays». La gauche met déjà la pression sur Matignon. La cheffe des écologistes Marine Tondelier a estimé qu’Emmanuel Macron «devrait appeler aujourd’hui» la gauche «à lui transmettre un nom de Premier ministre». Le socialiste Olivier Faure a pour sa part souhaité que le NFP «puisse être en mesure de présenter une candidature» pour Matignon «dans la semaine».


Par La rédaction

Affichage environnemental : un outil de l’Inrae et l’Ifip pour avancer sur la biodiversité

L’Ifip (institut français du porc) et l’Inrae ont produit un «schéma conceptuel» sur «les relations de cause à effet déjà établies» entre pratiques agricoles et biodiversité, a indiqué l’ingénieur à l’Ifip Corentin Babin, lors d’un webinaire de présentation le 5 juillet. Ce travail vise à alimenter la réflexion sur l’affichage environnemental, dont les derniers arbitrages concernant les produits alimentaires n’ont toujours pas été rendus par le ministère de la Transition écologique. «Il est destiné à toute personne qui s’intéresse à l’évaluation de la biodiversité, mais il peut surtout être une étape intermédiaire à la constitution d’une méthode, sous forme de scoring, puisqu’il atteste d’effets robustes de pratiques agricoles sur la biodiversité, avec une hiérarchisation des choses» a étayé Sandrine Lespagnol, experte en bilans environnementaux à l’Ifip et co-encadrante du projet. L’outil, «pas encore tout à fait achevé», hiérarchise les pratiques agricoles en faisant apparaître les «synergies», les «antagonismes» et les «modulateurs de réponse» sur la biodiversité, a expliqué Corentin Babin. Il résulte d’une étude lancée par les GIS avenir élevages et Grandes cultures (Irae) qui fait par ailleurs apparaître que la littérature scientifique sur le sujet est encore très lacunaire.


Par La rédaction

Blé tendre : les rendements 2024 estimés en baisse de 13% sur un an à cause des pluies

Dans un communiqué paru le 5 juillet, Arvalis (institut technique) et Intercéréales (interprofession) estiment que le rendement moyen de blé tendre en France devrait atteindre 64 quintaux à l’hectare en 2024, soit une baisse de 13% par rapport à 2023 et de 11% par rapport à la moyenne en 10 ans. Un décrochage attribué à une année exceptionnellement pluvieuse (+40% en moyenne en France par rapport aux vingt dernières années d’après Arvalis). Une météo qui a perturbé les conditions de semis, puis de croissance. Pour Jean-Pierre Cohan, directeur R&D d’Arvalis, l’année a aussi été marquée «par une forte pression des adventices et des maladies, et enfin par une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire, -7% en moyenne en France par rapport aux 20 dernières années et jusqu’à -15%». Concernant la qualité des grains, la teneur moyenne en protéines du blé tendre français est estimée à 11,6% en 2024, une valeur équivalente à 2023 et très proche de la moyenne décennale. Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales se veut, de son côté, rassurant. Arvalis et Intercéréales rappellent que ces données sont des prévisions. La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.


Par La rédaction

Royaume-Uni : le Parti travailliste arrive au pouvoir, après avoir promis de bannir le foie gras

Le Parti travailliste du Royaume-Uni a largement remporté, le 4 juillet, les élections générales britanniques. Avec 412 sièges obtenus contre 121 pour leurs rivaux du Parti conservateur, les travaillistes retrouvent le pouvoir 14 ans après l’avoir quitté. Keir Starmer, leur dirigeant depuis 2020, devient donc le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni. Au niveau agricole, le poste de secrétaire d’Etat pour l’Environnement, l’alimentation et les affaires rurales devrait échoir à Steve Reed qui occupe cette fonction dans le cabinet fantôme de l’opposition depuis 2023. De son côté, la NFU (National Farmers’ Union), principal syndicat agricole britannique, a indiqué dans un communiqué que cette élection représente «un nouveau départ pour l’agriculture britannique» tout en espérant établir un nouveau partenariat avec le gouvernement Starmer afin de rétablir la confiance dans le secteur agricole. En juin, Steve Reed déclarait au quotidien The Times qu’en cas de victoire, le gouvernement travailliste souhaitait interdire l’importation commerciale de foie gras, dont la production est déjà prohibée outre-Manche, pour «mettre fin à la cruauté envers les animaux».


