Le ministère de l’Agriculture s’interroge sur la majoration de la taxe foncière non-bâti
La fiscalité sur le foncier non-bâti fait débat. Manquait la voix du ministère de l’Agriculture qui s’exprime pour la première fois sur le sujet. Dans une réponse écrite au député PRG de l’Allier, Gérard Charasse, il indique avoir été saisi de «cette difficulté» que représente la majoration de la taxe foncière sur le non-bâti et a demandé à ses services de rencontrer ceux des ministères compétents pour «étudier la possibilité de la lever». La loi de finances stipule qu’au 1er janvier 2014 pour des terrains classés en zones constructibles ou à urbaniser, quelle que soit leur utilisation actuelle, la valeur locative cadastrale doit être majorée de 25 %, outre 5 euros supplémentaires par mètre carré (10 euros à partir de 2016). Soit, une valeur locative minimale de 50 000 euros pour un hectare de terrain (obligatoire dans les communes de plus de 50 000 habitants et facultative pour les autres). La disposition va conduire à des hausses importantes de la taxe sur le foncier non bâti, «peu compréhensible par les exploitants agricoles qui ont vu leurs terres classées en zone constructible et devraient, en outre, subir cette majoration», reconnaît le ministère. Une réflexion est en cours dans le cadre de la préparation de la loi d’avenir pour l’agriculture.
Didier Bouville


