Catégorie : National

Par eva dz

Fruits et légumes : Nestlé cède ses petits pots pour bébés à un fonds spécialisé

Le géant de l’agroalimentaire Nestlé a cédé des marques d’aliments pour bébé (hors laits infantiles) en France à FnB, selon un communiqué le 3 juillet de ce fonds d’investissement spécialisé dans la transformation d’entreprises agro-industrielles et notamment propriétaire des purées Mousline ou de Café Legal. FnB rachète à Nestlé, pour un montant non communiqué, les marques NaturNes, Babicao, Babivanille et les franchises P’tit, «regroupées au sein d’Azuré holding et produites sur le site d’Arches» où travaillent 235 personnes, dans les Vosges, selon le communiqué de ce fonds d’investissement publié dans la nuit du 2 au 3 juillet. FnB précise devenir «majoritaire au capital d’Azuré holding». L’entreprise rachetée réalise environ 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel en France, selon FnB. Les négociations sur ce dossier avaient débuté début février. Nestlé avait indiqué vouloir se concentrer sur les laits infantiles, un des produits phares du groupe. De son côté, FnB signe ainsi sa « 13e transaction », dont les plus emblématiques sont la purée Mousline, déjà rachetée à Nestlé, et Café Legal, grand nom du café brièvement détenu par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon.

La rédaction


Par eva dz

Comptes de l’agriculture : reflux du «PIB agricole» français confirmé en 2023

À l’occasion de la réunion de la Commission des comptes de l’agriculture de la Nation (CCAN) le 3 juillet, l’Insee a publié ses chiffres prévisionnels définitifs pour l’année 2023 marquée par une décrue des marchés céréaliers et l’érosion continue du cheptel. L’Insee enregistre une baisse de 4,8% en euros courants de l’équivalent agricole du PIB (valeur ajoutée brute au coût des facteurs), contre 4,5 % attendu en décembre lors de la parution des chiffres provisoires. Ce reflux intervient après une hausse de 12,3 % en 2022. Cette correction s’explique par une diminution des prix un peu plus forte qu’attendu (-4,4 %), notamment en céréales (-30%), oléo-protéagineux (-24,9 %). Les volumes restent globalement en hausse (+3%), tirés par un rebond en céréales (+7,2 %) et fourrages (+24,7%). Le rebond des volumes de légumes s’est finalement terminé en baisse (-0,9%). Les consommations intermédiaires continuent de grimper en valeur de 1,3 %. Les prix des engrais et amendements s’accroissent à nouveau (+19 %) tandis que l’énergie reflue (-5 %), après la flambée de l’an dernier (respectivement +56,4 % et +35 %) liée à la guerre en Ukraine. Mais dans le même temps, les prix des phytos augmentent (+9,9 %).

La rédaction


Par La rédaction

Matériel agricole : les concessionnaires s’attendent à des baisses de commandes

Le Sedima (concessionnaires de matériel agricole) a présenté, lors d’une conférence de presse le 2 juillet, son habituel point de conjoncture issu d’une enquête auprès de ses adhérents. Au premier semestre 2024, par rapport au premier semestre 2023, 56% des sondés ont annoncé un recul d’au moins 3% de leurs prises de commandes de matériels neufs (pour 33%, cette baisse est supérieure à 15%). Sur le marché de l’occasion, ce sont 45% des distributeurs qui ont connu une baisse de prises de commandes d’au moins 3% (pour 25%, cette baisse est supérieure à 15%). Néanmoins en valeur, ces prises de commandes sont restées stables (entre -1 et +1% pour le neuf, entre 0 et +2% pour l’occasion). En parallèle, sur la même période, le chiffre d’affaires a progressé de 7 à 8% pour les ventes de pièces en magasins et de 8 à 10% pour les prestations en atelier, signe que les clients ont privilégié l’entretien de leur matériel à un rachat. Pour le second semestre 2024, les distributeurs ne sont pas optimistes. Ils envisagent une nouvelle baisse de 9 à 10% de leurs commandes en neuf, de 5 à 6% en occasion. Et ce alors que chez plus de 60% des concessionnaires, (neuf et occasion), les stocks ont gonflé de 10% et plus en un an. Des stocks dont les coûts de gestion ont contribué à grever la trésorerie. 71% des distributeurs expliquent que cette dernière s’est dégradée.


