National | Par Didier Bouville
Le 16 avril au soir, au terme de 4 réunions de négociation les semaines passées, Lactalis et les groupements d’éleveurs ont abouti à un accord. Le groupe laitier a finalement reconnu le rôle des Organisations de producteurs (OP) qui pourront donc négocier les prix du lait et les volumes à produire avec leur collecteur.
Jusqu’alors, le leader mondial des produits laitiers demeurait le dernier industriel en France à vouloir négocier de manière individuelle avec ses producteurs. Mais désormais, «si le groupement est agréé par le décret OP (publié prochainement), il pourra représenter les éleveurs laitiers qui y adhèrent et discuter directement avec Lactalis», a expliqué Franck Guehennec, représentant des groupements livrant à l’industriel.
Cette nouvelle convention-cadre (accompagnée d’un contrat individuel lui aussi retravaillé) sera distribuée dans les jours à venir aux éleveurs qui auront jusqu’au 30 avril pour parapher le document. «Notre défi maintenant va être de structurer ces OP – a annoncé Franck Guehennec : nous devons aller auprès des producteurs pour obtenir leur mandat de négociation», explique-t-il.
Mais un nouvel obstacle se présente désormais pour les éleveurs laitiers : «le décret OP n’est toujours pas sorti», regrette Franck Guehennec, pour qui structurer une organisation sans connaître les modalités requises à sa légalité s’avère difficile.