Catégorie : National

Par eva dz

Restauration collective/Egalim : le gouvernement veut mieux «faire connaitre les obligations»

À l’occasion de la «conférence des solutions», le 2 avril, par le ministère de l’agriculture (Masa), le gouvernement veut rappeler les collectivités et les entreprises de restauration collective à leurs obligations pour atteindre les objectifs fixés par les lois Egalim et Climat (50% de produits durables et de qualité dont 20% de bio). «Il y a enjeu majeur à faire connaître ces obligations qui ne sont pas forcément bien connues ou perçues par l’ensemble des acteurs», souligne le MASA.

La ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher planche sur une «charte» pour que les «principales sociétés de restauration collective» et les «grandes entreprises» s’engagent à renseigner leurs données sur la plateforme «Ma cantine» et prennent «des engagements vis-à-vis du monde agricole». Un groupe de travail spécifique au médico-social, «encore très en retard», sera lancé dans le cadre du Conseil national de la restauration collective.

La ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, Dominique Faure, interviendra lors de la conférence pour lancer «un appel aux collectivités» afin que celles-ci «prennent leurs responsabilités». L’enjeu, indique le Masa, est de «redonner de la valeur à l’alimentation». Le prix d’un repas en restauration collective est généralement «compris entre 2 et 3 euros». «Tant que nous ne ferons pas sauter ce plafond de verre nous ne pourrons pas atteindre les objectifs Egalim», affirme l’entourage du ministre.

La rédaction


Par eva dz

Assurance/prairies : Fesneau annonce le renforcement du réseau de fermes de référence

«Nous allons renforcer le système des fermes de référence» pour mesurer la pousse de l’herbe afin de déclencher ou non l’indemnisation des pertes des prairies, a annoncé Marc Fesneau le 28 mars au congrès de la FNSEA. L’objectif du ministre : «Que l’on puisse confronter les points de vue sur ce sujet-là», alors que l’indice satellitaire utilisé dans le nouveau système de gestion des risques est critiqué par les éleveurs, notamment de la FNB (bovins viande, FNSEA). M. Fesneau a précisé que le réseau fera l’objet d’une «montée en puissance» en 2024, pour être «pleinement opérationnel en 2025».

Quelque 200 nouvelles fermes devraient venir renforcer le réseau, qui en compte aujourd’hui 350, indique Patrick Bénézit, le président de la FNB, à Agra Presse. Par ailleurs, Marc Fesneau a déclaré que le réseau doit permettre de «tenir compte des réalités du terrain sur le niveau de pousse [de l’herbe], pas seulement en fin de campagne, mais y compris en cours de campagne». Trois mesures par an devraient être effectuées, contre une seule aujourd’hui en fin de campagne, selon M. Bénézit. Et le président de la FNB d’ajouter que le ministre s’est engagé à rouvrir le décret permettant les recours en cas de désaccord pour qu’ils soient plus «accessibles», et ce d’ici «début mai, pour la campagne 2024».

La rédaction


Par eva dz

Élections des chambres d’agriculture 2025 : la FNSEA et les JA feront liste commune

«Nous ferons liste commune FNSEA/JA» aux prochaines élections des chambres d’agriculture en janvier 2025, a indiqué, sans surprise, le président des Jeunes agriculteurs Arnaud Gaillot lors du congrès de la FNSEA, le 28 mars à Dunkerque. «Nous avons un calendrier», a-t-il ajouté, invitant à «ne pas céder à la précipitation». Le président de JA a appelé à «ne pas avoir peur»: «Nous avons un bon bilan. (…) À l’issue de ces mobilisations, nous n’aurons pas à rougir de tout ce que nous avons fait».

De son côté, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a rappelé à Marc Fesneau l’attitude «responsable» et les «propositions concrètes et pragmatiques» du syndicat lors des récentes manifestations. «Pensez-y, monsieur le ministre, au moment où vous sortirez enfin les décrets relatifs aux élections chambres», a-t-il lancé, alors que des textes sont attendus pour réformer le mode de scrutin et le financement des syndicats qui découle des élections professionnelles. Et de marteler: «Il est juste de redonner toute leur place aux acteurs responsables et aux anciens exploitants qui souhaitent participer à la vie démocratique de la profession». La piste d’une exclusion de certains retraités du corps électoral est en effet sur la table.

