Catégorie : National

Par La rédaction

Phytos: l’Anses s’autosaisit sur la présence de nanoparticules

L’Anses confirme s’être auto-saisie récemment «sur la présence de nanoparticules dans des produits phytopharmaceutiques et des produits biocides». L’agence sanitaire précise que cette autosaisine «fait suite aux nombreuses déclarations dans la base R-nano de la présence de nanoparticules dans les produits phytopharmaceutiques». Dans son bilan 2022 des déclarations de substances (produites, importées ou distribuées) à l’état nanoparticulaire, le ministère de la Transition écologique classait les pesticides en tête des catégories de produits les plus souvent déclarées, devant les cosmétiques/produits de soin et les revêtements/peintures/solvants/diluants. Selon l’Anses, l’objectif de cette analyse sera «d’analyser les résultats d’une étude exploratoire dont l’objectif était de mesurer la présence de nanoparticules dans ces produits, afin de proposer, le cas échéant, des mesures de gestion». L’agence prévoit que l’expertise terminera ses travaux «pour le courant de l’année 2025». Interrogée en 2018, Phyteis (ex-UIPP) indiquait que les phytos pouvaient contenir plusieurs types de nanoparticules: silice, kaolin (argile blanche), pigment. Selon les industriels, leur intérêt tenait, alors, notamment à la texture ou à la coloration qu’elles apportent – Bayer assurait que les matières actives elles-mêmes n’étaient pas concernées.


Par La rédaction

Consommation : la dépense alimentaire des ménages rebondit légèrement de 0,3% en juillet

La consommation des ménages a connu un léger rebond en juillet, en hausse de 0,3% en volume par rapport au mois de juin, portée par l’augmentation de la consommation d’énergie et de la consommation alimentaire, indique l’Insee le 30 août. Cette hausse de la consommation des ménages en juillet fait suite à une baisse de 0,6% lors du mois précédent, d’après les données révisées par l’Insee. La consommation en énergie des ménages, qui pèse pour un cinquième des dépenses en biens des ménages, suit la même dynamique (+0,9%), après une chute importante en juin (-1,7%), sous l’effet d’une hausse de la consommation de carburants, en particulier de super sans plomb, analyse l’Insee. Du côté de l’alimentaire – près de deux cinquièmes des dépenses en biens des ménages –, le rebond est plus modéré: +0,4%, après -1,1% en juin. Une hausse attribuée principalement au redémarrage des dépenses en produits agroalimentaires, notamment de la viande, quand la consommation de produits agricoles non transformés, est en baisse pour le quatrième mois consécutif. Malgré ce rebond, sur un an, la consommation des ménages reste en baisse de 0,6%.


Par La rédaction

Prairies : l’équivalent d’une année de pousse déjà réalisée au 20 août (Agreste)

Grâce aux «conditions climatiques favorables», la pousse d’herbe cumulée des prairies permanentes françaises au 20 août est «déjà supérieure de 2% à celle atteinte normalement sur une année entière» (moyenne 1989-2018), d’après le dernier bilan d’Agreste. «Normalement, seulement 80% de la production annuelle est réalisée à cette date», rappelle le service statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note de conjoncture. La production cumulée est «excédentaire de 29% par rapport à la normale observée [au 20 août] sur la période 1989-2018». La pousse est «excédentaire presque partout» en France, constate Agreste, hormis la bande pyrénéenne de Toulouse à la Méditerranée, la seule à afficher des résultats négatifs par rapport à la normale. C’est dans le Grand Est que l’excédent est le plus important (+50%); dans la majorité de l’Hexagone, il est «souvent compris entre 20% et 40%». La Normandie et la Bretagne sont les régions les moins en avance, avec respectivement +14% et +16%. «Les pluies fréquentes et le maintien de températures supérieures aux normales de saison permettent une pousse continue et abondante», explique le ministère. Toutefois, «l’herbe n’a pas été entièrement valorisée au printemps», rappelle Agreste, «du fait des difficultés d’accès aux prairies».


