National | Par Jérémy Duprat
Laurent Saint-Affre, président de la FDSEA, a été élu membre du bureau de la FNSEA. Il porte désormais la voix aveyronnaise à l’échelon national.
Laurent Saint-Affre : «Je tiens tout d’abord à remercier Dominique Fayel pour ce qu’il a accompli à la FNSEA au cours de ses mandats. Il a abattu un travail monstre pour défendre l’élevage et l’Aveyron au sein de la FNSEA pendant 12 ans. Aujourd’hui, la nécessité qu’il y ait un Aveyronnais est toujours d’actualité. Dominique a pavé la voie pour nous permettre de garder cette place au niveau national.
Quels seront les dossiers dont vous aurez la responsabilité à la FNSEA ?
Laurent Saint-Affre : Après ma première réunion, rien n’est encore décidé. Cet engagement se fait dans un contexte de nouveau départ global pour la FNSEA, avec une nouvelle présidence. Quels que soient les dossiers dont j’hériterai, il me faut tout faire pour que nos territoires puissent tirer leur épingle du jeu dans toutes les orientations de la politique agricole et saisir les opportunités à venir.
Dans la majorité des médias, suite à l’élection d’Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA, les journalistes et commentateurs parlent de «puissant syndicat». Quel regard portez-vous sur cette considération ?
Laurent Saint-Affre : La FNSEA, de par son histoire et sa façon de fonctionner, a acquis beaucoup de légitimité. Celle-ci prend racine à notre base avec notre présence dans la majorité des communes, des cantons et des départements. La force de la FNSEA, c’est ce socle. Une légitimité de par notre représentativité et le nombre d’adhérents, d’agriculteurs engagés, que nous comptons dans nos rangs. Nous avons une très bonne ramification, tant sur le volet général que sur le volet des filières. Forcément, cette force et ce poids que pèse le syndicat créent des envieux au regard de la façon dont nous sommes écoutés sur de nombreux sujets.
L’Aveyron est un département d’élevage : quel défi pour vous et la FNSEA sur des mesures qui ciblent l’élevage, comme la question des émissions industrielles ?
Laurent Saint-Affre : Une infime partie de la population a acquis une grande capacité de tapage. Une capacité disproportionnée je dirais. Ce tapage s’exerce majoritairement sur les médias contre l’élevage et ses prétendus effets indésirables, qui seraient dévastateurs pour la planète et l’environnement. Concrètement, ces gens ne parlent que d’après leur conviction, sans aucune compétence, sans aucune connaissance de notre système aveyronnais ou français. Nous devons nous donner les moyens d’expliquer les réalités de notre métier d’agriculteur et d’éleveur et de mieux prendre la parole pour en parler au plus grand nombre».
Propos recueillis par Jérémy Duprat