Par La rédaction

Foie gras / ovosexage : une cotisation depuis le 1er juillet pour aboutir à 100% de canetons mâles

Depuis le 1er juillet 2024, une cotisation est prélevée auprès des éleveurs de canards à foie gras et une compensation versée aux accouveurs afin qu’en 2030, au plus tard, ces derniers ne fassent plus éclore que des canetons mâles. C’est l’effet d’un arrêté d’extension daté du 20 juin 2024 de l’avenant à l’accord interprofessionnel du comité interprofessionnel Cifog conclu le 5 avril 2024. Cette cotisation de 25 centimes par caneton mis en place se répercutera en cascade au gaveur puis à l’abatteur et fabricant de foie gras, explique-t-on au Cifog. Les accouveurs de leur côté reçoivent 55 centimes par caneton vendu afin de mettre au point les équipements et pratiques de sexage. «Les prototypes sont suffisamment fiables pour que nous puissions déployer les processus à grande échelle», explique Marie-Pierre Pé, d.g. du Cifog. «Nous sommes fiers du consensus auquel nous avons abouti en neuf mois, sur la base des estimations de coûts de mise en œuvre d’un expert de l’Itavi. L’intérêt collectif prévaut», se félicite-t-elle. L’interprofession du foie gras a souhaité cet accord dès lors que les débouchés pour les femelles sont apparus compromis. En effet, comme l’explique Marie-Pierre Pé, les derniers épisodes d’influenza aviaire ont anéanti les débouchés à l’export – principalement vers l’Egypte, l’Italie, l’Allemagne et en Asie du Sud-Est. Les tentatives d’engraissement en France des femelles n’ont pas été concluante.


Par eva dz

Carrefour rachète officiellement Cora et Match

Le géant de la distribution Carrefour a annoncé, le 1er juillet, racheter officiellement les magasins Cora et Match, jusque-là détenus par le groupe belge Louis Delhaize, rapporte l’AFP. Les magasins Cora passeront sous enseigne Carrefour d’ici la fin de l’année, tandis que l’enseigne Match sera conservée. Carrefour a indiqué dans un communiqué avoir «finalisé ce jour l’acquisition des enseignes Cora et Match en France», ainsi que leur centrale d’achat Provera. L’opération est réalisée sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,05 milliard d’euros. Louis Delhaize détenait 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match, souvent situés dans le quart nord-est de la France. Ils représentent selon Carrefour 2,4% environ du très disputé marché de la distribution alimentaire, et emploient 22000 personnes. Cette acquisition, «la plus importante pour Carrefour depuis le rachat de Promodès» en 1999, dixit le p.-d.g. Alexandre Bompard, permet à Carrefour de conforter sa deuxième place derrière E.Leclerc, qui détient près du quart du marché, et devant Les Mousquetaires/Intermarché qui ont racheté de nombreux magasins au groupe en difficulté Casino.

La rédaction


Par La rédaction

Volaille : vers un rebond de l’usage du logo VF dans les produits transformés

La proportion de produits transformés à base de volailles arborant le logo «Volaille française» (VF) devrait réaugmenter en 2025, selon l’APVF (promotion de la volaille française), alors que l’intégration de volaille française dans ces produits remonte. Cette proportion sous logo VF avait chuté, passant de 47% (arrondi) en 2022 à 43,3% en 2023, à cause de l’influenza aviaire. Pour 2024, l’APVF prévoit, d’après ses observations, 43,9%, et une reprise (sans préciser de combien) pour 2025. «Il n’y a plus de problème d’approvisionnement», explique Arielle Couëry, chargée de communication. Elle rappelle aux industriels une enquête Opinion Way de 2022 selon laquelle 87% de consommateurs de produits transformés se déclaraient incités à acheter du fait de ce logo. L’intégration de volaille française dans les produits transformés (avec ou sans logo VF) avait chuté ces dernières années: 89% en 2021, 63 % en 2022, puis 47% en 2023, en raison de l’influenza aviaire, de source Roamler. Elle remonte à 55% en 2024.