Par La rédaction

Bovins : plusieurs cas de fièvre charbonneuse détectés dans le Cantal

Plusieurs cas de fièvre charbonneuse, une maladie transmissible à l’homme, ont été détectés chez des bovins dans le Cantal, conduisant les services de l’État à prendre des mesures sanitaires, a indiqué la préfecture dans un communiqué le 30 août. De premiers cas ont été décelés en juillet sur une parcelle d’estive à Collandres. La vaccination et des mesures de biosécurité (isolement, désinfection…) avaient permis de protéger le cheptel, souligne la préfecture. Un nouveau foyer a toutefois été identifié le 13 août à proximité sur la commune de Trizac, où des animaux ont été retrouvés morts. Un troisième foyer, pour lequel des analyses sont en cours, est suspecté depuis le 27 août, toujours à Trizac. «Sans attendre la confirmation de la maladie par le laboratoire national de référence, l’élevage concerné est mis sous surveillance avec interdiction de sortie des animaux de l’exploitation et des pâturages où ils se trouvent», précise la préfecture. Selon la préfecture, «seules les personnes ayant manipulé les cadavres d’animaux morts de la maladie peuvent présenter un risque d’avoir été contaminées»; celles-ci ont «toutes été identifiées et orientées vers leur médecin traitant afin de pouvoir bénéficier si besoin d’un traitement antibiotique préventif».


Par La rédaction

FCO-8 : l’État va «se substituer» à la commande privée de vaccins, «défaillante» selon Fesneau

«On va se substituer à [la] commande privée» de vaccins contre la FCO-8 (fièvre catarrhale ovine de sérotype 8), qui «a été défaillante», a indiqué le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau le 30 août, lors d’un déplacement en Saône-et-Loire. Pour ce sérotype de la maladie, c’est aux éleveurs et organisations professionnelles de payer et commander les doses. En pleine flambée de FCO-8 dans le sud de la France, le vaccin Syvazul (pour ovins) est en rupture. «Force est de constater que les commandes n’ont pas été passées» par la filière, a estimé le ministre, alors que la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA) accuse les pouvoirs publics d’avoir manqué d’anticipation. M. Fesneau propose donc de «solliciter» le laboratoire espagnol Syva, seul fabricant de ce vaccin, en «groupant les commandes afin de crédibiliser la démarche». Le financement restera à la charge des éleveurs, un principe «posé avec la filière il y a 15 ans», selon lui. «La règle générale en France, c’est que, quand une maladie est émergente, on prend en charge [la vaccination] pour inciter, a rappelé le ministre. Ensuite, c’est au tour de la filière de prendre en charge.» Et le locataire de la Rue de Varenne de tacler: «Je rappelle que, en 2021, nous avions proposé à la filière une vaccination obligatoire, prise en charge totalement par l’État. Ce n’est pas le choix qui a été retenu.»


Par La rédaction

FCO-3 : le ministère étend la zone de vaccination volontaire

Face à la progression du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3), «j’ai décidé d’élargir la zone concernée par la mise à disposition gratuite du vaccin», a annoncé le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, lors d’un déplacement en Saône-et-Loire le 30 août. En plus des six régions déjà visées depuis le 12 août*, les éleveurs de 23 nouveaux départements pourront accéder gratuitement à des vaccins s’ils souhaitent protéger leurs ovins ou bovins: il s’agit des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Pays de la Loire, ainsi que de l’Ille-et-Vilaine et du nord de la Nouvelle-Aquitaine (Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne, Creuse et Corrèze). «L’État va donc commander 5,3 millions de doses complémentaires, pour un montant de 14 M€», précise le ministère dans un communiqué. Cette troisième commande intervient après deux précédentes commandes qui totalisaient 6,4 millions de doses. La propagation de la FCO-3 s’est accélérée ces derniers jours, avec 342 foyers dans 13 départements (contre 190 une semaine plus tôt), selon le ministère. Arrivée en France début août, la maladie a atteint 2 nouveaux départements, l’Orne et la Saône-et-Loire, «peut-être pour des raisons de transport», a indiqué M. Fesneau. Selon lui, «ce n’est pas normal» que la maladie soit arrivée aussi vite dans ces territoires, «ce n’est pas un phénomène naturel dans ce délai-là».
* Normandie, Hauts-de-France, Île-de-France, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté


Par La rédaction

MHE : l’État va financer la vaccination d’un million de bovins

Lors d’un déplacement en Saône-et-Loire le 30 août, Marc Fesneau a annoncé «le lancement par l’État d’un dispositif de vaccination volontaire» contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui frappe les bovins français depuis septembre 2023. D’après un communiqué, les pouvoirs publics vont commander 2 millions de doses, ce qui permettra de vacciner 1 million d’animaux. La vaccination pourra commencer «à la deuxième quinzaine de septembre», a précisé le ministre de l’Agriculture, après «un travail avec la filière» pour élaborer la stratégie vaccinale (zone et animaux ciblés). Les éleveurs, notamment de la FNSEA, réclamaient des «commandes massives» de vaccins, ainsi que sa prise en charge par l’État. Le vaccin Hépizovac a été autorisé en France début août, mais le ministère évoque dans son communiqué «un contexte de tension» autour de sa disponibilité. La commande publique vise donc à «garantir un volume de doses permettant de démarrer la vaccination dans les meilleurs délais», explique la Rue de Varenne. Selon les derniers chiffres disponibles, la France a enregistré 344 foyers de MHE entre le 1er juin et le 29 août (+136 en une semaine), après plus de 4000 cas en un an. La maladie est présente dans 21 départements, surtout dans le Sud-Ouest. Dernier en date, le Maine-et-Loire a récemment connu ses 4 premiers cas.


