Aveyron | Par Jérémy Duprat
Une bonne dynamique contrebalancée par un contexte morose entre stocks importants et charges qui explosent.
2022 ne sera pas une année historique pour le GID Lacaune. Les activités de vente de reproducteurs Lacaune lait affichent une baisse malgré une bonne dynamique. «C’est avant tout dû au volume en stock important au 30 juin. Le volume total commercialisé est de 11 589 animaux soit une baisse de 19,3%. En incluant le stock valorisé sur les mois d’été, le volume aurait été de 14 250 soit une baisse de 0,7%. L’autre côté positif, c’est que les demandes en export restent importantes. Ceci dit, elles sont intervenues tardivement ce qui a généré ce stock important», explique Pierrick Caillard, directeur général du GID Lacaune.
S’ajoute à cette problématique du stock, la transition au sein de l’équipe dédiée à l’activité lait. «L’organisation est maintenant quasiment calée. Cela a demandé une certaine adaptation. Et puis, nous subissons nous aussi une très forte augmentation des charges notamment d’achats des agnelets et d’aliment du bétail. Cela vous impacte sur vos fermes, tout comme cela impacte le résultat du GID Lacaune», assure le directeur général devant l’assemblée.
La Grèce se positionne en tant que leader des demandes d’exports. «Nous bénéficions de plus de places en pépinières, ce qui nous permet d’envisager d’augmenter légèrement les volumes à vendre», précise Pierrick Caillard. Du côté des charges et des intrants, le conseil d’administration appelle à plus de rigueur. «Il faut rationner les agnelles dès que possible. La limitation de la consommation passe aussi par un meilleur respect des dates, âges et poids, de vente. Nous avons une race rustique qui n’est pas suffisamment valorisée», assure Pierrick Caillard.
Des perspectives pour l’avenir
Du côté de la vente de reproducteurs et de l’IA Lacaune viande, les cours sont en amélioration. «Mais les charges qui explosent viennent réduire à néant cette embellie. Notre race, dans ce contexte, tire son épingle du jeu : la productivité est élevée dans un modèle économe en concentré et le besoin de main d’œuvre est faible. Ces qualités lui permettent de continuer à se développer dans une filière qui peine à recruter de nouveaux éleveurs».
Dans les perspectives intéressantes pour l’avenir, il y a des travaux autour de l’utilisation de la synchronisation des chaleurs sans usage de PMSG. «À noter également que le travail génétique sur le comportement des LVGID va débuter en commençant par les animaux en station. Bientôt les premiers résultats de la sélection génomique seront connus», conclut Pierrick Caillard.
Le nombre d’adhérents évolue légèrement en passant de 169 à 172 pour la partie lait et de 18 à 20 pour la partie viande. Au total, 192 éleveurs sont actifs.
Jérémy Duprat