Catégorie : National - Europe - International

Par Agra

Exportations agricoles et agroalimentaires: la France maintient son 6e rang mondial

Malgré un recul de ses envois, notamment de céréales, la France maintient son sixième rang d’exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires en 2024, indique FranceAgrimer dans un panorama du commerce extérieur français publié le 23 mai. La part de marché de la France est en recul de 0,1 point à 4,3%. Grace aux exportations de produits horticoles, fruits, beurre/graisse, et huile de cacao, les Pays-Bas ont pris la deuxième place du classement avec 7% de parts de marché, au détriment du Brésil (6,6%), qui voit les exportations de soja reculer. Les États-Unis restent leader avec près de 8,5 % de part de marché mais perdent 0,2 point de part de marché en raison d’un recul des exportations de fèves de soja (-11 %). La balance commerciale des produits agricoles et agroalimentaires de la France, bien que toujours excédentaire de 3,9 Md€, s’est encore repliée en 2024 (-26 %) . Elle a baissé de 1,4 Md€ en 2024 par rapport à 2023. Il s’agit de l’excédent le plus bas enregistré depuis 20 ans. « En 2024, la valeur des exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires est à peine meilleure que celle de 2023, 82,1 Md€ contre 81,4 Md€ », constate FranceAgriMer. La valeur des exportations a été pénalisée par les grandes cultures – des cours mondiaux en baisse et une faible production nationale – tandis que l’épicerie a progressé.


Par Agra

Syndicalisme : les Jeunes agriculteurs mettent en chantier leur offre syndicale

Le congrès des Jeunes agriculteurs les 3,4 et 5 juin à Auch (Gers) est l’occasion d’un point d’étape sur le travail d’introspection mené par l’organisation. Une « refonte de notre offre syndicale » est en cours, a déclaré le 28 mai le président Pierrick Horel, lors d’une conférence de presse. « Il s’agit de remettre en question notre mode de fonctionnement, nos méthodes de travail », selon lui. Les réponses sont programmées l’an prochain, à l’occasion du congrès 2026 dans l’Ain. D’ici là, le syndicat invite l’ensemble des adhérents à participer au chantier. « Tout doit être posé sur la table », insiste Pierrick Horel, citant en guise d’exemple la communication interne et externe, la vie syndicale au quotidien. Les récentes élections aux chambres d’agriculture ont bousculé les JA. « On est challengé par une nouvelle forme d’engagement syndical, quelque chose de plus radical », explique-t-il en référence aux succès de la Coordination rurale. « Notre public change avec des profils non-issus du monde agricole et hors cadre familial qui ont une vision différente. » Et Pierrick Horel d’inviter tout le réseau à participer au chantier de refonte de l’offre syndicale JA. « Quand les grandes idées viennent toujours de Paris, c’est difficile à porter sur le terrain », selon lui.


Par Agra

Biogaz/biocarburants: l’Assemblée nationale approuve la suppression des ZFE

Saisie du projet de loi de «simplification», l’Assemblée nationale a approuvé le 28 mai la suppression des zones à faibles émissions, qui restreignent la circulation des véhicules les plus polluants, et ont accéléré le développement des filières biogaz (BioGNV) et dans une moindre mesure celle des biocarburants. Introduite en commission à l’initiative de LR et du RN, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) a été adoptée par 98 voix contre 51, avec celles de l’alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et quelques macronistes. Écologistes et socialistes ont largement voté contre, comme certains députés MoDem et Horizons. La ministre macroniste de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a tenté, en vain, de faire adopter un compromis, pour sanctuariser le fait que les ZFE ne seraient obligatoires qu’autour de Paris et Lyon, et instaurer toute une batterie d’exceptions à la main des collectivités qui veulent les mettre en place. «Ce ne sera pas possible de le faire même pour ceux qui le souhaitent », a déploré le ministère dans un communiqué, après le vote de l’Assemblée.» Des députés estiment toutefois que certaines dispositions, comme l’abrogation des ZFE, encourent un risque de censure au Conseil constitutionnel, comme cavaliers législatifs (trop éloignés du texte initial). Les votes sur les articles devront être confirmés par celui sur le projet de loi, alors que les débats sur ce texte, morcelés depuis début avril, doivent reprendre mi-juin, avec 623 amendements à étudier.


