L’assemblée générale Gid Lacaune s’est déroulée mercredi 15 décembre à Saint-Affrique. L’occasion de faire un point sur l’activité de cette année 2021, avec une filière reproducteurs Lacaune lait au plus haut. Alors que sa contrepartie Lacaune viande Gid est à la peine.
La dynamique chez Gid Lacaune lait est excellente. « L’année qui vient est déjà pleine. Tous nos animaux sont réservés. La question qui nous taraude aujourd’hui c’est de savoir si nous arriverons à servir tout le monde », se questionne le directeur de l’organisme Pierrick Caillard, lors de l’assemblée générale. Les éleveurs ont pu faire le point avec les responsables de Gid Lacaune sur l’année 2021. C’était également la dernière assemblée du président Frédéric Jammes.
La vente des reproducteurs issus du schéma de sélection Lacaune lait est à son plus fort. 14 352 animaux ont été commercialisés cette année. Le bassin de Roquefort est la principale destination pour les bêtes. Mais de nouvelles destinations font leur apparition en France, notamment dans l’Ouest et le Nord. « Il y a une demande de plus en plus forte pour des animaux productifs hors-saison. Ce qui est le cas de la Lacaune. De plus, elle est facile à gérer. Nous avons un travail à continuer dans notre communication en dehors du bassin de Roquefort », défend Pierrick Caillard.
Le partenariat avec l’IDELE et l’INRA continue. Une expérimentation sur la sélection génomique en ovin allaitant est en cours. De nouvelles technologies entrent en piste, les puces SNP, qui laissent entrevoir des pistes d’améliorations importantes, tant au niveau des gains génétiques que par la découverte de gènes impactant les résultats techniques. « C’est l’une des raisons de nos succès grandissant en France, mais aussi à l’export, notamment en Grèce. Nous travaillons aussi à de nouvelles pistes en Italie », dévoile Pierrick Caillard.
Malgré un cours de l’agneau plus favorable que jamais, la filière ovin allaitant patine. « Elle peine à conserver ses effectifs. Les ventes de reproducteurs et d’inséminations au sein du schéma baissent légèrement », note Pierrick Gaillard. Les ventes d’agnelles fléchissent significativement, le nombre de béliers commercialisés retrouve son niveau d’il y a deux ans et les installations en brebis allaitantes sont limitées. Ce qui impacte l’activité du schéma Lacaune viande Gid.
Suite à la présentation du rapport d’activité pour 2021, les éleveurs présents ont pu assister à un échange autour de la dynamique actuelle de l’ovin allaitant. Dominique Delmas, conseiller ovin viande de la Chambre d’agriculture et Hubert Charlas, responsable filière ovin des Ets Bigard, ont tous deux participé, pour démontrer qu’une bonne maîtrise technique assure des marges brutes plus que correctes. Mais aussi discuter des avantages génétiques de la Lacaune.
Jérémy Duprat