Même si elle a été repoussée au 1e janvier prochain, l’écotaxe n’a pas été abandonnée par les pouvoirs publics. La FNSEA, Coop de France et l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) rappellent que le contexte économique et social actuel, particulièrement dégradé, est la conséquence directe du cumul depuis une dizaine d’années « de normes abusives diverses et d’une fiscalité de plus en plus incohérente ». La nouvelle écotaxe en rajoute encore pour aboutir à une « pression fiscale insupportable qui pèsera au minimum 5 à 10 % du coût du transport des entreprises dont les marges sont très faibles », estiment-elles. Avant d’insister sur le fait que « les entreprises et exploitations agricoles n’ont pas la capacité à payer ce qu’elles considèrent comme un nouvel impôt que ne fera que renforcer les pertes de compétitivité déjà enregistrées et induire de nouvelles suppressions d’emplois ».
Didier Bouville