Par Agra

Fromages : le Pérail reconnu IGP, la fromagerie de la Lémance tolérée cinq ans

La dénomination pérail est officiellement reconnue comme IGP (indication géographique protégée) suite à la publication du règlement d’exécution au Journal officiel de l’Union européenne (IGP) du 26 mai 2025. Le pérail avait demandé précédemment une AOP, mais celle-ci avait été rejetée par l’INAO en 2019. Le cahier des charges de ce petit fromage au lait de brebis Lacaune, produit essentiellement en Aveyron et dans certaines zones du Tarn, de la Lozère, du Gard et le l’Hérault, prévoit que les animaux soient nourris « en aliments non OGM et provenant au moins à 70 % de l’aire géographique de l’IGP, excluant les produits dérivés de palme », comme le précise l’INAO dans un communiqué. L’obtention de l’IGP est assortie d’une exception pour la fromagerie biologique La Lémance, située à Montayral (Lot-et-Garonne). Le règlement d’exécution du JO de l’UE indique qu’il a été donné une suite favorable à la demande des autorités françaises pour que cette fromagerie, bien qu’en dehors de l’aire géographique délimitée, puisse continuer d’utiliser la dénomination de vente « pérail ». La Lémance, qui utilisait cette dénomination depuis plus de cinq ans pourra continuer de le faire pendant encore cinq ans à partir du 26 mai 2025.

 

source: Agra


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PPL Entraves : la FNSEA « suspend » sa mobilisation, annonce son président

La FNSEA « suspend » sa mobilisation, a annoncé le président du premier syndicat agricole le 27 mai, au lendemain du renvoi tactique de la proposition de loi (PPL) Entraves, une opération qui satisfait cette organisation. « On suspend la mobilisation », car « notre objectif (…) était d’attirer l’attention des pouvoirs publics et notamment des députés, sur la forte attente du monde agricole », a déclaré sur BFM RMC Arnaud Rousseau, dirigeant de la FNSEA. L’organisation syndicale avait d’ores et déjà rappelé dans la soirée du 26 mai les quelques tracteurs parqués devant l’Assemblée nationale. « À partir du moment où le texte continue sa vie », puisqu’il va aller maintenant en commission mixte paritaire, « et ne fera pas l’objet d’obstruction (…), il n’y a pas de raison de continuer à être sur le terrain », a ajouté son dirigeant. Mais « ce texte n’est pas arrivé à son terme et on va donc rester extrêmement vigilants jusqu’au bout de la vie de ce texte, parce que les agriculteurs, quand ils m’interrogent, ils me disent :  » Et pour nous c’est quand ?  » », a précisé Arnaud Rousseau. « Ce qui compte aujourd’hui, c’est la date de la commission paritaire », qu’il souhaite « avant l’été ».

 

source: Agra


Par Agra

PPL Entraves : les députés adoptent largement la motion de rejet

Comme annoncé la veille, le rapporteur Les Républicains (LR) Julien Dive a déposé, le 26 mai, une motion de rejet préalable de la proposition de loi Entraves, qui a été largement adoptée en séance publique (274 voix pour, 121 contre), dans le but de contourner la masse d’amendements écologistes et insoumis. À 15 h, avant la séance, la conférence des présidents de l’Assemblée n’était pas parvenue à un accord pour que les débats se tiennent – Aurélie Trouvé (LFI) avait proposé un vote sur temps législatif programmé, notamment soutenu par M. Taupiac (Liot) et M. Fesneau (Modem), qui a été repoussé. Cosignée par les présidents des quatre principaux groupes du bloc central, Laurent Wauquiez (LR), Marc Fesneau (Modem), Gabriel Attal (Ensemble), et Paul Christophe (Horizons), la motion a reçu le soutien des députés Rassemblement national (RN), qui ont permis de dégager une majorité. Elle a été dénoncée par la gauche, y compris le Parti socialiste – durant le débat, les députés LFI ont brandi des pancartes mentionnant des maladies liées aux pesticides. Le texte est dès lors considéré comme rejeté par l’Assemblée nationale sans examen dans l’hémicycle. Il fera désormais l’objet d’une commission mixte paritaire (CMP), qui pourrait se réunir la semaine du 10 juin, indique Julien Dive.


Par Agra

Taxes américaines : la pause tarifaire finalement étendue jusqu’au 9 juillet

Après avoir agité, le 23 mai, la menace d’une mise en place de taxes de 50 % sur les importations européennes dès le 1er juin, le président américain, Donald Trump, s’est finalement ravisé le 25 mai. Après un échange au plus haut niveau, les dirigeants de l’UE et des États-Unis ont finalement annoncé une prolongation de la pause tarifaire – en place depuis mi-avril – jusqu’au 9 juillet afin de laisser le temps aux négociations et de convenir d’un compromis satisfaisant des deux côtés. Qualifiant son entretien téléphonique avec le locataire de la Maison Blanche de « bon appel », la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a rappelé, dans un message posté sur le réseau social X, que « l’Europe est prête à faire avancer les négociations rapidement et résolument ». L’annonce faite par Donald Trump le 23 mai avait immédiatement provoqué des remous sur les marchés financiers tant aux États-Unis que sur les places boursières européennes. De leur côté, les gouvernements français et allemand sont sur la même ligne, évoquant « une situation intenable » pour les filières européennes et soulignant la nécessité de mener à bien des « négociations sérieuses ».


