Aveyron | Par Jérémy Duprat
Est-ce que les prix pratiqués en supermarché respectent la loi alimentation ? C’est avec cette idée en tête que la FDSEA s’est rendu au Leclerc de Sébazac. D’autres actions similaires sont prévues lors des deux prochaines semaines dans le département.
Vendredi 11 février, FDSEA-JA s’est rendu au Leclerc de Sébazac bille en tête. Est-ce que les prix pratiqués par les GMS respectent vraiment la loi alimentation ? « C’est ce que nous voulons vérifier », affirment les éleveurs, menés par Marie-Amélie Viargues, secrétaire générale de la FDSEA, Claude Falip, président de la section bovin lait et Laurent Lemmet, secrétaire de la section bovin viande. Dans les prochains jours, de nombreuses actions similaires se tiendront dans tous les départements de France. Le groupe d’agriculteurs répertorie les prix affichés par le supermarché. « Nous sommes en pleine période de négociations. Les GMS s’accordent avec les industriels. Nous sommes ici pour leur signifier que nous ne voulons pas être oubliés dans l’histoire. Ainsi que pour leur rappeler que c’est aussi à eux de faire en sorte que le ruissellement se fasse jusqu’à nos fermes », défend Marie-Amélie Viargues, secrétaire générale de la FDSEA.
Et forcément, quelques mauvaises surprises sont au rendez-vous. Des surprises malheureusement attendues. « Aujourd’hui, le prix du lait en rayon ne doit pas être à moins de 74 centimes », explique Claude Falip, président de la section bovin lait. Alors, à quel prix est-il vendu ici ? « Nous en avons trouvé à 0,60 et 0,65. Ceux-là ne nous plaisent pas », assène Marie-Amélie Viargues. « Nous devons rester vigilants, que ce soit sur le lait ou la viande. Notamment vis-à-vis des promotions abusivement basses », fait valoir Laurent Lemmet, secrétaire de la section bovin viande. Le directeur du Leclerc, de son côté, affirmerait qu’il va remédier au problème, selon les dires des trois intéressés. « Nous reviendrons vérifier si c’est fait, avec son accord bien sûr », ajoute Marie-Amélie Viargues.
C’était l’occasion, également, de partir à la rencontre des consommateurs. En plus d’échanges privilégiés, les éleveurs et agriculteurs ont remis un flyer pour expliquer que si l’alimentation a un prix, c’est parce que les métiers agricoles aussi. Des animateurs FDSEA étaient présents afin de discuter avec les personnes venues faire leurs courses. « Sur 100 euros de courses, 6 vont directement chez l’agriculteur. Moi j’ai discuté avec quelques personnes, les gens sont réceptifs. Ils sont d’accord pour payer plus, à la condition d’être certains que l’argent va chez l’éleveur », affirme Laurent Lemmet.
Jérémy Duprat