Par La rédaction

Porc : l’investissement en élevage «est reparti à la hausse», selon la FNP

En assemblée générale ce 28 juin à Brest, la FNP (producteurs de porc, FNSEA) s’est penchée sur les moyens de soutenir l’investissement dans la production porcine. Dans son intervention de clôture, le président François Valy a appelé à attirer les porteurs de projet, la rentabilité étant revenue après plusieurs années très difficiles. Il a souligné, de source bancaire, que l’investissement en élevage porcin «est reparti à la hausse», avec un encours total avoisinant les 2 milliards d’euros. «L’essentiel des encours porte sur les bâtiments dont les besoins de renouvellement sont estimés à plusieurs centaines de millions d’euros, et la part d’énergie renouvelable est en forte croissance», est-il écrit dans son discours, transmis à la presse. François Valy a retenu du congrès le «seuil-clé» de 3000 porcs par exploitation. En matière de transmission, le président de la FNP (par ailleurs vice-président d’Inaporc) s’est fait l’écho du plan interprofessionnel «Demain le porc», dont l’objectif est qu’en 2035 100% des exploitations transmissibles soient reprises.


Par La rédaction

Conseil européen : la place des agriculteurs parmi les priorités de l’agenda stratégique

Parallèlement à la nomination des principaux postes clés de la prochaine mandature, les Vingt-sept ont adopté lors du Conseil européen du 27 juin, l’agenda stratégique 2024-2029 qui fixe les grandes priorités de l’UE pour les cinq prochaines années. Clé de voute de l’action européenne, les négociations budgétaires du prochain cadre financier pluriannuel devront prendre en compte les éléments inclus dans ce document. L’agriculture y est explicitement mentionnée puisque l’UE s’engage à promouvoir «un secteur agricole compétitif, durable et résilient, qui continue d’assurer la sécurité alimentaire», démontrant un changement de langage par rapport à 2019. L’agenda stratégique met principalement l’accent sur le renforcement de la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire mais aussi sur la défense «de communautés rurales dynamiques». A noter également qu’en matière de commerce international, le document évoque une politique «ambitieuse, solide, ouverte et durable» afin de conclure «des accords commerciaux équitables» sans qu’il ne soit explicitement fait mention de réciprocité.


Par La rédaction

Porc : Christiane Lambert prend la présidence des industriels de la charcuterie

Comme pressenti, l’éleveuse de porcs et ex-patronne de la FNSEA, Christiane Lambert, va prendre le 1er juillet la présidence de la fédération des industriels de la charcuterie (Fict), a annoncé le 28 juin cette organisation qui défend les intérêts de PME et de poids lourds du secteur, comme Fleury Michon. Encore présidente (jusqu’à fin septembre) du Copa (syndicats agricoles majoritaires européens), Christiane Lambert se dit dans un communiqué «convaincue qu’il ne peut y avoir d’agriculture forte sans industrie forte». L’éleveuse du Maine-et-Loire part pour un mandat d’un an, elle envisage de rester deux ans. «J’ai toujours défendu la chaîne alimentaire dans son ensemble. Je trouve très intéressant de pouvoir transformer en France», a expliqué l’éleveuse à l’AFP. «On a beau avoir les porcs les plus jolis de France, s’il n’y a pas un transporteur, un abatteur, un découpeur, un conditionneur, un charcutier, un boucher, et puis un magasin et un consommateur, on ne fera rien», a-t-elle relevé.


Par La rédaction

Viande : avec l’inflation, la consommation rechute en 2023, sauf pour les volailles

Après deux années de hausse grâce au rebond économique post-Covid, la consommation totale de viande est repartie à la baisse en France en 2023, selon une note de synthèse FranceAgriMer/SSP (ministère de l’Agriculture) publiée le 27 juin. Calculés par bilan*, les volumes consommés dans l’ensemble des circuits de distribution ont reculé de 1,4% l’année dernière (-1,7% par habitant). Seules les volailles sont en croissance (+3,5%, à 2 Mtéc), grâce à la reprise de la production après l’influenza aviaire et à la détente des prix de l’alimentation animale, qui a permis de mieux maîtriser l’inflation. Ce rebond concerne en particulier le poulet (+3,7%) et le canard (+13%), visé par la campagne de vaccination. «La consommation de volailles de chair retrouve sa trajectoire de hausse observée depuis vingt ans» (+3,9% par an). Au contraire, les viandes bovine et porcine, pénalisées par l’inflation, atteignent leur plus bas niveau depuis vingt ans: 1,45 Mtéc pour le bœuf (-3,7%/2022) et 2,09 Mtéc pour le porc (-3,7%) – qui reste la viande la plus consommée. Les importations, quant à elles, suivent les tendances de consommation (-6% en bœuf, -5,9% en porc, +4,4% en poulet). À l’exception notable de la viande ovine, pour qui la part des importations s’accroît (+2 points) malgré une production et consommation en baisse (-4,2%, à 149 Mtéc). * Production – exportations + importations