La rédaction


Par eva dz

Entreprises de travaux agricoles : Philippe Largeau à la présidence de la FNEDT

La FNEDT (entreprises de travaux agricoles) a annoncé le 28 mars l’élection de Philippe Largeau comme président. Il succède à Gérard Napias, qui n’a pas souhaité se représenter, après 23 ans à la tête de l’organisation.

Philippe Largeau était jusqu’à vice-président délégué. Cet entrepreneur de travaux agricoles à Dienné (Vienne) n’avait que 21 ans lorsqu’il a créé sa société en 1986. Elu en 2005 président de l’EDT Poitou-Charentes (et de l’EDT Nouvelle-Aquitaine en 2016), Philippe Largeau a rejoint en 2009 le conseil d’administration de la fédération nationale et pris la tête des commissions Communication et Affaires sociales. Le nouveau patron de la FNEDT est entouré de quatre vice-présidents (Forêt, Biodiversité, Transitions écologique et énergétique, Souveraineté alimentaire).

La rédaction


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Viande ovine : FDSEA de l’Aveyron en action contre les importations néozélandaises

A l’approche de Pâques, la FDSEA de l’Aveyron a dénoncé l’effet des importations de viande d’agneau néozélandaise sur les revenus des éleveurs français, et annoncé des actions syndicales dans les prochains jours.  Elle annonce que des «actions en GMS auront lieu en fin de semaine». La fédération pointe particulièrement du doigt les offres promotionnelles, citant «une publicité pour du gigot d’agneau à 8,78 € le kilogramme». La FDSEA demande «la prise en compte du coût de production» et dénonce des importations qui ne «soutiennent pas l’économie locale». L’année 2023 avait été marquée par un recul de la production française de viande ovine (-8% en volumes) en raison de la sécheresse, entrainant des prix record. FranceAgrimer prévoyait des volumes en légère hausse sur 2024.

La rédaction


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Céréales ukrainiennes : Varsovie et Kiev font «un pas en avant» vers la résolution de leur différend

Les chefs de gouvernement polonais et ukrainien ont affirmé le 28 mars avoir fait «un pas en avant» vers la solution du différend agricole entre leur pays, à l’issue d’une rencontre très attendue à Varsovie. «Nous avons fait un pas en avant», s’est félicité le Premier ministre polonais, Donald Tusk, lors d’une conférence de presse conjointe. Depuis février, des agriculteurs polonais bloquent des postes-frontières avec l’Ukraine pour protester contre la concurrence jugée «déloyale» des denrées affluant du pays en guerre, exemptées de droits de douane par l’UE depuis 2022. Et Varsovie réclame un plafonnement des céréales ukrainiennes, après leur avoir appliqué courant 2023 un embargo unilatéral, défiant Bruxelles.

«Aujourd’hui, je peux dire que nous avons définitivement progressé dans la levée du blocus. Notre plan est mis en œuvre», a assuré de son côté le chef du gouvernement ukrainien, Denys Chmygal, cité sur le site officiel de son gouvernement. Il a signalé que «l’Ukraine avait accepté les restrictions proposées par la Commission européenne en matière d’exportations agricoles». Relevant qu’«aujourd’hui, les céréales ukrainiennes n’entrent pas sur le marché polonais», M. Chmygal a indiqué qu’un système de vérifications et de licences d’exportation était mis en place côté ukrainien pour quatre céréales: le maïs, le colza, le tournesol et le blé. «Il s’agit donc du premier élément de notre coopération. Et c’est le premier pas de notre part», a souligné M. Chmygal.

La rédaction


Par eva dz

Négociations commerciales/Egalim : la grande distribution veut déplacer le débat, chiffres à l’appui

En perspective d’une nouvelle loi visant à améliorer le revenu des agriculteurs, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) cherche à élargir les discussions au-delà des négociations commerciales annuelles et des produits vendus en grande distribution. Les lois Egalim ont principalement abordé la question du revenu agricole par le débouché de la grande distribution. Or, «le poids des négociations annuelles, entre distributeurs et industriels, dans le revenu des exploitants est particulièrement faible au regard de la place accordée au sujet sur le plan médiatique», explique la FCD dans un document publié le 26 mars.

Selon les calculs de la fédération, les éleveurs laitiers tirent leur revenu à 71% de la vente de lait et, sur cette part, 25% provient des ventes en grande distribution et 15% est concerné par les négociations annuelles. Autre exemple cité, celui des éleveurs de bovins allaitants qui tirent la moitié de leur revenu de la vente de viande. La part provenant des ventes en grande distribution est chiffrée à 23% et 10% est concernée par les négociations annuelles. À noter que la loi Descrozaille a étendu Egalim aux produits de marques de distributeur dont les tarifs sont négociés en dehors des négociations annuelles. Par ailleurs, le gouvernement est favorable à un élargissement du dispositif à la restauration.