Par La rédaction

Miel : stocks records en 2023, résultat des difficultés de commercialisation (FranceAgriMer)

Les stocks de miel ont atteint en 2023 «le plus haut niveau constaté depuis le début de l’observatoire» en 2014, constate FranceAgriMer dans son bilan annuel de la production de miel. Comme le rappelle l’interprofession Interapi dans un communiqué le 26 août, «un des grands enjeux de 2023 a été la commercialisation des produits, couplée à l’augmentation des coûts de production». À tel point que le ministère a débloqué une aide de crise pour les apiculteurs. Totalisant 15 900 t en 2023, les stocks représentent plus de la moitié de la production de miel. Ils sont détenus à 71% par les apiculteurs exploitant plus de 200 ruches. L’année passée, les quelque 63 00 apiculteurs français ont produit 29 857 t de miel (dont 15% de miel bio). Une récolte qualifiée de «bonne» par Interapi, qui y voit «la troisième année avec la plus grande production depuis 2015». Toutefois, la production a légèrement reculé depuis 2022 (-4,9%), notamment en raison d’un «taux de remise en production des ruches plus faible» (pertes hivernales plus importantes). En 2023, la France a aussi produit 4 t de gelée royale. Enfin, pour la première fois, l’observatoire de FranceAgriMer a quantifié les production de pollen (80 t, soit en moyenne 55 kg par producteur) et de propolis (4,2 t).


Par La rédaction

Machinisme : la FNCuma réclame une mission parlementaire sur le fonctionnement du marché

La FNCuma (coopératives d’utilisation de matériel agricole) a réclamé le 27 août une mission parlementaire sur le fonctionnement du marché des agroéquipements. C’est l’une de ses sept propositions «pour une mécanisation agricole qui conjugue compétitivité et sobriété». L’idée est de «rééquilibrer les relations entre les acheteurs et les fournisseurs en étudiant notamment les avantages et les inconvénients du contrat d’exclusivité» entre constructeur et concessionnaire. En parallèle, la fédération reprend une proposition parlementaire visant à étendre les missions de l’Observatoire des prix et des marges au secteur amont, notamment aux agroéquipements. Une autre proposition phare consiste à inclure dans la Planification écologique un objectif de 30% de mutualisation du parc de machines. Cela passe par l’instauration d’«un crédit d’impôt mécanisation collective», évalué à 17 M€ par an. La FNCuma préconise aussi une démarche stratégique pour le conseil et l’accompagnement en agroéquipement, comme l’a recommandé le CGAAER (ministère) dans un rapport en avril 2021. Autres propositions des Cuma : inclure un volet mécanisation dans les diagnostics du parcours à l’installation; soutenir le reconditionnement de matériel agricole et une conversion énergétique «réaliste» du parc de machines.


Par La rédaction

FCO/ovins : la FNO dénonce un manque d’anticipation de l’État

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), «les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la diffusion» de la maladie, a déploré Michèle Boudoin, la présidente de la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), en conférence de presse le 27 août. Concernant la FCO-8, «il y a le feu partout», alerte-t-elle, avec environ «800 suspicions dans le sud». Et de poursuivre: «Il y a rupture sur le vaccin», qui est pris en charge par les éleveurs eux-mêmes. «Si le laboratoire (Syva, NDLR) ne produit pas de nouvelles doses de Syvazul 4-8, on ne pourra pas faire de rappel et on va anéantir le protocole» vaccinal, prévient l’éleveuse du Puy-de-Dôme. À titre d’exemple, l’Aveyron, important bassin laitier, compte 800 000 brebis, alors que «seules 250 000 doses sont disponibles pour la France entière». Or, la FCO-8 est «connue du ministère», fait valoir Michèle Boudoin: ce sérotype est présent en France depuis 2007, et une nouvelle souche est apparue dans le Massif central à l’été 2023, causant une «forte mortalité». Concernant le vaccin contre la FCO-3, financé par l’État, «les 600 000 premières doses [pour ovins] livrées après le 12 août sont déjà utilisées», affirme la présidente de la FNO. Les pouvoirs publics ont passé une deuxième commande de 500 000 doses qui «n’arriveront qu’en septembre, après le coup de feu», déplore-t-elle.