Par Eva DZ

Alimentation animale : Sanders lance un nouveau plan d’aide aux éleveurs de 4M€

Dans un communiqué paru le 2 juillet, Sanders annonce le lancement d’un nouveau plan d’accompagnement de projets des élevages d’une enveloppe de 4 millions d’euros, après deux plans précédents en 2022 et 2023, chacun crédité de 6 millions d’euros. Sanders veut ainsi aider les jeunes éleveurs en favorisant leur accès au foncier, aux équipements et aux formations nécessaires, soutenir la création d’ateliers (dont des activités de transformation ou de vente directe) et encore participer financièrement à la création ou à la rénovation de bâtiments pour conserver les droits à produire. Pour espérer en bénéficier, les éleveurs, clients ou non, doivent contacter le technicien de zone pour construire avec lui le dossier. La logique d’attribution est celle du premier arrivé premier servi, apprend-on. Donc les dossiers doivent être déposés avant le 31 décembre 2024, mais un dépôt tardif est tributaire d’un épuisement de l’enveloppe. La contrepartie d’achats demandée aux éleveurs s’inscrit dans la durée d’un programme accompagné par les techniciens, mais Sanders n’exige pas d’exclusivité, souligne Anne Béliard. Les deux précédents plans d’aide ont soutenu, informe Sanders dans un communiqué, 334 projets d’installations et 1 474 projets de modernisation et décarbonation. Jusqu’à 79 000 euros d’aides ont été versés pour un projet.


Par Eva DZ

Fruits et légumes : Nestlé cède ses petits pots pour bébés à un fonds spécialisé

Le géant de l’agroalimentaire Nestlé a cédé des marques d’aliments pour bébé (hors laits infantiles) en France à FnB, selon un communiqué le 3 juillet de ce fonds d’investissement spécialisé dans la transformation d’entreprises agro-industrielles et notamment propriétaire des purées Mousline ou de Café Legal. FnB rachète à Nestlé, pour un montant non communiqué, les marques NaturNes, Babicao, Babivanille et les franchises P’tit, «regroupées au sein d’Azuré holding et produites sur le site d’Arches» où travaillent 235 personnes, dans les Vosges, selon le communiqué de ce fonds d’investissement publié dans la nuit du 2 au 3 juillet. FnB précise devenir «majoritaire au capital d’Azuré holding». L’entreprise rachetée réalise environ 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en France, selon FnB. Les négociations sur ce dossier avaient débuté début février. Nestlé avait indiqué vouloir se concentrer sur les laits infantiles, un des produits phares du groupe. De son côté, FnB signe ainsi sa « 13e transaction », dont les plus emblématiques sont la purée Mousline, déjà rachetée à Nestlé, et Café Legal, grand nom du café brièvement détenu par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon.


Par Eva DZ

Comptes de l’agriculture : reflux du «PIB agricole» français confirmé en 2023

À l’occasion de la réunion de la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN) le 3 juillet, l’Insee a publié ses chiffres prévisionnels définitifs pour l’année 2023 marquée par une décrue des marchés céréaliers et l’érosion continue du cheptel. L’Insee enregistre une baisse de 4,8% en euros courants de l’équivalent agricole du PIB (valeur ajoutée brute au coût des facteurs), contre 4,5 % attendu en décembre lors de la parution des chiffres provisoires. Ce reflux intervient après une hausse de 12,3 % en 2022. Cette correction s’explique par une diminution des prix un peu plus forte qu’attendu (-4,4 %), notamment en céréales (-30%), oléo-protéagineux (-24,9 %). Les volumes restent globalement en hausse (+3%), tirés par un rebond en céréales (+7,2 %) et fourrages (+24,7%). Le rebond des volumes de légumes s’est finalement terminé en baisse (-0,9%). Les consommations intermédiaires continuent de grimper en valeur de 1,3 %. Les prix des engrais et amendements s’accroissent à nouveau (+19 %) tandis que l’énergie reflue (-5 %), après la flambée de l’an dernier (respectivement +56,4 % et +35 %) liée à la guerre en Ukraine. Mais dans le même temps, les prix des phytos augmentent (+9,9 %).


Par La rédaction

Matériel agricole : les concessionnaires s’attendent à des baisses de commandes

Le Sedima (concessionnaires de matériel agricole) a présenté, lors d’une conférence de presse le 2 juillet, son habituel point de conjoncture issu d’une enquête auprès de ses adhérents. Au premier semestre 2024, par rapport au premier semestre 2023, 56% des sondés ont annoncé un recul d’au moins 3% de leurs prises de commandes de matériels neufs (pour 33%, cette baisse est supérieure à 15%). Sur le marché de l’occasion, ce sont 45% des distributeurs qui ont connu une baisse de prises de commandes d’au moins 3% (pour 25%, cette baisse est supérieure à 15%). Néanmoins en valeur, ces prises de commandes sont restées stables (entre -1 et +1% pour le neuf, entre 0 et +2% pour l’occasion). En parallèle, sur la même période, le chiffre d’affaires a progressé de 7 à 8% pour les ventes de pièces en magasins et de 8 à 10% pour les prestations en atelier, signe que les clients ont privilégié l’entretien de leur matériel à un rachat. Pour le second semestre 2024, les distributeurs ne sont pas optimistes. Ils envisagent une nouvelle baisse de 9 à 10% de leurs commandes en neuf, de 5 à 6% en occasion. Et ce alors que chez plus de 60% des concessionnaires, (neuf et occasion), les stocks ont gonflé de 10% et plus en un an. Des stocks dont les coûts de gestion ont contribué à grever la trésorerie. 71% des distributeurs expliquent que cette dernière s’est dégradée.