Aveyron | Par Didier Bouville
Rémi Agrinier, trésorier représentant les JA, Cécile Contastin, présidente sortante, Benoît Fagegaltier nouveau président, Pierre Boscus, représentant les artisans et la Chambre de métiers et Brigitte Mazars, conseillère départementale.
Benoît Fagegaltier a présidé sa première assemblée générale de l’association de gestion des marchés de producteurs de pays lundi 24 juin. Il succède à Cécile Contastin qui fut à la tête de l’association et du réseau Bienvenue à la Ferme en Aveyron pendant 6 ans. Le passage de relais est effectif pour cette nouvelle saison qui démarre !
Producteur de Laguiole fermier AOP et de viande bovine issue de son troupeau Charolais dans le Nord-Aveyron, Benoît Fagegaltier nouvel élu à la Chambre d’agriculture, succède à Cécile Contastin à la tête du réseau Bienvenue à la ferme en Aveyron et de l’association de gestion des marchés de producteurs de pays. Ils ont animé ensemble l’assemblée générale de l’association, l’un pour évoquer l’activité de l’année et le second pour préparer l’avenir.
Des marchés sans équivalent
Et la suite c’est déjà aujourd’hui puisque la saison touristique a déjà démarré avec l’ouverture des premiers marchés de producteurs de pays. «Le réseau vit bien grâce à sa différenciation, les marchés de producteurs de pays sont un concept unique créé en Aveyron par Sylvette Hermet et devenu national», a rappelé Cécile Contastin. Ce réseau est porté par une charte et un cahier des charges national qui garantissent l’origine des produits. Une spécificité qui répond pleinement aux attentes actuelles des consommateurs en recherche de garanties, d’authenticité et de proximité.
La marque et le logo, propriétés de l’APCA sont réservés aux Chambres d’agriculture, l’association de gestion des marchés de producteurs de pays de l’Aveyron se charge de la gestion et de la promotion de la marque. Le réseau des marchés de producteurs de pays s’intensifie notamment à l’échelle nationale passant en un an de 34 à 40 départements engagés proposant 440 lieux de marchés, 2 300 marchés organisés par an et 2 400 producteurs concernés. Les grandes villes ont elles aussi déployé leurs marchés de producteurs avec pas moins de 21 propositions de marchés au printemps et à l’automne : 17 à Paris et sa banlieue, 2 à Lyon, 2 à Toulouse et 1 à Montpellier.
En Aveyron, la tendance se maintient également. 250 agriculteurs et artisans y adhèrent, un chiffre stable mais avec un important renouvellement, ainsi 45 nouvelles candidatures sont en cours. Leur présence est en forte hausse sur les marchés. Côté organisateurs, 18 sites de marchés sont proposés dont un à l’année à Saint-Geniez d’Olt (61% en consommation sur place et 39% en marché d’approvisionnement). A noter la présence d’un marché de producteurs de pays au congrès national de Familles Rurales à Rodez en octobre qui a réuni 700 personnes !
En moyenne, les 185 marchés accueillent 16 exposants (2 375 emplacements) et autour de 60 000 visiteurs selon les estimations. Une enquête réalisée en 2017 sur les marchés de producteurs a révélé qu’ils engendraient un chiffre d’affaires de l’ordre d’un million d’euros (pour les 16 sites estivaux).
La confiance des visiteurs
Pour conforter les producteurs, artisans et organisateurs de marchés dans leur démarche, cette enquête a aussi montré la confiance des visiteurs dans le concept : 86% ont confiance dans l’appellation Marché de producteurs, qui leur apporte une garantie. De même, les agriculteurs engagés considèrent à 61% que le fait d’être réservé aux producteurs est un atout.
«Aujourd’hui plus que jamais les marchés de producteurs ont leur place», attestent Cécile Contastin et Benoît Fagegaltier. «L’engouement des consommateurs pour les références aux terroirs et aux circuits de proximité ne se dément et va même grandissant. De bon augure pour tous les producteurs, artisans et les organisateurs de marchés qui s’investissent dans la réussite de notre réseau.
Pour autant, il ne faut pas relâcher les efforts : «Nous devons maintenir une attention particulière sur les appellations trompeuses, pour défendre cette notion de producteur», a rappelé Benoît Fagegaltier, dans son rapport d’orientation. «Nous devons lutter contre la banalisation des termes «fermier» et «production fermière» trop souvent récupérés par des personnes qui n’ont rien d’éleveurs et de producteurs transformateurs !», a-t-il insisté. «De notre côté, nous devons être irréprochables pour maintenir et développer la qualité du réseau et des produits», a-t-il recommandé.
Eva DZ
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