La rédaction


Par eva dz

Gaspillage alimentaire : un milliard de repas gaspillés chaque jour dans le monde (ONU)

Les ménages ont jeté inutilement l’équivalent d’un milliard de repas chaque jour dans le monde en 2022, selon les estimations de l’ONU, qui a dénoncé le 27 mars la «tragédie mondiale» du gaspillage alimentaire. Il s’agit d’une estimation basse : «le montant réel pourrait être bien plus élevé», selon le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur l’indice du gaspillage alimentaire. «Le gaspillage alimentaire est une tragédie mondiale. Des millions de personnes auront faim aujourd’hui dans le monde alors que de la nourriture est jetée», a déploré Inger Andersen, la directrice exécutive de l’Unep. «On pourrait nourrir toutes les personnes qui souffrent de la faim dans le monde – ils sont environ 800 millions – avec un repas par jour, juste avec la nourriture qui est gaspillée», souligne Richard Swannell, de l’ONG Wrap, qui a participé à l’écriture du rapport.

Les ménages ont représenté 60% de ce gâchis, soit 631 millions de tonnes dans le monde en 2022 sur plus d’un milliard au total. Les services de restauration (cantines, restaurants etc.) ont compté pour 28% et les supermarchés, boucheries et épiceries en tout genre pour 12%. Ce gaspillage génère jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et nécessite d’immenses terres agricoles pour faire pousser des cultures qui ne seront jamais mangées.

La rédaction


Par eva dz

Vin : la Cnaoc demande une évaluation de la réforme de l’assurance récolte

Un an après la mise en œuvre de la réforme de l’assurance récolte, la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (Cnaoc) a envoyé un courrier au ministère de l’agriculture pour demander la mise en place d’une mission parlementaire d’évaluation. La Cnaoc veut voir examiner deux dossiers : la moyenne olympique et les tarifs.

Au-delà de la réforme attendue de la réforme olympique – portée par le gouvernement à l’échelle internationale – la Cnaoc a identifié plusieurs anomalies de mise en œuvre : «Nous avons appris récemment que les assureurs ne prendraient plus en compte le volume complémentaire individuel dans le calcul de la moyenne olympique. Pour 2024, c’est déjà presque trop tard», s’alarme Joël Forgeau, président d’InterLoire. Il évoque également des retours terrains remontant des tarifs d’assurance climatique en hausse importante. La mission d’évaluation aurait aussi pour mission de faire la transparence sur ces remontées de terrain. «Nous avons ces remontées uniquement sur la Loire. Nous suspectons certains assureurs de jouer le jeu et d’autres pas», précise Raphaël Fattier, directeur de la Cnaoc.

La rédaction


Par eva dz

Ceta : pas de vote à l’Assemblée sur la ratification avant les élections européennes, annonce Riester

Le projet de ratification du Ceta, traité de libre-échange entre l’UE et le Canada appliqué provisoirement depuis 2017, ne sera pas transmis à l’Assemblée nationale avant les élections européennes, a annoncé le 27 mars le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester. Le 21 mars, grâce à une alliance gauche-droite de circonstance, le Sénat s’était opposé à la ratification du traité, une déconvenue embarrassante pour l’exécutif sur la route des élections européennes. Dans la foulée, les députés communistes avaient annoncé leur intention d’inscrire le texte dans leur temps parlementaire réservé – leur «niche» prévue le 30 mai à l’Assemblée -, à dix jours des élections européennes, mais le gouvernement semblait vouloir temporiser pour déposer le texte sur la table de l’Assemblée.

Ce 27 mars, dans un entretien au Figaro, Franck Riester annonce que «le projet de loi sera transmis le moment venu, mais pas avant les élections européennes, car ce sujet nécessite un temps de débat apaisé». En cas de rejet par l’Assemblée nationale, l’équation deviendrait alors très complexe pour le gouvernement : soit il notifie à Bruxelles qu’il ne peut ratifier le traité et cela entraînerait la fin de son application provisoire pour toute l’Europe ; soit il temporise au risque de s’attirer les foudres des oppositions qui crieront au déni démocratique.

La rédaction