Par Agra

Plastiques : les sols agricoles davantage pollués que les océans (étude)

La pollution plastique des sols agricoles est « un sujet majeur de préoccupation », indiquent l’Inrae et le CNRS dans une expertise collective publiée le 23 mai. Une trentaine de scientifiques français et européens ont épluché plus de 4 500 publications sur les plastiques utilisés en agriculture et pour l’alimentation en France, en Europe et dans le monde. Ils concluent que la contamination mondiale de la surface des sols agricoles est « supérieure à celle des océans », avec un taux d’environ 1 000 particules de microplastiques (1 µm à 5 mm) par kilo de sol, dans le premier mètre de profondeur. Les plastiques les plus abondants sont le polyéthylène et le polypropylène, deux polymères parmi « les plus utilisés dans les chaînes de valeur alimentaire ». Leur présence dans les sols vient de différentes sources, identifiées mais « difficiles » à hiérarchiser faute de données. Ils proviennent de l’usage d’intrants agrochimiques, d’infrastructures en plastique, de déchets organiques (dont compost, digestat, boues, fumier) et de l’irrigation. S’ajoutent l’usage de déchets organiques et d’eaux d’irrigation contaminés « en amont de l’activité agricole, par le biais d’autres activités humaine », ainsi que le « dépôt atmosphérique » de microplastiques.


Par Agra

PPL Entraves: motion de rejet du bloc central en vue, le RN n’«exclut pas» de l’adopter

Pour contourner la masse d’amendements écologistes et insoumis, le rapporteur Les Républicains (LR) Julien Dive a annoncé sur le réseau social X (ex-Twitter) le 24 mai, avoir déposé une motion de rejet préalable de la proposition de loi Entraves. Ce texte sera cosigné les présidents des quatre principaux groupes du bloc central, Laurent Wauquiez (LR), Marc Fesneau (Modem), Gabriel Attal (Ensemble), et Paul Christophe (Horizons), précise le député de l’Aisne à Agra presse. Le vice-président du RN Sébastien Chenu n’a «pas exclu» le 25 mai que les députés du parti votent la motion de rejet. «Nous n’excluons pas de voter cette motion de rejet parce qu’on a entendu le message des agriculteurs», a affirmé le député sur France 3, dénonçant les 3.500 «amendements idéologiques déposés par la gauche qui ont évidemment dénaturé le texte». Si une majorité de députés vote la motion lundi en fin d’après-midi, le texte sera immédiatement considéré comme rejeté par l’Assemblée nationale sans examen dans l’hémicycle. Il fera ensuite l’objet d’une commission mixte paritaire (CMP), réunissant à huis clos sept députés et sénateurs pour trouver une mouture commune. Mais en partant de la version de la chambre haute ce qui donnerait plus de poids aux sénateurs.


Par Agra

Elections MSA : nette baisse de la participation, la CFDT en tête et renforcée

Les résultats des élections 2025 des délégués de la MSA montrent une nette baisse du taux de participation qui s’est établi à 18,05% tous collèges confondus, par rapport au scrutin de 2020 au cours duquel le taux avait atteint 26,8%. « Je prends acte de cette mobilisation de près d’un demi-million de votants, à mettre en perspective avec d’autres scrutins professionnels où la participation est plus faible », a indiqué le président de la CCMSA Jean-François Fruttero à l’occasion d’une présentation à la presse le 23 mai. Il a aussi souligné « le contexte particulièrement difficile pour le monde agricole et des élections aux chambres d’agriculture qui ont largement mobilisé ». 12978 délégués bénévoles ont été élus dans 5093 circonscriptions. Les résultats du 2e collège (salariés) font apparaître que les 5558 candidats se répartissent de la façon suivante : la CFDT arrive en tête avec 49,46% et se renforce par rapport aux 41,2% obtenus en 2020, suivie de la CFE-CGC à 26,70% (27,29% en 2020), la CGT à 10,89% (18,95% en 2020), FO à 9,95% (9,02% en 2020) et la CFTC à 3% (3,44% en 2020). Les résultats du 1er collège (exploitants agricoles) qui compte 5 176 élus et du 3e collège (employeurs) qui compte 2244 élus « sont en cours de retraitement et seront connus dans les jours prochains », indique la MSA.