Aveyron | Par Eva DZ
Le GIEE Champ d’action combretois, le premier porté par une CUMA, celle de Combret, poursuit son programme d’action autour de la simplification du travail du sol. Après des démonstrations réussies de semis direct et simplifié, le groupe a reçu ce printemps, un expert en la matière, Frédéric Thomas.
Sur le terrain, Frédéric Thomas, spécialiste de l’agriculture de conservation des sols, a partagé son expertise sur la question avec les agriculteurs et partenaires du GIEE Champ d’action combretois.
Le GIEE Champ d’action combretois planche sur la simplification du travail du sol. Il s’inscrit dans la continuité des actions engagées depuis plusieurs années sur ce territoire pour lutter contre l’érosion, résoudre des problèmes d’implantation, notamment de luzerne, ou lutter contre les changements climatiques. Au sein de ce GIEE, 12 exploitations adhérentes à la CUMA de Combret, impliquant 1 700 ha, sont volontaires pour avancer sur le sujet. Grâce à l’engagement de plusieurs partenaires, dont le Service Élevage de la Confédération Générale de Roquefort, le syndicat de rivière Tarn Sorgues Dourdou Rance, la FD CUMA… elles avancent pas à pas sur le sujet.
«Nous avons un groupe dynamique, impliqué, soucieux d’avancer», témoigne Jonathan Bezes, administrateur à la CUMA de Combret et à la FD CUMA. D’ailleurs c’est bien le maillage de la CUMA au fondement de ce collectif. «Sans la CUMA, ce projet n’aurait pu aboutir. La base ce sont les adhérents volontaires qui ont cru dans ce projet et ont investi dans le lancement de la réflexion. Le GIEE a pris le relais», poursuit l’agriculteur. «La force de notre groupe est sa diversité dans les productions, dans les profils… et le soutien de plusieurs partenaires qui sont déjà engagés sur ces problématiques comme le syndicat de rivière, le Service Élevage de la Confédération de Roquefort, la FD CUMA et la Fédération régionale… et l’appui de l’administration (DRAAF et DDT)», complète Jonathan Bezes, soulignant la bonne ambiance au sein du groupe. «Le partage d’expériences nous permet de progresser». Cette animation de groupe est accompagnée par l’animatrice territoriale de la Fédération départementale des CUMA, qui fait le lien entre les participants et partenaires, rend compte à l’administration des avancées et actions réalisées…
D’ailleurs un groupe WhatsApp réunit tous les agriculteurs intéressés pour faciliter la communication sur les avancées, les retours d’expériences… et toutes les idées. Une réflexion qui porte à la fois sur le semis direct, les couverts végétaux, l’autonomie fourragère, la lutte contre l’érosion qui constitue «un facteur très limitant chez nous».
Parmi les réalisations, des démonstrations ont été organisées l’automne dernier en vue d’un projet d’acquisition d’un semoir au sein de la CUMA de Combret. Les exploitations engagées ont mis en place sur 6 parcelles des essais de méteils, testés au semis direct et simplifié. «La réflexion est toujours en cours», confirme Jonathan Bezes. Plus de 200 personnes y ont assisté : «Beaucoup d’agriculteurs même s’ils ne sont pas directement acteurs du projet s’y intéressent», avance le représentant de la CUMA de Combret. Et plus récemment, au printemps, grâce à un financement Vivea, les agriculteurs du groupe ont bénéficié d’une formation avec un intervenant de choix, Frédéric Thomas, créateur de la revue agronomique TCS (technique culturale simplifiée), pionnier de l’agriculture de conservation. «Son intervention a été très appréciée, il a réellement conforté notre dynamique de groupe autour des techniques culturales simplifiées et nous a rassurés», confie Jonathan Bezes. «Aujourd’hui les agriculteurs ont moins de crainte sur cette technique et avancent en confiance même si elle demande de la patience, beaucoup d’essais, une adaptation des itinéraires choisis… et d’attendre les résultats…».
Suite à sa venue, une nouvelle réflexion est en cours pour créer un service complet durable comptant sur l’engagement de chacun. Preuve de cet engagement de tous, l’ensemble des partenaires était associé à ces journées de formation.
Eva DZ
